Je lève lentement ma tête pour faire face à Alexandre. Plusieurs émotions passent sur son visage. D'abord du soulagement, puis de l'irritation et en fin de la colère.
Il est juste habillé d'un pantalon de pyjama qui lui descend sur les hanches, ce qui permet d'apercevoir le haut de son boxer. Ses yeux sont entourés de cernes et ses cheveux sont ébouriffés, Ils partent dans tous les sens.
-Je t'ai posé une question, fait-il encore plus énerver. Ou es ce que tu étais?
-J'étais sorti, me contenté je de dire.
-Ne te fous pas de ma gueule Charlotte. Je veux savoir où tu étais.
Cette dernière phrase me met hors de moi. Il me prend pour qui sérieusement ?
-Non mais pour qui tu te prends ? J'ai passé l'âge de rendre des comptes à quelqu'un dis-je en me dirigeant vers les escaliers.
Je peine à marcher droit, il s'en rend compte. Furieux que je compte le laisser là, en plan, il m'empoigne le bras pour me ramener devant lui.
-Ne me dit pas que tu es soûle ?
-Laisse-moi, fais-je, en me dégageant de sa poigne, Tu me fais mal.
Je baisse mon regard vers mon bras et remarque que des traces de doigts y figurent. Suivant mon regard, Alexandre affiche un visage inquiet face à ce qu'il a fait.
-Ne me pousse pas à bout. J'ai passé la soirée à me demander ou tu étais. Sans parlé du fait que je t'ai appelé plusieurs fois et laissé des tonnes de messages.
-Je n'ai pas regardé mon portable désolée.
-Non mais sérieux Charlotte tu as quel âge ? On ne sort pas se bourrer la gueule et rentrée à trois heures du matin sans prévenir quelqu'un avant. Surtout quand on est une femme.
-ça veut dire quoi ça ? Que sous prétexte que je sois une femme, je dois systématiquement prévenir quelqu'un quand je sors, c'est bien ça, dis-je indignée.
-Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
-C'est parfaitement ce que tu as insinué. Bon écoute je ne suis pas d'humeur et pas en état pour avoir une discussion sérieuse avec toi. Je vais me coucher et tu devrais en faire autant. Bonne nuit Alexandre !
Ça attendra demain, je me dirige donc dans ma chambre...
***
Toc, toc, toc ...
-Putain qu'on arrête de faire du bruit. Il y en a qui aimerait dormir, grommelai-je à demi endormie.
Toc, Toc, Toc.
Je me lève en sursaut en cherchant la source du bruit. Je regrette aussitôt mon geste, ma tête tourne à fond... Décidant qu'il serait plus sage d'attendre que ça se calme, je m'assoie et plonge mon visage dans mes mains.
Toc, toc, toc.
Le bruit vient de derrière la porte de ma chambre. Je ressaie de me relever, plus doucement cette fois. Ma tête tourne toujours mais moins rapidement que précédemment. J'ouvre la porte et découvre Alexandre.
-Qu'est-ce que tu veux et qu'elle mouche t'as piquée pour me réveiller aussitôt ?
-Il est plus de dix heures
-Et alors ? C'est ma journée de repos. Non mais sérieux laisse-moi tranquille.
-Hors de question. Tu as voulu faire la fête hier, c'est ton choix. Mais ce matin tu assumes, fait-il avec un sourire cruelle.
Voilà il a réussi à m'énerver. Je lui fais face et lui dis :
-Tu as été tellement blessé dans ton orgueil, du fait que je ne t'ai pas tenu au courant de mes projets hier soir, que tu as décidé de me le faire payer ce matin c'est ça ?
-Arrête de dire n'importe quoi ! Tu sais autant que moi que tu t'es comportée en gamine hier.
-Ouais c'est ça. Et bah tu sais quoi ?
-Non, mais tu vas me le dire, fait-il en levant les sourcils.
-Si tu ne m'avais pas laissé tomber au dernier moment comme une merde ça ne serais pas arrivé.
-Quoi ? fait-il en souriant. C'est donc de ma faute ?
J'ai du mal à reconnaitre cet homme qui se tient devant moi. Je l'ai toujours vu très attentionné envers moi. Je ne comprends pas ce qui le pousse depuis hier à se comporter comme un parfait connard.
- Heureuse de voir que ça t'amuse, lui dis-je en lui tournant le dos.
Aussitôt son rire s'arrête. Mon ami entre dans la chambre, me contourne et se met face à moi.
--Tu vis avec moi maintenant, donc j'aimerais savoir ce que tu fais.
J'ouvre grand les yeux face à cet homme qui ne correspond pas du tout à celui que je croyais connaitre. A-t-il toujours été comme ça ou est-ce moi qui ai fait ressortir son mauvais côté ?
Des gouttes de sueur commencent à perler sur mon front du au sentiment de peur qui commence à monter en moi. Malgré cela ses paroles m'énervent. Il tient à savoir ce que j'ai fait ? Pas de problème il va être servi...
-Tu veux savoir ce que j'ai fait ? Fais-je d'une voix agacée. Je suis allée en boite avec des amies. Tu es satisfait maintenant ?
Je reprends ma respiration pendant qu'il me regarde avec de grands yeux.
-Oh, tu aimerais peut être savoir que j'ai bu des cocktails et de la tequila. Puis qu'on a rencontré un groupe de garçon et que je me suis envoyée en l'air dans les toilettes avec un d'eux, fais-je d'une voix victorieuse.
Face à moi le visage d'Alexandre se décompose et devient tous blanc. Ses yeux lancent des éclairs depuis que j'ai précisé avoir couché avec un gars.
-Dis moi que ce n'est qu'une mauvaise plaisanterie, demande-t-il avec une voix étranglée. Dis moi que tu ne t'es pas laissé sauter par le premier mec venu comme une Salop...
Scandalisée je le gifle ! Jamais je ne laisserai un homme me traiter plus bas que terre. Encore moins un homme qui juge avoir une emprise sur moi.
-Pour qui tu te prends ? Tu es Vraiment le pire des connards.
Frustrée, énervée, blessée je vais dans la salle de bain en le laissant seul, et referme la porte derrière moi. Je m'habille en vitesse, me brosse les dents, puis ressort, le contourne et prends mon sac à main.
-Qu'est-ce que tu fais encore demande Alexandre en s'avançant vers moi.
-Stop lui criais-je au visage. Je vais me casser d'ici. J'enverrais quelqu'un récupérer mes affaires.
-Tu ne vas aller nulle part, fait-il les dents serrées en me barrant le chemin.
C'est ce que nous allons voir...
Sans perdre de temps je lui donne un coup de pied entre les jambes. En poussant un cri de douleur, il se plie en deux en poussant un juron. Sans attendre mon reste, je le contourne, descends les escaliers trois par trois et appel l'ascendeur. Quand celui-ci arrive je m'engouffre dedans, au moment où les portes se referment je vois Alex qui court dans ma direction. Les portes se referment avant qu'il arrive à ma hauteur. Quand j'arrive en bas le réceptionniste de l'hôtel tente de me retenir, ayant surement reçu l'ordre d'Alexandre lui disant de ne pas me laisser quitter le bâtiment. Je me mets à courir, des larmes se mettent à tomber. Je les essuie et me remets à courir pour mettre de la distance entre cet endroit et moi.
Dans quoi je me suis encore fourrée ? Qui est vraiment Alexandre Muller ? ...
VOUS LISEZ
Ensemble, Malgré tout...
DiversosTrahit par les gens qu'elle aime, Charlotte se tourne vers la seule personne pour qui son cœur bat. Quand elle reçoit des menaces qui lui mettent en garde contre ce dernier, elle comprends alors que sa nouvelle relation ne sera pas de tous repos. E...