Mon réveil bipait, et je sursautais à l'entente de la musique très bruyante qui s'était enclenchée.
Malheureusement je tombais de mon lit sur le coup, il était impossible pour moi de me relever seule.
J'appelais mon imbécile de servante, mais rien. Elle n'était jamais là quand on avait réellement besoin d'elle !Je tentais ensuite d'appeler mon père par téléphone, mais lui non plus ne répondait pas.
Pourquoi ne me répondaient-ils pas ?
J'essayais tant bien que mal de ramper vers la porte de ma chambre, mais cela ne servait à rien.
Une dizaine de minutes plus tard, je remarquais que ma chaise roulante n'étais qu'à quelques centimètres de moi, il fallait que je tente de l'attraper pour pouvoir me relever.
Après plus de trente minutes à essayer de l'attraper, j'arrivais enfin à me relever.Je roulais directement jusqu'à la salle de bains en grognant, et allait me préparer pour la journée ennuyante qui m'attendait.
Après avoir enfilé mon uniforme et coiffé mes longs cheveux en une tresse désordonnée, je partais vers la cuisine.
Mon père, qui était habituellement toujours cloîtré dans la cuisine à manger le matin, n'était pas là. Il ne m'avait pas prévenu qu'il partait hier soir.
J'allumais la radio en appuyant sur le bouton vert pour l'allumer, et cherchais ma chaîne préférée.
Les prédictions de cette journée étaient encore horribles pour le Capricorne et cela me donnaient envie de rester enfermée dans ma chambre. L'objet chanceux du jour était un mini sapin de Noël, et contrairement à l'objet d'y hier, les gens me fixeraient peut être un peu plus bizarrement aujourd'hui. La cigarette était beaucoup plus discrète.Je marchais quelques minutes avant de m'arrêter devant un magasin de pâtisseries.
Il me restait une heure avant que les cours commencent, et je comptais bien en profiter un minimum.Je rentrais à l'intérieur du petit magasin, et dirigeais directement mon regard vers les pâtisseries qui étaient dans la vitrine.
Les gâteaux exposés étaient tous colorés, remplis de fruit et de crème. Et surtout de sucre.
De quoi donner envie à un fan telle que moi, en somme
Je me dirigeais vers le comptoir où résidaient une tirelire à pourboires et des prospectus, et adressais la parole à l'homme qui vendait ces merveilles.- B'jour. C'est possible de tout acheter ?, demandais-je en lui faisant un petit sourire.
Il me regarda bizarrement et hocha la tête négativement, d'un air désolé.
- Alors je me contenterais que d'un seul, lui dis-je extrêmement déçue.
Je fouillais dans mes poches et n'y trouvais pas mon portefeuille.
- Excusez-moi, commençais-je. Il m'est impossible de payer, j'ai oublié mon portefeuille...
- Je paye pour elle, me coupa une voix extrêmement grave.
Je sursautais et me tournais brusquement vers la silhouette géante qui venait d'arriver derrière-moi et fût fascinée par sa taille.
Un homme mesurant facilement plus de deux mètres, avec des cheveux d'un violet magnifique me souriait.
J'étais impressionnée.- Merci, mais ce n'est pas la peine, insistais-je en levant la tête vers lui.
- T'inquiète, dit-il d'une voix assez lasse en commençant à marcher vers la sortie avec un sachet de bonbons à la main et un paquet de gâteaux dans l'autre.- Attends !, criais-je presque attrapant son pull avec ma main minuscule.
Il se retourna un peu surpris, et me fixa longuement.
- Comment t'appelles-tu ?
- Murasakibara Atsushi. On se reverra, dit-il en franchissant la porte coulissante de la boulangerie.
Toute la journée, je repensais à cette rencontre qui m'avait perturbée au plus haut point.
Je n'arrivais pas à me concentrer sur mes cours, et je ne cessais de penser à ce Murasakibara.Alors que j'étais en cours de mathématiques, je sentais que depuis quelques minutes, des personnes dans mon dos me fixaient, comme si j'étais leur pire ennemie.
L'homme à côté de moi, n'arrêtait pas lui aussi, de me lancer des regards indéchiffrables, je commençais à paniquer sans même le remarquer.Quand le cours prit fin, je pris soin de sortir de la classe en un temps record sans oublier de dire au revoir à mon professeur, une femme d'une quarantaine d'année très gentille qui m'avait tout de suite aimée au premier regard.
Les couloirs étaient presque vides, et la journée était finie, j'allais donc vers la sortie du bâtiment.
Quelques élèves attendaient au détour d'un couloir, et je n'avais pas fais attention à cela tout de suite.
Mais quand ceux-ci commencèrent à venir vers moi, en m'insultant de tous les noms, je commençais vraiment à m'énerver.- Tu ne mérites pas de vivre !
- Erreur de la nature !
- Tu fais pitié !
Des insultes de ce genre, j'en entendais tout le temps auparavant.
- Tu n'es vraiment qu'une fille à papa !
- Vous saviez que sa mère est morte ? Je suis sûre que c'est elle qui l'a tuée avec sa tête !
- Horrible albinos !
Je jouais calmement pendant la nuit avec ma grande-sœur dans le parc à côté de chez moi, mais des grandes personnes bizarres étaient venues voir ma sœur.
Elle les avait tapés, en me plusieurs fois de courir, mais au début, je n'avais pas compris pourquoi je devais le faire.
J'avais donc sortis ma paire de ciseaux de mon cartable et avait attaqué un des trois hommes.
Mauvaise idée. Je lui avait crevé un œil en faisant cela. Il avait hurlé et l'un des deux autres hommes m'avait insultée. J'avais treize ans.Il m'avait plaquée au sol, et avait commencé à taillader mes jambes avec un couteau qu'il avait sortit de sa poche, et avait failli me couper les jambes avec.
J'avais hurlé tellement fort que je m'étonnais encore aujourd'hui que personne ne m'aie entendue à ce moment là. Et pourtant j'avais senti sa présence. J'avais entendu son rire résonner à travers ma tête.
Si je n'avais pas insisté pour aller faire un bonhomme de neige en pleine nuit avec Chihaya je n'aurais peut-être jamais perdu mes jambes et ma sœur.J'étais restée sur le sol, à agoniser et à pleurer pendant des heures. J'avais entendu ma grande sœur Chihaya pleurer et hurler.
Je n'avais plus ressentis la douleur et je ne savais pas combien de temps j'étais restée là-bas, mais j'avais vu mes jambes remplies de sang, de coupures en tout genre surtout, j'avais vu cette ombre.- Je suis là, Azura.
J'avais serré violemment les dents en repensant à ces souvenirs que j'aurais voulu oublier et qui me revenaient toujours dans des moments pareils.
Malheureusement, ce n'était pas le moment de penser penser à ça.- Laissez-la tranquille !
Aujourd'hui, j'avais rencontré une personne qui m'acceptait enfin.
Soyez sauvés.
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J'espère que ce chapitre vous a plu !
Désolée pour les fautes, signalez-les si vous en trouvez.
À la prochaine.
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365 jours [Kuroko No Basket]
FanfictionCette horrible fille que tu voyais de temps en temps dans ta classe, cette horrible fille qui t'observait jouer au basket avec jalousie à chaque entraînement, cette horrible fille souffrante et malade, cette horrible fille paralysée dans un fauteuil...