Chapitre 44 : Intemporels.

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Se réveiller de beau matin à côté de celui qu'on aime était sûrement la chose la plus réconfortante sur cette terre

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Se réveiller de beau matin à côté de celui qu'on aime était sûrement la chose la plus réconfortante sur cette terre. Je comprenais les couples qui aimaient dormir ensemble et se réveiller ensemble, c'était tellement agréable. Malheureusement, la réalité reprenait vite le dessus. Et, elle n'était pas aussi rose, c'était tout l'inverse. La réalité était sombre et fade, aussi fade que les murs de prison.

J'avais toujours attendu la nuit où je dormirai avec celui que j'aimais. Mais je n'aurais jamais pensé que ça serait dans ces circonstances. Cependant, dans ses bras, j'avais apprécié chacun de mes rêves, et j'avais chassé tous les démons qui me hantaient et qui m'empêchaient de trouver le sommeil. Austin avait réussi à m'apaiser et à me protéger de mes souvenirs les plus noirs. Je me sentais prisonnière de ses bras, pourtant je ne m'étais jamais sentie aussi libre. Libre de tout ce que j'accumulais au fond de mon âme, douloureusement meurtrie.

En me réveillant, il était toujours profondément endormi, ce qui était normal, vu l'heure. Il devait être quatre heures du matin, et je me devais de retourner dans ma chambre, à contre-coeur. Cependant, j'avais passé un certain temps à l'observer dormir. Ses traits étaient ceux d'un ange, sa bouche était légèrement ouverte et lui donnait un air de bébé. Et ses cheveux, que j'avais caressé maintes et maintes fois, étaient ébouriffés de tous les côtés. Il était beau. Il l'était toujours.

J'avais profité de ce moment d'inactivité pour le photographier, et je garderai la photo précieusement, aussi longtemps que je me souviendrai de lui.

J'avais déposé un long baiser sur ses lèvres, en prenant soin de ne pas le réveiller, et j'étais sortie de son lit sur la pointe des pieds, pour ne pas faire craquer le parquet. Je m'étais rapidement habillée et j'étais sortie calmement de la maison.

Dehors, il faisait encore nuit. La fraîcheur de l'automne effleurait mon visage et je me sentais bien. C'était la première fois depuis longtemps que j'oubliais ce qu'il se passait, et j'étais heureuse pendant quelques minutes. J'oubliais que mon frère avait pris la poudre d'escampette, que ma vie n'était qu'un simple et pur enfer, et que j'avais l'impression de n'être qu'un simple jouet pour l'homme que j'aimais. Je faisais abstraction de tout cela, simplement en inspirant l'air frais de la mer. Je m'imaginais où pouvait être mon frère. Il devait sûrement être dans un endroit où il se sentait bien, où il était heureux. Un endroit invisible à nos yeux, mais important à ses yeux. Et je souriais. Je souriais de me dire que Théo devait sûrement être plus joyeux là où il se trouvait, qu'avec moi, qu'avec nous.

J'étais ensuite rentrée chez moi, après une longue balade au lever du soleil brillant.

Après la tornade, vient le beau temps.

J'étais évidemment passée par mon balcon, en m'interdisant d'avoir peur de grimper. J'étais assez forte, maintenant, pour surmonter cette crainte.

Il est temps de décrocher la lune [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant