SAAN - Tome 1 [ Terminé ]

*10: La rencontre.

Saan se réveilla tôt, il faisait nuit; il était parti se coucher tôt la veille exprès pour pouvoir marcher plus longtemps et gagner du temps. Il prépara ses affaires, mit son sac sur le dos et partit au feu qui était anormalement bien entretenu pour l'heure, il s'avança et tous les hommes étaient là prêts à partir.
Liot vint à sa rencontre et dit :

- Saan, tous les hommes sont prêts​, je les ai fais venir maintenant parce que j'étais sûr que tu serai déjà prêt à partir.

- Merci Liot, tu es un homme honorable j'oublirai jamais ce que tu fais pour moi.

Puis Saan se dressa devant les 100 hommes et prit la parole :

- Nous avons trois jours de marche, mais en partant tout de suite nous serons arrivés​ demain matin si on ne s'arrête pas.

Tous les hommes étaient déterminés, il avaient en moyenne entre​ 17 et 25 ans, ils​ étaient sportifs​ et surtout c'étaient les meilleurs du village, donc Saan savait que la cadence serait tenue​.
Sans se retourner, Saan avança et fit signe à ses hommes de le suivre sous le regard de Liot, Tyux et Agron qui assistaient à la scène.
Liot dit à ses deux compagnons :

- Tout ira bien je connais Saan et il a 100 hommes à son commandement donc tout se passera bien, soyez en sûr. 

Liot aurait aimé être aussi confiant mais il connaissait le peuple des ténèbres, il savait de quoi ils​ étaient capables​...

Voilà maintenant une journée que Saan marchait avec ses hommes, il s'arrêta et dit:

- Tout le monde suit ?

Tous les hommes lui répondirent "affirmatif !".

- Très bien on continue. 

Après une demi journée de marche supplémentaire Saan aperçu le corps de Kloos qui avait complètement été gelé et que le froid avait gardé quasiment intact, ce qui redonna de l'énergie à Saan qui repartit encore plus vite. Tous les hommes avaient la même cadence et après une heure supplémentaire de marche Saan dit à ses troupes :

- On va faire une pause, mangez et reprenez des forces parce que, nous y voilà.

Tous les hommes se mirent assis et mangèrent​ un morceau pour reprendre des forces​ et ils​ reprirent la marche de plus belle. Après une petite demi-heure ils​ étaient arrivés​.
Saan dit à ses hommes:

- Alors voilà comment on va procéder : séparez vous en 4 groupe de 25, un groupe vient avec moi, un part sur la gauche un autre sur la droite et les autres avancent doucement dans le village, sans se faire repérer. Le but est qu'ils soient en confiance, qu'il se sentent​ supérieurs​ à nous, compris?

Saan entra avec son groupe d'hommes et marcha jusqu'au milieu du village où il cria :

-JE SUIS LÀ ! SAAN EST ARRIVÉ !

Un homme vêtu entièrement de noir sorti d'une maison et lui dit :

- Déjà ? Nous ne t'attendions pas de si tôt.

- Je suis la maintenant fais venir ton chef que l'on règle ça !

L'homme disparu et un autre homme portant un masque de bois avec seulement trois trous, pour les yeux et la bouche, sortit.

- On m'a demandé ? Enchanté je m'appelle Ekis, tu es courageux de venir avec seulement avec une petite poignée​ d'hommes.

- Cette petite poignée​ est constituée d'Havards, des hommes nés pour tuer, alors soit bref.

- Comme tu voudras, déjà je voudrais que tu sache que je ne te veux aucun mal bien au contraire.

- Alors que veux-tu ?

L'homme enleva son masque et montra à Saan son visage brûlé et recouvert de cloques.

- Tu vois mon visage ? C'est​ un homme qui a des terres dans le Nord-ouest du pays qui m'a fait cela.

- Et alors ? Tu veux que je parte te venger ? Demanda-t-il sarcastiquement.

- Non, non son compte a été réglé il y a longtemps maintenant, non si j'ai demandé à te voir c'est​ parce que ton empire n'est pas contrôlé par Koyl.

- Sois plus bref Ekis, le somma Saan.

- Alors voilà, nos deux peuples ne sont pas amis, mais nous avons une chose en commun, aucun de nous deux ne se vendra à Koyl.

- Je t'avais demander d'être bref il me semble.

- J'y viens, patience ! Je voulais te demander à toi Saan chef du peuple Havard de faire un pacte avec moi.

- Quel est ce pacte ?

- Nos deux nations​ ne s'affronteront jamais, mais si un de nous deux entre en guerre avec Koyl nous nous allirons pour le vaincre.

- Comment je peut-être sûr d'avoir ta parole ?

- Ma parole ? Et bien tu connaîs les habitudes de notre peuple lorsque l'on entre dans un village.

- Oui.

- Et bien regarde voir celui-ci rien n'a bougé, aucun mort, aucune maison brûlée​.

- Très bien mais avant de te donner ma décision je voudrais voir Hopa un vieil homme avec des cheveux blancs.

- Comme tu voudras mais fais vite.

Ekis fit signe à un de ses hommes​ de faire venir Hopa.

- Hopa, comment vas-tu ? Je voudrais ton avis sur le marché que m'a proposé leur chef.

- Tu sais il n'a pas tord, il n'a maltraité aucun de nous et n'a rien volé, je pense qu'il est sincère.

Saan se mit devant Ekis, qui avait remis son masque et lui tendit la main comme signe d'accord.

- Voilà tu sais c'est​ la première fois que le peuple des ténèbres fait une alliance avec n'importe quel autre peuple de Norderge, et je suis content que ça soit avec les Havards​. Certes nos peuple ont​ eu quelques différents​ il fut un temps mais oublions ça.

- Je suis d'accord avec toi.

- Alors voilà, je repars sur mes terres, merci d'avoir accepté Saan.

L'homme appela sa dizaine d'hommes et reparti sans faire d'histoire, une fois​ qu'il fut sorti du village Hopa dit à Saan :

- Alors Saan la Norderge sera tienne bientôt.

- Pourquoi dis-tu ça ?

- Réfléchi imbécile ! S'il est venu te voir toi c'est​ que ton peuple a de la notoriété.

- Je n'avais pas vu ça de la sorte, mais maintenant que tu me le dis cela me paré évident.

Saan appela les groupes​ d'hommes qui encerclaient le village et leur dit:

- Nous reprendrons la route demain, trouvez-vous un endroit où dormir pour la nuit.

Hopa demanda à Saan de le suivre dans la maison de Pegu et il retrouva son meilleur ami.

- Mon frère, Pegu comment tu vas depuis tout ce temps ?

- Assez bien, mise​ à part avec le peuple des ténèbres qui est venu, tout roule. La terre d'ici est propice pour le blé nous en avons un stock monstrueux, je t'en ferait parvenir.

- Non ne t'inquiète pas pour ça j'ai tout ce qu'il faut chez moi.

Les trois hommes​ parlèrent toute​ la nuit ou presque et partirent se coucher.