Evelyn, écrit par Aurélie
Ils rigolaient et parlaient comme si l'épisode avec le garçon possédé ne les avait pas atteints. Nous venions de perdre 3 humains dans la forêt et à cette heure, je pouvais les considérer comme morts. Si seulement ils m'avaient suivie comme les autres ! Ça aurait été tellement plus facile... Pauvre gamine, elle n'a fait que suivre ce fou dangereux, car elle le croyait plus fiable que moi.
Ce garçon était tellement autoritaire qu'elle a sûrement dû croire qu'il savait quelque chose sur cet endroit. Mais je suis la seule à avoir survécu un an ici, à ce que je sache.
Dès qu'on entendit le bruit horrible de la porte d'entrée qui s'ouvre, je leur ai hurlé de se cacher, c'était sûrement le tueur. A mon grand soulagement, ce n'était que la fille et le malade. Pourtant, le troisième était introuvable. L'avaient-ils abandonné, après lui avoir insinué qu'ils savaient quoi faire ? C'est des lâches alors.PDV d'Aaron
Dès que j'entendis l'ordre d'Evelyn, je sprintais à m'en donner des crampes le plus loin possible de l'entrée du manoir. Je courais bien des centaines de mètres à présent, mais cet endroit était immense, sûrement le bâtiment le plus grand que je n'aie jamais vu. Je remarquais que le silence s'était installé et que ma respiration était de plus en plus bruyante. J'aurais mieux fait de me cacher avec une autre personne. Je marchai vers une porte immense et m'émerveillais devant la longue rangée de livres, il y avait plusieurs étages et le plafond était décoré comme au 18ème siècle, bien que la poussière ait recouvert tous les étages, cet endroit était magnifique. Les fenêtres donnaient sur la vue d'un lac et de la forêt dans laquelle nous venions d'héberger, l'hôtel doit avoir été fabuleux quand il était encore en bon état. Je monte par un des petits escaliers en colimaçon et commence à parcourir toutes les étagères. C'est fou, il y a au moins 5 étages, tellement loin que personne ne pourrait me voir du fond. Je décidais que je me cacherai derrière une des immenses piles de livres, en attendant que quelqu'un vienne me chercher. Trente minutes passaient et personne ne venait, alors, au bout d'un moment, je pris un livre au hasard et commençai à le lire. C'était un livre blanc, sans auteur ni maison d'édition, juste un mot écrit en noir sur la couverture vierge. Spectrum. Pourquoi y avait-t-il juste écrit "spectre" en latin ? C'était n'importe quoi.
Lentement, je commençai à le lire, mais il était en français. Ça tombait bien, car ces derniers temps, je n'avais pas vraiment pris la peine d'écouter cette pimbêche de Crude.
"Aujourd'hui, je me suis retrouvé dans ce beau manoir. Dès que j'ai vu cette splendide femme, je m'approche d'elle et commence à caresser son bas corps. Elle gémit et j'adore ça. Quand elle atteint le parfait plaisir, je lui assène une claque qui donne une magnifique musique à ce beau palace. C'est alors que je commence à m'enfoncer dans toutes les parties de son organisme, bien qu'elle soit déjà partie de ce monde de brutes. Les jours passent et je n'arrive pas à stabiliser mes pulsions meurtrières et sexuelles. Je mange ses yeux pendant que je pénètre son corps en décomposition. Ça la rend tellement plus douce.Une semaine a passé. Elle sent tellement mauvais que je veux lui donner un bain dans la rivière près de l'hôtel, mais j'ai peur que ça n'attire les crocodiles qui y logent. Je ne pourrais plus profiter de sa splendeur. Son nez et sa bouche étaient succulentes avec les tomates qui poussaient dans le jardin. Quand sa tête est dévorée, je préfère l'enlever pour ne pas avoir à regarder la chose qui lui sert à présent de visage. Je prend la scie près de l'échelle et je coupe avec précision entre la clavicule et le crâne. Ça m'excite de faire l'amour à une personne défunte. Je jette la tête à l'eau et commence ce que j'ai attendu depuis ce matin. Même si les vers nageaient sur sa peau aux aspects violets...''
