L'aimer envers et contre tout

3.

Le vendredi touchait à sa fin, et après avoir prit une rapide collation je compose le numéro de ma mère pour savoir dans combien de temps elle sera là.
Je comptais sur elle pour m'accompagner, après tout je ne sais pas qui je peux tomber. Je devais être sur place à 18h et ponctuelle comme je le suis il n'y aura aucun soucis.
Ma mère déboule dans le salon vers 17h43 quand j'étais en train de la rappeler sur son téléphone. J'allais être en retard. J'attrapais ma parka et fermais claquais la porte d'entrée avant de suivre ma mère dans sa petite voiture rouge.
À l'intérieur de l'habitacle j'enclenchais le gps car ni elle ni moi ne connaissons la rue.

Au bout d'une dizaine de minutes nous arrivons devant une belle propriété en face des bords du fleuve de la ville. Ma mère et moi nous regardons et je la comprend sans qu'elle ait besoin de dire quoi que ce soit.
Toutes les demeures de la rue étaient plus belles et plus grandes les unes que les autres tout en restant sobres. Les propriétaires étaient sans aucun doute plus qu'aisés.
Je déglutis avant sonner à l'interphone d'un doigt hésitant. J'espérais tout de même ne pas avoir à faire à des snobs condescendants. Le portail qui s'ouvrit coupe court à ma pensée et je franchis les quelques mètres qui me séparent de la porte d'entrée. Celle-ci s'ouvre avant même que je n'atteigne les dernières marches.

Sur le perron je suis accueillie par une femme d'une trentaine d'année au brushing blond impeccable. Je passe les mèches brunes qui s'échappent de ma tresse derrière mes oreilles inconsciemment.

" Bonjour. Tu dois être Mademoiselle Peyer. Salue la femme en affichant un grand sourire.

- Bonjour, appelez-moi Violet. Dis-je en lui répondant un sourire poli.

- Entre Violet. Ajoute t-elle en le laissant le passage."

Je fais un signe discret à ma mère comme quoi tout va bien. De toute façon j'ai mon téléphone et elle attend dans la mini rouge en cas de problème.
Je suis la mère de mon futur élève dans un séjour clair et ouvert qui ne me laisse pas indifférente. Je vois un piano à queue qui me donne envie d'en jouer, je n'en ai pas touché depuis des années.
Comme la maitresse de maison je m'assois sur un canapé couleur crème en conservant mon sourire poli.

"Mon fils est un peu difficile, il a beaucoup de lacunes en mathématiques et ce ne sera pas aisé de lui enseigner mais je suis sûre qu'avec une personne de son âge ça passera mieux. Affirme t-elle l'air de chercher ses mots.

- Bien sûr. Et je ferais tout mon possible pour l'aider. Répondis-je.

- Je pense que 10 dollars de l'heure seront un bon salaire pour débuter. Continue t-elle. Quelles sont tes disponibilités ?

- Je suis libre le mercredi à 17h et le vendredi à partir de 18h. Expliqué-je.

- Parfait. Isaac est libre à ces heures-ci ou du moins il le sera à présent. Énonce t-elle."

Isaac ? Au moment où je me disais qu'il y avait peu de chance qu'il s'agisse de Isaac Snyder celui-ci coupe court à mes brefs espoirs. Il se tenait juste derrière, je ne l'avais pas vu arriver. Si j'avais su j'aurais refusé. Peut-être est-ce encore possible. Mais 10 dollars de l'heure c'est bien payé surtout plusieurs fois par semaine. La question est : est-ce que l'horloge de maman vaut des heures à supporter l'infernal Isaac Snyder ?

Voilà pour la suite ! J'essaie de poster vite vu que mes chapitres sont assez courts ☺
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