SAAN - Tome 1 [ Terminé ]

*5: Une vraie armée.

Il était tard, tout le village était déjà en activité quand Saan se réveilla, Pegu était déjà parti entraîner ses recrues.
Voilà maintenant 3 jours qu'ils avaient commencé et à chaque nouvel entraînement des hommes s'ajoutaient à la liste des combattants.
Saan partit à la rencontre d'Etiz, il avait une vingtaine d'hommes à diriger et de même pour Pegu.

- Alors Etiz, que penses-tu de mes futurs soldats ?
- Pour être franc Saan je ne m'attendais pas à cette amélioration, il y en a dans le lots qui seraient même susceptibles​ de me vaincre.
- Très bien je savais que tu formerais les meilleurs hommes de toute​ la Norderge, j'ai des choses à faire je repasserai dans la journée.

Saan partit pour rejoindre Hopa chez lui, ils s'étaient donnés rendez-vous après leur discussion mais Saan avait dû faire face à deux ou trois problèmes​ mineurs​ dans le village.
Hopa était devant chez lui à contempler la montagne quand il entendit :

- Désolé Hopa, je n'ai pas pu venir avant il y a eu deux ou trois trucs​ à régler dans le village, entre les ivrognes​ qui ne veulent pas sortir de la taverne..
- Oui je connais, ton père avais les mêmes problèmes au début.
Dit Hopa en rigolant.

Saan était étonné par la bonne humeur d'Hopa, lui qui au premier abord était un vieu grincheu.

- as-tu réfléchi à un plan d'attaque ?
- Oui, rentre donc je vais te montrer.

Les deux hommes prirent place, pieds sous la table, devant une pile de cartes et Hopa commença.

- Alors voilà j'ai réfléchi à comment attaquer Raska, le village n'est qu'à un seul jour de marche, et en superposant les cartes​ je me suis rendu compte qu'à l'ouest de notre village il y a un village abandonné. En contournant la forêt, nous gagnons un village sans même verser de sang.

Saan répondit :

- Une vingtaine d'hommes suffiraient, si ce que tu dis est vrai.
- Oui il est vide et sera pris en un rien de temps​.
- Bon Hopa, j'ai à faire, pourquoi ne viendrais-tu pas au village avant le couché du soleil pour mettre ça au point avec mes hommes ?

Hopa acquiesça et Saan partit. Il marcha jusqu'au centre du village où les hommes continuaient l'entraînement et cria:

- Peuple Havard arrêtez ! J'ai à vous parler !

Tous les hommes s'arrêtèrent pour écouter Saan.

- Merci, alors voilà j'ai besoin de 20 d'entre vous, à vrai dire 21, nous avons trouvé avec mon conseiller un village abandonné derrière la forêt, je prendrai les 20 meilleurs​, pour m'accompagner dans ma quête.

Etiz pris la parole:

- Pourquoi as-tu dit 21 ?
- Oui j'allais y venir. Qui est le meilleur Marcheur d'entre vous ?

Un homme leva la main.

- Ok, Etiz et Pegu mettez-vous d'accord sur les 20 meilleurs​ je repasserai au coucher du soleil, pendant ce temps entraînez-vous.

Saan marcha avec l'homme qui était le meilleur marcheur du groupe.

- Comment t'appelles-tu ?
- Mon nom est Agron.

Le jeune homme devait avoir 15 ans mais Saan ne doutait pas de ses conditions physiques​.

- Alors voilà Agron tu vas​ me remplir une mission, tu vas​ aller au village de mon père lui donner cette lettre.

Agron voulu partir sur le champ.

- Non mon jeune ami, tu partiras​ demain à l'aube c'est pourquoi tu vas​ rentrer chez toi préparer des affaires chaudes​ et aller te reposer.

Agron parti et Saan retourna vers le groupe de combattants.

- Alors mes 20 soldats​ sont-ils prêts ?
Demanda-t-il à Pegu.
- Oui nous avons choisi les 20 qui selon nous sont les plus habiles. Nous partons quand ?
- Non Pegu, toi et Etiz restez là pour former d'autres soldats​.

Pegu se vexa que son frère d'arme ne le prenne pas pour un pillage, mais prit sur lui.
Saan s'adressa à ses soldats.

- Alors si vous avez été choisi c'est​ que vous êtes sûrement les meilleurs, donc j'ai entière confiance en vous, rentrez chez vous profiter de vos femmes, soyez la demain à l'aube, pour étendre notre territoire !

Saan, Pegu et Etiz allèrent à la rencontre d'Hopa qui, comme prévu, était là en recul assis sur un tas de bois.

- Allons à la taverne ! Déclara Saan aux trois hommes, qui le suivirent et y entrèrent.
- Saan qu'as-tu dit à Agron ?
Demandèrent Pegu et Etiz.
- Cela fait 5 jours que je n'ai pas de nouvelles de Kronos, donc Agron partira demain à l'aube lui porter une lettre, et pendant mon absence essayez de former le plus de soldats possible.

Les deux hommes acquiescèrent.
Hopa qui écoutait la conversation, s'étonna que Saan penses à tout de cette façon, son père l'avait mit face à ces responsabilités​ du jour au lendemain et sans paniquer il dirigair leur​ village d'une poigne de fer.

- Pegu, je te fais entièrement confiance tu surveilleras le village pendant mon absence, mais ne prends​ aucune decision fâcheuse, sans avoir consulté Hopa.
- Oui, ne t'inquiètes pas, et au plus long tu partira 4 jours maximum.
- Oui mais avec le froid qui se lève de jours en jours cela pourrait me ralentir, enfin bref buvons à notre nouvelle conquête de demain !

Après avoir fini leur verre, tous repartirent, mais Saan rentra avec Hopa pour mettre au point leur stratégie.

- Alors nous contournerons la forêt par le flan droit, après avoir passé la forêt nous attendrons l'aube pour frapper.
- Oui bonne idée mais envoies quand même des éclaireurs pendant la nuit pour bien vérifier que personne n'est là. Alors comme ça tu parts avec Tyux ?
- D'accord, oui Tyux est vraiment un bon combattant et nos pères​ sont comme des frères, donc pour l'honneur de Père je dois au moins mener une bataille avec Tyux.
- Très bon état d'esprit Saan tu c'est​ j'ai toujours redouté de t'avoir comme chef des Havards​, mais je me suis trompé, tu es beaucoup plus intelligent que ce que tu ne laisse paraître.

Les deux hommes rigolèrent. Il manquait un père à Saan et un fils à Hopa donc leurs​ présences​mutuelles étaient chaleureuses.

Il faisait encore nuit, le soleil commençait à peine à prendre la place de la lune, tous les hommes étaient présents​. Saan partit à la rencontre de Agron : "prends soin de toi" lui dit-il et Agron partit.

- Mes frères Havards​ ce soir au couché du soleil notre empire sera encore plus grand !

Saan dit au revoir aux​ personnes​ restant là, et leur tourna le dos pour avancer avec ses hommes.