Je pense que je vais m'arrêter là, je n'ai pas envie de continuer cette lecture à en vomir. C'est à ce moment que je me rapelle que je devrais retourner chez le groupe. Le soleil s'était couché depuis que j'avais commencé cette horrible histoire et ça devenait assez lugubre ici pour faire peur à Superman. Mais j'ai trop peur pour bouger de mon coin. J'irai sûrement demain, quand le soleil réapparaîtra.
Je re-refléchis à ce que ce livre disait. C'est étrange, il avait été écrit avec une machine et avait été coupé à la main, à ce que je pouvais encore voir avec l'obscurité. Mais je pouvais clairement voir la ressemblance avec cet endroit, comme s'il avait été là il y a des années. Quand j'entends le grincement de la porte, je sursaute. Je n'avais rien entendu pendant plusieures heures, à force de lire ce creepy-pasta. J'hésite à me faire remarquer, peut-être que ce n'était pas les gens de mon groupe. Mais il faut bien prendre des risques.
Je crie du haut de mes cordes vocales "Y'a quelqu'un ?" Personne ne répond à mon appel. Je frissone rien qu'en imaginant ce qui se passerait si l'auteur du livre était là. J'entends la démarche lourde qui se rapproche à chaque pas. Je ne sais pas quoi faire. Me cacher ou courir vers les autres ? Ils n'étaient sûrement plus là, depuis les heures qui ont passé. Du calme, Aaron, c'est sûrement une de filles qui veut te taquiner. Mais qui pourrait marcher avec une telle lourdeur ? Au moins 150 kilos de muscles, ça. Je prends un des livres et je le jette du côté opposé au mien pour créer une diversion. J'entends les pas s'arrêter un moment, avant de continuer. J'en profite pour marcher de la pointe des pieds vers la porte.
" Je te vois... " Putain de merde, c'est sûr que c'est pas une fille, ça. Je sens le souffle chaud sur mon dos ; j'ai pas envie de mourir. Je cours vers un des rayons et j'essaye de laisser tomber le plus d'étagères possible, pour lui barrer le passage. Je l'entends ricaner, comme si j'étais la blague la plus hilarante qu'il n'ait jamais entendue. Pendant que je cours entre les étagères, je trébuche sur quelque chose de dur et pointu. Je hurle sans m'en empêcher en me rendant compte que c'est un squelette désarticulé dont il manquait la tête. Mon Dieu, c'est le corps de la fille tuée dans le livre. Pendant que je suis coincé dans ses ossements, je vois la silhouette mystérieuse devant moi. Ses bottes noires me donnent des envies de meurtre. " Dix. Neuf. Huit. Sept... " Je me rends compte qu'il me donne dix secondes pour m'enfuir. Je me relève tant bien que mal et trottine vers la fenêtre. Je préfère mille fois mourir d'une simple chute que de me faire violer jusqu'à ce que je devienne un misérable squelette. Quand j'arrive à un mètre de la fameuse fenêtre qui terminera mes jours, je me sens propulsé par un corde vers le ciel. Un de mes pieds pendouille, tandis que l'autre est violemment tiré vers le haut. Faites que ça ne soit qu'un mauvais cauchemar. Mourir si jeune et de cette manière, oh non, c'est pas ma tasse de thé ! Je suis déterminé à survivre à ce dérangé psychopathe. Je gigote dans tous les sens, essaye de m'agripper aux armoires et je hurle de toute mon âme. Je pleure sans m'arrêter et crie à l'aide. Je n'arrive pas à me défaire de la prise qui me tient fermement sur le plafond. Quand serais-je sauvé ? Je me rends compte que tout espoir est vain quand je le vois à quelques centimètres de moi avec son regard satisfait.
" Un. "***
Merci pour les votes etc... Ça fait plaisir ! Vous pouvez nous conseiller vos chroniques dans cette partie tout à la fin. Nous adorons découvrir de nouvelles histoires et partager avec d'autres personnes pour se perfectionner. Aussi, les personnages interprétés par des acteurs ( seulement pour donner une idée du physique des personnages)
Evelyn - Phoebe Tonkin
Abigail - Marie Avgeropoulos
Roman - Sam HeughanLe reste viendra dans les prochains chapitres !
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HÔTEL FANTASIA
HorrorDes adolescents regroupés dans une maison hantée avec un tueur en série à leurs trousses... Ça ne présage rien de bon. Mélange d'amour / d'humour / de mélodrame et surtout D'HORREUR. Merci de ne pas copier l'idée en aucun point et de laisser des c...