Les Donovan

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Je m'avance vers l'entrée. Je me sens de plus en plus mal. À quelques pas de la porte, je m'arrête. Mary passe devant moi et toque. Elle se tourne vers moi et me souris. La tension retombe un peu, le froid s'estompe un peu aussi. Madame Donovan ouvre la porte. Elle a l'air ravie. Elle est super grande, on dirait un géant. Elle pourrait me faire mal. Très très mal même. Elle m'invite à entrer, et je la suis, accompagné de Mary. Le rez-de-chausser est tout serré. On à a peine le temps de voir le paillasson qu'on est déjà dans les escaliers. On visite le bas. La cuisine est immense, et on aperçoit le jardin, avec un trampoline miteux et un vélo rouillé. Génial, j'adore cette ambiance de déchetterie. Le salon est plus petit. Il y a deux grands canapés, et une télé écran plat. On monte à l'étage, où il y a deux salles de bains, une grande et une minuscule encombrée de n'importe quoi, qui doit servir de cagibi. Il y a aussi deux chambres. Il y a un dernier étage, on y accède par un escalier en colimaçon recouvert d'une épaisse couche de moquette crème. Madame Donovan, qui s'appelle Paula, me demande:
"Près à voir ta chambre?"
Je répond d'une voix faussement enjouée:
"Oui, bien sûr!"
"Alors, c'est parti!"
Nous commençons à gravir les marches.  Je commence à sentir l'air qui se rafraichit, de plus en plus. Puis, nous arrivons. Il fait tellement froid que j'ai du mal à me retenir de greloter. Paula me sourit, et me dit:
"C'est l'émotion, c'est ça?"
Je marmonne un "oui" entre mes dents qui claquent, et quelqu'un toque à la porte.

The cold daysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant