Sois heureux.

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Papa, maman, je suis désolée de vous avoir détruits. Je vais vous expliquer plus concrètement mon suicide et le pourquoi. Je vous aime, on se rejoindra tôt ou tard. -Monica

« La tristesse me hante, la joie me hante, le regret me hante, le dégoût me hante. Je suis désolée, j'aurais dû être reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi pendant toutes ces années. Je veux que tu sois heureux. Je n'étais pourtant pas attirante ni parfaite, je n'étais que la tige d'une fleur. À chaque fois que je te voyais, je voulais te tuer pour ne pas m'avoir donné le même bonheur que les autres. Je croyais que tu m'avais menti et regarde où j'en suis. Quand je te voyais avec d'autres, ça me faisait mal, terriblement mal. J'étais jalouse. Des filles magnifiques, belles, un regard de braise. J'en étais terriblement jalouse à tel point que j'en pleurais. Je croyais que la vie ne m'aimait pas depuis que je t'ai rencontré la première fois. Je savais que tu serais mon tout depuis cette rencontre mais la vie ne m'avait pas du tout gâtée. C'est étrange non ? Je t'aime mais je te déteste. Personne ne m'appréciait avec toi, personne ne me respectait. Au fond, je voulais être ce que je n'étais pas. Tous ces souvenirs que nous avons créé ensemble, toutes nos disputes.  Nos premiers pas ensemble, notre premier mot. Je voulais être comme les autres en te changeant mais tu t'en es prit à moi au point de me laisser dans un coma pendant 4 longues années. Je te détestais, je me détestais. Quand j'avais les yeux fermés, je pensais à toi, sans cesse à toi. Je te haïssais à un point phénoménal ! Je voulais qu'on me regarde mais j'aurais dû me rendre compte que la seule personne à me regarder comme je le voulais était toi. Tu me supportais dans mes plus grosses colères, dans mes négligences, dans mes tristesses. Depuis notre rencontre devant ce reflet, tu ne m'a jamais abandonné comme moi je voulais t'abandonner. Mais je ne te mérite pas. Je t'aimerais toujours. -Monica »

-Tu lui écris cette lettre alors ? Me demanda la psychologue
-Je l'ai écrite avec tout mon cœur. Vous ne comprenez pas, je ne le mérite pas ! Je dois me séparer de lui. Criai-je de toutes les larmes de mon corps
-Je te comprends, Monica, et si tu retournais dans ta chambre et réfléchir ?
-Oui, vous avez sûrement raison. Dis-je en séchant mes larmes
-Allez, Monica, tu peux supporter cette épreuve ne t'inquiètes pas. Il faut y croire !
-D'accord, Madame Anselme. Terminai-je avant de retourner dans ma chambre

Je marchai la tête dans le noir en pensant toujours à celui qui m'avait toujours aimé. Qu'avais-je fait ? Je l'avais dénigré depuis toujours, je devais le laisser partir maintenant ! Je me dirigeai vers ma chambre en ouvrant grand la fenêtre pour laisser passer l'air frais dans la pièce qui me servait de chambre depuis mon arrivée dans l'asile, j'y vivais seule. J'entrai dans le balcon et regardai le coucher du Soleil. J'en ai eu des problèmes avec lui à cause du Soleil. Je laissai brûler mes yeux par des larmes salées et, par faiblesse, j'en laissai couler une. Je m'assis sur la balustrade du balcon et continuai d'admirer le Soleil. J'allais sûrement regretter ce que j'allais faire, briser ce moment avec lui en ce moment et Madame Anselme allait sûrement être fâchée de ma décision que j'avais prise maintenant. Je devais laisser l'être que j'ai dénigré partir de son côté laissant moi comme âme vagabonde. Je me mis debout sur la balustrade :

-Mon Seigneur, je vous prie de me pardonner. Sanglotai-je

Je me laissai tomber dans le vide et j'avais fait ce qu'il avait de mieux pour lui et moi. Nous devions nous séparer. C'est dans ce long couloir que nous nous détachions, lui dans la terre et moi, quelque part dans le Ciel. Merci de ne m'avoir jamais abandonné comme je viens de le faire avec toi. Au revoir mon corps.

« Soyez fiers de ce que vous êtes, acceptez-vous comme moi je n'en ai pas eu l'occasion. Je me suis détruite car j'étais complexée par mon corps. Je voulais des regards mais au final, j'ai su qu'il me regardait. Un esprit saint dans un corps saint, ne l'oubliez jamais. -Monica »

Please, be happy.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant