«Elle me sourit. Suis-je déjà morte?»

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Petit récit sortant tout droit d'un cours cauchemars, l'un des plus stressants de ma vie. N'hésitez pas à commenter ou voter si le fait que mes rêves vous plaisent (l histoire est VRAIMENT basé sur ce cauchemars, j ai essayé de le raconter comme je l'ai vécu.) et peut-être que je renouvellerai l'action. La première partie a été inventée pour que vous compreniez mieux le rêve.

***

Comment je me suis retrouvée là ? Je ne me souviens plus. Étais-je volontaire ? Dans ce cas je suis suicidaire. Condamné? De quoi ? Mon seule délit est d'avoir dévoilé la non-existance du Papa Noyël à quelques gosses ignorants. Bon, réfléchissons calmement. Mais assez pressement car dans quelques minutes je vais faire face à la mort en personne. Puis pourquoi marcher d'une démarche si pressée ?? J'aime bien la vie moi, hein. De un, en y repensant, ça pourrait être une occasion de m'évader d'ici. "Ici" définit cette ville de confinement dans laquelle plus des trois quarts de la population nippone se partagent. Autant dire que l'étouffement est systématique. D'après l'état, c'est pour éviter toute invasion et intrusion extérieur. Mais quelle bonne idée ! Uah !

Afin d'éviter la surpopulation, il a été proclamé que chaque année, une dizaine de condamné ou volontaire s'offriraient soit à la liberté, soit la mort. Je l'ai appelé la Psychopathe.

La Psychopathe est de base un mythe. Fut en temps où son nom était évoqué pour faire peur aux enfants, s'effrayer entre amis. L'épouvante d'autant plus grande lorsque l'on savait que cette légende avait plus de 80% de réalité il y a quelques années. J'en ai entendu autrefois des échos. Mais je me suis enfouie dans son histoire. Cette femme d'une vingtaine d'année était sujette à des expériences pendant son sommeil lui provoquant anorexie, maladie cardiaque et d'autres troubles. Sa constitution déficiente ne lui laissait pas le potentiel nécessaire de se venger manuellement. En contrepartie, son coefficient d'intellectualité avait un taux radicalement élevé, chose négligée par ses "utilisateurs". Elle conçut ce qui lui servait d'habitat en un Rubik Cube grandeur nature. Au plafond, des filaments étaient reliés à elle, en les gérant à sa guise, elle augmentait sa vitesse de déplacement en tirant dessus, telle une marionnette. Les façades murales se changeant à volonté, elle prit soin également d'installer un système au dalle de la plateforme du bas afin qu'à chaque pas effectué dessus se transmette dans l'immédiat à elle. Ainsi, aucune présence ne pouvait lui échapper. Le jour où les expériences durent reprendre, l'un des savants marcha inopportunément sur un carreaux du sol qui exécuta sa fonction. La Psychopathe apparut comme une furie précédée du bruit des mécanismes de l'étrange accro-branche. Les filaments corrélés à elle implantés aux abords de sa colonne vertébrale, ses jambes squelettiques, ses cheveux long beige, crépus jusqu'aux genoux, le regard aigre de couleur incarnate, sa simple présence donnait envie de vomir. Son sourire douteux aux lèvres : «Voyez le monstre que vous avez créez, je vous remercie. Vraiment. À votre tour, mon bienfaiteur.» ébruita-t-elle de sa voix persifleuse. Et sans qu'un clignement d'oeil n'est lieu, il eut disparu dans son étau. Aucun bruit. Il n'en a pas eu le temps. Et depuis cette vengeance, ce rituel continua à chacune de ses visites, sans jamais s'en lasser. Elle n'était plus humaine. Il n'y a pas de nom pour la définir. Mais il faut bien la nommer, l'Homme aime identifier les choses. Donc, La Psychopathe était le nom parfait selon moi. Et je vais à son encontre.

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J'y suis. Je suis devant la maison de la Psychopathe. Pour passer à l'autre façade de la muraille, il faut traverser ici. Sa maison est reconnaissable. La seule se trouvant à proximité de la frontière. La seule étant totalement cubique. La seule dont la couleur de ses murs sont putrides. La seule dont l'odeur faisandée empestait le secteur d'une odeur de cruor. La seule laissant s'écouler de ses tuiles et des barreaux de l'étage inferieur de l'eau brunie. Oui car c'était aussi la seule flottant dans les airs. On pouvait y accéder en varappant la muraille divisant la ville du monde externe. En escaladant, il pleuvina sur mon visage les gouttes des eaux usées. Mon rythme cardiaque allait me faire mourir avant qu'elle ne me choppe. Je vais mourir.

Aujourd'hui est un jour spécial. À chaque perte humaine, on en envoyait un autre. Stratégie pour diminuer les effectifs à approvisionner en nourriture et à protéger. J'entendais les cris assourdissants des premières victimes. C'est bientôt mon tour.

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À l'intérieur, il aurait pu paraitre banal, furtivement baroque, d'une décoration à l'ancienne rappelant les maisons surannées. Seulement voilà, tout ce sang en trainée longue au mur, cette odeur nauséabonde insupportable, ce bruit de fond ressemblant à un grincement permanent des volets et des portes bougeant sous la gravité de la maison flottante, toute cette combinaison donnait un rendu harmonieux. Sompetueux. À peine entrée, le coeur martelant la poitrine, je me réfugie sous une table. La majorité des condamnés inertes aux sols. Je déglutit. Je ne veux pas subir ça, pitié !

Je vis un homme, heureux. Heureux?! En fait, il avait résolue l'énigme du jour. Oui car la Psychopathe est joueuse. Elle laisse une chance. D'après elle, il y a une certaine logique au cheminement jusqu'à la sortie, introuvable d'ailleurs. Et ce petit génie avait apparemment réussit. Il allait à avancer quand tout se modifia. ELLE venait de reprendre les reines. D'un revers de tête, je dévia mon regard, bien blottit en dessous de ma "planque", sur l'homme s'apprêtant à marcher sur une dalle carminée d'une couleur lascive. Mais, le Rubik Cube entre SES mains, les carreaux, les fondations, toute la structure de la maison changea radicalement jusqu'à devenir un lieu totalement méconnaissable. Pourtant, cette ambiance pesante stagnait autour de nous. Son pieds s'axa sur un autre carrelage et ce fut son dernier geste. Elle était arrivée. Voilà la Psychopathe.

Elle eut un rictus mauvais en apparaissant comme une furibonde devant lui, devant nous. Ses lèvres gercées recouvertes de sang, ses mains n'en étaient pas moins. Elle était vêtue d'une longue tunique blanche délavée, comme dans les hôpitaux. Sa crinière tarie arrivait quasi au sol. Des noeuds apparents comportaient des restes de chairs. Putain, non.

Avant que je ne puisse agir, l'homme fut embarqué à l'étage dans un hurlement effarent. Emplit d'un telle angoisse et d'un appel à l'aide vous laissant là. À se morfondre sur votre propre sort. Mon dos me fit subir d'atroces frissons soudains. Elle.. Elle me regardait. Je relevai graduellement la tête en scrutant chaque partie de son frêle corps. Elle sourit. Suis-je déjà morte ?

***

Le remplaçant du récent défunt fit irruption dans la pièce. C'était.. Une petite fille. La Psychopathe stoppa le contact visuel pour le dévier vers l'enfant. Mon Coeur fit un bond, de soulagement et de stupéfaction. Une gosse ?! Ils ont osés ?! Étonnement, la Psychopathe ne broncha pas sur le moment, l'observant effectuer son avancée. La gamine jouait. Ce n'est pas un jeu ! Des pas de marelles se distinguaient dans ses mouvements. Je la suivis voyant l'interaction manifestement absente de la femme dégoulinante de solution rougeâtre à la bouche. J'aperçus une lumière proche. Impossible.. Elle l'avait trouvée ! L'enfant sortit mais pas moi, restant au seuil de peur d'un nouvel impondérable. Elle vagabonda dans le vide. Déambulant en plein air sur visiblement aucune plateforme praticable pour la marche. Comme si elle se hasardait sur un sol invisible, dans le vide. Sa montée fut arrêté par le retour de la Psychopathe. Elle surgit du bas jusqu'à lui faire face, son apparition suivit tout au long d'une mélodie provenant d'une boite à musique. Elles se faisaient face, yeux dans les yeux, l'air sérieux l'une que l'autre. Le son stressant devenait progressivement plus fort. Et...

Cette sonnerie de mon réveil m'arracha du moment crucial de mon rêve.

PSYCHOPATH's CROSSWhere stories live. Discover now