J'attendais le train depuis déjà vingts bonnes minutes lorsqu'il arriva.
Comme un fantôme surgit du passé, comme un spectre cher à mon coeur. J'aurais pu éviter cette rencontre mais le destin s'est joué de moi. Encore une fois.
J'avais raté le train précédent. Ma mère, avait avec difficulté mit fin aux embrassades et les larmes de ma grand-mère m'avait obligé à lui promettre une centaines de fois de revenir en Chine au plus vite. Puis les embouteillages y avaient mit du leurs, m'amenant à arriver sur les quais au moment même où mon premier train s'éloignait. Je devais donc attendre le deuxième qui partirait une trente de minutes plus tard. Si j'avais eu mon train initiale, j'aurais dû être presque arriver à destination et loin de ces quais maudit au moment où ils franchirent les portes. Mais j'etais là. Faisant les cents pas pour passer le temps quand il arriva près de moi.Junmyeon.
On s' est vite oublié, enfin surtout lui... plus aucune nouvelles, plus aucun contact. Il semblerait que nous n'avions jamais existé l'un pour l'autre.
On s' est aimé ce qui me semble être un court instant. Intense. Deux années de lui et de moi. J'ai continué à l'aimé pendant tellement longtemps. Juste moi.
Comme s'il n'y avait jamais rien eu. Pas de baisers ni de caresses. Pas de promesses ni de tristesses. Comme si il n'y avait jamais eu de nous et de pour toujours désiré. Comme si tout ces je t'aimes susurré à mon oreille n'avaient jamais vraiment existé. Comme si notre histoire n'était que pur fiction, il m'a ignoré. Un simple signe de tête à peine perceptible dans ma direction. Un sourire crispé de ma part. C'est donc tout ce qu'ils nous reste ? Même pas une légère affection pour ce que nous avions vécu ? Je ne méritais même pas qu'il me regarde. Qu'il me présente.Je me suis accroché à nous, de toute mes forces à lui. Je me suis nourie de souvenirs il y a longtemps révolus, j'ai vécu à travers des sentiments il y a bien longtemps fanés.
Ma vie n'était plus qu'un rêve aux couleurs défraîchies où le prince s'était fait la malle. Je le cherchais à chaque coin de rue et tentais de trouver son visage dans la foule d'inconnus que je croisais au hasard. J'ai erré comme une âme en peine dans tout ces lieux où l'on s'est aimé espérant pouvoir juste l'apercevoir le temps de calmer ma douleur. Je me suis fait du mal en essayant de ne pas perde un seul soupire de tout ces moments où on s'est fait du bien.
Sept ans. J'ai mis sept longues années pour enfin sortir la tête des eaux trouble du passé, d'une histoire sans présent, d'une illusion d'amour. Sept ans pour voir s'éloigner ce mirage qui m'a tant assoifé. Sept années merdiques pour me le sortir de l'esprit et du coeur. Cela ne fait à peine 1 an que je me suis remis de lui, en quelques sortes...
Il n'était plus qu'un lointain fantasme.Un fantasme qui me rattrape et qui aujourd'hui prend corps à côté de moi dans cette gare désertique de Guhanzou. Le dernier endroit au monde où je pensais le croiser de nouveau. C'est lorsque je cesse de le chercher partout qu'il apparaît, lorsque je ne pense plus à lui qu'il se rappel à moi . Brutalement, déchaînant violemment tout les éléments en moi et surtout ce coeur qui se souvient si bien, qui le reconnait bien et qui ne sait désormais plus sur quel rythme battre. Je ne suis pas préparé. Pas prêts à affronter tout ce que ces années durant j'ai dû combattre, à lutter contre mes démons du passé. Je ne serais jamais assez fort face lui.
Il se tient juste là. Près de moi et dans ces souvenirs qu'il me rappel et qui ne me quitterons jamais.Il est juste là.
À mes cotés. À porter de voix, à porter de ma main, à la portée de mon coeur frénétique.
Je le reconnaîtrais entre mille. Lui et sa peau d'opaline. Celle-la même que je torturais de mes mains et de ma bouche. Que je travaillais au corps avec acharnement et tendresse. Avec amour aussi. Lui et sa bouche dévastatrices sur la mienne. Nos lèvres dansant ensemble sur des rythmes tantôt doux tantôt sauvage. Lui et son regard qui sans un mot me disais tout de son humeur, de son amour. De son départ. Lui et ces milliers de jour passée. Lui et ces milliers de nuits consumées.
Et en croisant brièvement ses yeux je sais que lui aussi a ces flashs de souvenirs qui l'assaille. Les images de nos corps enchevêtrés. Nos moments de tendresses.Je n'ai eu personne après lui, que de vaines et misérables tentatives. On ne se remet vraiment jamais d'un premier amour. Sutout lorsque c'est vous qui restez en arrière regardant l'autre s'éloigner de plus en plus sans pouvoir lutter pour le retenir.
Dans ces autres c'est lui que je cherchais irrémédiablement. Dans leurs physiques, leurs attitudes et même dans leurs manières de me faire du mal.
Dans le reflet de mes yeux il ne pouvait trouver que lui. Je ne voulais que lui. Ne pensais qu'à nous.
Quant à lui il a réussi là où j'ai lamentablement échoué. D'après nos amis commun il a beaucoup fréquenté et il a même aimé de nouveau.
Kris. L'homme qui doit probablement ce tenir à ces côtés en ce moment. Grand, les cheveux teint en blond, le visage charismatique. Tout mon opposé. Comme si là où je cherchais à le retrouver il ne cherchais qu'à m'éffacer complètement. À me gommer de sa vie alors que moi je chéris le peu de traces qu'il me reste de son passage dans la mienne.Les bruits chaotiques du train qui rentre en gare finissent par détourner mon regard que j'avais malgré moi laissé insistant sur Junmyeon. Les portes s'ouvrent et ils rentrent dans le wagon juste avant moi et tandis que je m'assois à l'opposé de leurs siège j'entends, un tout petit peu malgré moi la rumeur de leur conversation
- Qui était-ce ?
- Personne.
Personne. C'est le nom de l'inconnue que je suis devenue, car c'est ce que nous sommes à present.Des étrangers. Sans passé.
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Like A Stranger
FanfictionAu détour d'un imprévu deux anciens amants se croisent, l'un toujours coincé dans ce passé commun [sulay]