Heroïc

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Et le vent de la fin me caresse.
En levant au-delà ma main de paresse
Palpant ma coupante et fidèle arme
Partant du courant et si bel arbre.

C'était donc l'Yggdrasil, don des dieux

Loin sont les prairies ensoleillées
Les sons des perdrix embrigadés
Ces blanches collines, ô nostalgie.
C'est flanches colonnes au paradis.

C'était donc la dernière chimère hier

Mon plastron fini, mon brand endormi
Son pardon fini, son grand ennemi
J'ai fait mon devoir, j'ai vécu
Elle naît de me voir, sans écu

C'était donc le dernier dragon hier

C'est la mort qu'elle me tend ainsi
C'est le sort, qu'il m'entend ici
Le trait frôle enfin, ravie
Le traître viole, en fin, ma vie

C'était donc le dernier gobelin hier

Mon cœur s'envole vers Odin
Ses mœurs s'enrôle, serrent mes reins
C'est la fin mes amis, il était temps
C'est enfin, c'est ici, étés, printemps

Que je mange avec les dieux.

Les Essais Poétiques De L'Oncle Steuregg Où les histoires vivent. Découvrez maintenant