Le froid

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Je marche en direction de chez moi. Je crève de froid, je ne sens même plus mes pieds. Je commence à avoir faim. J'essaye de ne pas trop y penser, je sais bien qu'il n'y aura rien à manger chez moi. Je me concentre sur la route, c'est tout ce que je trouve à faire. J'arrive devant chez moi. Je sors les clefs, mais je tente d'abord d'ouvrir la porte sans avoir à la déverrouiller. Comme d'habitude, elle est ouverte. Je pousse la porte, et l'odeur de l'alcool me remplit les narines. Je referme la porte - à clefs cette fois - et je tente d'ignorer le bruit que fait ma mère en ronflant sur le canap'. Je monte dans ma chambre, et je referme la porte. L'isolation est pourrie, le chauffage ne marche pas. Je me demande pourquoi je ne suis pas mort d'hypothermie depuis longtemps. Je m'emmitoufle dans ma couverture et commence mes devoirs de maths. J'en ai vite marre, alors je range mes quelques affaires, et je redescend en bas. L'odeur de l'alcool mélangé à la sensation de froid me donnent mal à la tête. Je me concentre sur les placard vides, et je finis par tomber sur une vieille boîte de sardines. Elles sont périmées depuis deux semaines, mais je m'en fout. J'ai trop faim. Je prend une fourchette et monte dans ma chambre. Je commence à manger, et puis soudain, on toque à la porte. Je descend vite fait en bas j'ouvre grand une fenêtre du salon, et je vais ouvrir. Des flics. Génial.

The cold daysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant