Juste après que les poules ne s'endorment, je me mis en pyjama. La quasi-totalité de mon corps était recouverte, pantalon, t-shirt à manches longues, même mes pieds n'étaient pas libres car je les emmitouflais dans des chaussettes polaires. Je suis frileuse en effet. Une fois changée je me dirige vers mon sac où je récupère une petite boite de comprimés qu'on peut acheter sans ordonnance. Les petites capsules sécables qu'elle renferme aident au sommeil. Je ne vous parle pas d'euphytose qui est purement inutile pour ma part mais d'un autre médicament qui marche sur moi quand j'ai mes périodes de sommeil difficiles.
J'en brise un en deux pour n'en avaler que la moitié avec la salive que j'avais légèrement accumuler dans ma bouche. Je fais souvent ça lorsqu'il s'agit de prendre certains médicaments en comprimés, par fainéantise d'aller remplir un verre d'eau pour si peu. Je l'ingurgite sans problème, en sachant qu'il n'agira pas avant une quinzaine voire une trentaine de minutes. C'est suffisant pour me relaxer et quand même tenter de m'endormir. Je me glisse sous ma couette et tourne sur le ventre comme à mon habitude. Qu'est-ce que je ferais quand je serais enceinte franchement ?
Jambes allongées ou une des deux fléchies, main sous l'oreiller et l'autre sous le ventre, je me mets à refaire ma vie et à imaginer des choses qui n'arriveront jamais mais qui rendent ma vie plus excitante. Vous ne vous endormez pas comme ça vous ? C'est bien dommage, vous ratez quelque chose croyez-moi. Je me laisse aller à mes idées folles qui me reposent et me font oublier toute la journée que j'ai dans les pattes.
Soudain je me sens lourde. Je ne sais exactement si je m'endors pour la première fois sous les effets du comprimé ou si je me réveille encore toute comateuse avec l'envie de retourner dans mon sommeil. Je ne sens plus mes membres. Je ne sais plus où ils se trouvent exactement, ni dans quel position ils me mettent. J'ai cependant l'impression d'être tournée de l'autre côté que celui-ci dans lequel j'étais en me glissant sous la couette. Après quelques secondes entre lucidité et endormissement, je crois pouvoir sentir ma main qui est comme endolori d'être restée sous mon corps même si elle n'y est plus. Je n'ai pas envie de bouger. En fait j'adore cette sensation où je me sens partir et complètement libérer de tout. Je veux retourner dans le nid de coton que me semble être mon sommeil, pour une fois.
Mon corps était donc lourd et après avoir senti ma main je le laisse retomber totalement, s'enfonçant à nouveau dans mon matelas, lui qui est délicieusement engourdit. Après le physique, je me penche sur ma tête, non pas la partie de mon corps mais mon esprit. Je le perçois lui aussi légèrement éveillé, tentant de comprendre ce qu'il se passe. Je ressens comme si ma tête se levait pour observer la situation et mon corps inerte mais en réalité elle ne bouge pas. Je ne sais même pas si mes yeux sont ouverts mais ils me semblent voir une lueur dû au fait que tout le monde ne dort pas encore et que tout n'est pas éteint. Il n'est donc pas si tard que ça. Mon esprit se repose sur l'oreiller, ne désirant retrouver que le calme qu'il semblait avoir connu.
J'eu l'impression d'assister à mon endormissement, comme si consciente, je vivais l'inconscience qui me submergeait.
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Rêves à dormir debout.
Non-FictionRecueil personnel. Vous me prendrez sûrement pour une folle si vous lisez tout ce que je posterais ici ! Depuis toute petite, je passe des nuits passionnantes à faire réellement tout et n'importe quoi dans la peau de personnages inattendus et très s...