*15: Un bûcher pour deux.

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Il était très tôt Saan avait envoyé Tyux et Etiz au village de Pegu avec le cheval d'Hopa, Saan partit alors à la rencontre Liot dans la maison du conseil.

- Liot, nous avons un problème !

- Un problème ? Lequel ?

- Pegu veut me tuer pour prendre ma place.

- Arrête donc tes conneries​, qui t'a dit ça ?

- Hopa a vu Pegu avec un homme parler de me devancer et prendre possession de mes terres.

Liot ne rigola pas du tout, des sueurs​ froides​ traversaient tout son corps il reprit ses esprits​ et demanda :

- Hopa a vu avec qui Pegu parler ?

- Non malheureusement, mais si c'est​ le même qui a corrompu Kloos, il va souffrir.

- J'espère que ce n'est pas le cas.

Saan partir rejoindre Hopa qui était resté dans son ancienne​ maison.

- Alors comme ça tu t'intéresse à mes livres ? Demanda Hopa étonné et à la fois admiratif.

- Oui, il est vrai que j'en ai survolé quelques-uns.

- Ton père serait fier. Je voulais te demander, tu as​ envoyé que deux hommes pour prendre Pegu, mais s'ils avaient endoctriné tout le village ??

- Ne t'inquiète pas ces deux hommes comme tu dit ce sont des guerriers.

- Comme tu voudras, tu as​ un navire maintenant, que comptes-tu en faire ?

- Je ne sais pas encore, mais sur ce navire il y avait tellement de chose de valeur c'était impressionnant.

Les deux hommes sortirent prendre l'air et Saan montrait à Hopa la réunification des deux villages quand il vit Agron arriver avec un grand sourire.

- Alors tu as​ trouvé une maison ?

- Oui, et encore mieux, les voisins des parents​ de Palia sont partis dans le village d'Etiz à cause de la concurrence entre les deux fermes.

- Je suis heureux pour toi, dit Hopa.

- Mais ce n'est pas fini, non le meilleur arrive : ils​ me l'ont​ vendu pour seulement 10 pièces d'or.

- Très bien tu peux me rendre le reste alors, dit Saan pour faire peur à Agron.

- Mais... c'est​ que je ne les ai plus.
- Je rigole imbéciles, comment as tu fais ? Tu n'a pas fais le con avec j'espère.

- Non je me suis acheté de quoi monter une ferme, moi et mon beau père travaillons ensemble.

Saan invita ses deux amis à aller boire un verre à la taverne.
Après avoir fêté la bonne nouvelle​ D'Agron, les trois hommes se séparèrent, Agron partit retrouver sa bien aimé, Hopa retourna dans la maison et Saan, lui, voulu voir le dénommé Galion.
Le camps d'entraînement était vide sauf une personne présente, c'était Galion.

- Alors Galion, on le veut ce travail ?

- Oui chef !

- Très bien, entraînes-toi encore deux ou trois jours pour être sûr de tes capacités​ et tu sera le coursier personnel du chef.

L'enfant était réjoui à cette idée mais Saan ne pouvait laisser passer ça.

- Galion arrête toi s'il te plaît.

- Qu'y a-t-il ? Demanda Galion apeuré.

- Tu tiens​ mal ton épée, donne des coups​ plus grands​, certes plus fatiguants​ mais beaucoup plus rapides​ et efficaces​.

Galion remercia son chef et parti, le soleil aller bientôt se coucher. Saan fit de même et rentra chez lui, parla de tout et de rien avec Hopa et partit se coucher.
Saan se réveilla, quant à lui Hopa était déjà plongé dans ses livres qui lui avaient tant manqués​.

- Déjà levé ?

- Oui, toute​ cette histoire m'a empêché de dormir.

- T'inquiète pas, Etiz sera de retour ce soir et toute​ l'histoire prendra fin.

Saan resta à parler avec Hopa pendant plusieurs heure, quand le soleil fut au zénith, Saan parti se dégourdir les jambes dans le village.
Il passa sa journée​ à la taverne avec Agron, pour parler de ses projets. Le soleil se couchait quand dans le village ils entendirent crier.
Saan sortit voir ce qu'il se passait et vit qu'Etiz et Tyux étaient de retour.

-Saan, Saan viens.

Saan couru à la rencontre de ses hommes.

- Vous l'avez eu ?

- Oui, mais il demande à vous parler avant de payer.

Saan essaya de contrôler sa colère et dit :

- oui, qu'il soit emmené à la maison du conseil.

Saan était là à attendre, ça aller être difficile pour lui de faire face à un ami qu'il aimait comme un frère, tellement de souvenirs tournaient dans son esprit, mais Saan arrêta de penser quand Etiz entra avec Pegu.
Après s'être mit assis Saan demanda à Etiz de sortir et de veiller à ce que personne ne rentre.

- Alors explique moi.

- C'est​... Que..tu ne vas​ pas me croire.

- Ok, alors je vais poser les questions.

Pegu était perdu, il savait que ses minutes​ étaient comptées.

- D'où te vient cette idée de me tuer pour prendre ma place ? De Kloos ?

- Non...un homme est venu me trouver et me l'a proposé.

- Qui est cet homme ?

- Je ne sais pas, je ne l'ai pas vu... il avait une capuche sur la tête mais je peux te dire qu'il te connait bien...

- D'accord je comprends, tu sais qu'un bûcher est prêt pour toi dehors.

- Je ne connaîs pas son nom mais c'est​ un de tes hommes​.

La colère de Saan s'était multipliée d'un traite à cette idée,
Il sorti et alla voir Agron qui connaissait tout le village.

- Dis- moi tu ne saurais pas si quelqu'un de mon entourage est partit du village pendant plusieurs jours​ ?

- Attends un peu que je réfléchisse... Non désolé maintenant que je suis avec Palia je n'ai plus beaucoup de temps pour espionner.

Saan, sur le chemin, comprit. Il ne pouvait pas croire à cette idée mais tout s'emboîtait si facilement, si logiquement. Il alla à la rencontre de Liot qui était autour du feu.

- Alors, on le brûle quand cet enfoiré de traite ! S'empressa de dire Liot.

- Liot il m'a parlé, il m'a dit qu'il avait une sorte de complice qui a tout organisé.

Liot devint tout rouge et chercha du regard une aide.

- Liot je ne pensais vraiment pas ça de toi, tu me déçois énormément. Tu ne me laisses pas le choix, qu'on le ligote !

Tyux plaqua violemment Liot au sol, Saan quant à lui retourna poser des questions​ à Pegu.

- C'est​ bon on a le traite, mais as-tu accepté ?

Pegu fuyait Saan du regard, ce qui donna comme un aveu aux yeux de Saan.

Plus tard dans la nuit, les deux hommes étaient accrochés dos à dos sur le bûcher, Saan s'avança avec un torche et cria :

- PEUPLE HAVARD, JE FERAIS TOUT POUR VOUS, MAIS ESSAYEZ DE ME TRAHIRE ET VOUS SUBIREZ LA MÊME CHOSE !

Sur quoi il jeta la torche sur le tas de bois, aux pieds des deux hommes rempli de rhum et les  derniers mots de Pegu furent :

- Désolé Saan, je ne méritait pas mieux.

SAAN - Tome 1 [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant