En me levant ce matin, la première chose à laquelle je pense est le moment où j'étais blottie dans les bras d'Alexandre. Mais aussitôt des souvenirs moins plaisants viennent se superposer à celui-ci. J'aimerais oublier les images qui tournent dans ma tête. Je serais prête à tous pour chasser la scène que j'ai interrompue entre Anaïs et Charles.
Décidée à ne pas laisser cet incident gâcher ma journée, je me lève et me dirige dans la salle de bain de la chambre d'amie. J'y trouve une brosse à dent jetable. Apres m'être brosser les dents, je me lave le visage puis me fait une queue de cheval grâce à l'élastique que j'ai toujours en mon poignet.
Je prends le temps de m'observer dans le miroir avant de descendre. Je suis toujours vêtue des vêtements que je portais la veille. Mes yeux sont gonflés à force d'avoir pleuré. Décidant que je ne peux rien faire pour y remédier, je sors de la salle de bain et de la chambre. Cette dernière se situe à l'étage dans l'aile droite. La chambre d'Alexandre se trouve dans l'aile gauche.
En haut des escaliers j'entends un fond de musique en provenance du salon. Je m'y rends, mais mon ami n'y est pas. Je vais donc à la cuisine et le trouve assis sur une chaise haute et penché au-dessus du bar, lisant un journal.
Il est simplement vêtu d'un pantalon blanc en coton ainsi que d'un t-shirt. Remarquant qu'il n'a pas bougé, sans doute car il ne m'a pas entendue entrer, je lui lance un bonjour avant d'arriver à son niveau.
-Bonjour. Tu es bien matinale, me dit-il.
-Pas autant que toi à ce que je vois.
-Tu as raison. Un café ? me demande-t-il en repliant son journal.
-S'il te plait.
Avant de se diriger vers le café, Alex m'attire vers lui pour déposer un baiser sur mon front.
-Ça me fait plaisir de te savoir ici, fait-il d'une voix douce.
-Moi aussi, lui réponds-je avec un sourire.
Il me serre dans ses bras, puis vas me servir un café. En attendant qu'il termine, je décide donc d'aller récupérer mon portable dans mon sac, qui est resté dans le salon.
Mon café à la main, je prends place sur une chaise à coter d'Alex. Je bois une gorgée, tout en regardant mon portable les sourcils froncés. J'ai reçu plusieurs appels manqués d'Anaïs, des messages vocaux et des SMS. Je supprime le tout sans rien lire et écouter. Je chasse aussitôt les larmes qui commencent à monter.
Sentant le regard de mon ami sur moi, je n'ose lever les yeux. Je garde mon attention fixé sur mes mains et ma tasse de café.
-Tu as prévu quelque chose de spécial pour aujourd'hui ?
-Je comptais repasser à l'appartement pour prendre quelques affaires, avant d'aller réserver une chambre dans un hôtel, lui dis-je en levant la tête dans sa direction.
-Comment ça réserver une chambre dans un hôtel ? dit-il en fronçant les sourcils.
-Tu ne penses quand même pas que je vais rester vivre avec Anaïs après ce qu'elle m'a fait ?
-Bien sûr que non. Ce que je veux savoir c'est pourquoi aller à l'hôtel alors que tu peux rester ici ?
Prise de cours par sa question, je ne trouve pas quoi lui dire. Je le regarde quelques instants avant de lui répondre :
-C'est chez toi ici. Je n'ai en aucun cas envie d'envahir ton espace de vie.
-Je ne te demande pas de venir vivre définitivement ici Charlotte. Je te dis juste qu'à la place d'aller dans un hôtel miteux, et de gaspiller ton argent inutilement, tu pourrais rester ici le temps que tu puisses trouver ce que tu cherches. Tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas en une semaine que tu trouveras ce qui te convient.
Sur ce coup, il n'a pas tort. Je dois avouer que sa proposition de rester ici le temps de trouver autre chose est la plus simple pour moi. Mais si je dois rester ça sera qu'a certaines conditions. Apres un moment de réflexion, je lui donne ma décision.
-Tu as surement raison en ce qui concerne le fait de trouver quelque chose en une semaine. Si je reste c'est seulement aux conditions suivantes. Je veux participer aux achats qui nous concernent, par exemple les courses, mais aussi à la préparation des repas. Ce qui signifie qu'il est hors de question que tu paies tous. Même si je sais que ce n'est pas dans mes moyens, je tiens aussi à te verser une petite somme pour le loyer. C'est non négociable. On est d'accord ?
Je vois bien que mes conditions ne lui plaisent pas. Mais sachant que je suis une vraie tête de mule il capitule.
-ça marche dit-il.
-Bien. Apres le déjeuner, j'irais donc chercher quelques affaires.
-Que dirais tu de profiter des derniers chaleurs de l'été en allant nous promener et visiter des musées ensemble ?
-Je dirais qu'il faut être cinglée pour ne pas accepter un programme aussi alléchant et en si bonne compagnie, fais-je sur un ton taquin.
-N'êtes-vous pas en train de vous moquez de moi Melle Antoine ?
- Moi, fais-je sur un ton faussement indignée ? Voyons je n'oserais Jamais M. Muller.
-Petite effrontée fait-il en souriant. Je vais me préparer. Quand tu auras finit, on pourra aller ensemble chercher tes affaires.
-Ouep.
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Ensemble, Malgré tout...
AcakTrahit par les gens qu'elle aime, Charlotte se tourne vers la seule personne pour qui son cœur bat. Quand elle reçoit des menaces qui lui mettent en garde contre ce dernier, elle comprends alors que sa nouvelle relation ne sera pas de tous repos. E...