*22: La voix du seigneur.

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Saan avait parlé longtemps avec ces trois vieillards​; il y avait Arti, Scol et Zebes. Saan leur avait expliqué que ce sont eux qui seraient chargés de régler les problèmes au sein des terres Havards​, de communiquer avec les autres villages​.
Les trois hommes avaient accepté directement, ils étaient d'anciens guerriers​ servant les Havards​, donc si même encore à leur âges ils​ pouvaient êtres utiles cela les réjouissait tous les trois.

Saan les emmena dans la maison du conseil et leur dit :

- Alors voilà il y a plusieurs règles​ à respecter. De une personne ne prend de décision sans en parler au reste du conseil, de deux personne ne fait venir des gens qui n'ont pas mon autorisation dans cet endroit, et de trois ne dupez personne pour vous en foutre plein les poches.

Zebes prit la parole :

- Ne t'inquiètes pas Saan, nous ne sommes pas comme Liot.

Ces mots suffirent à Saan pour leur faire confiance.

- Pour commencer, vous allez faire deux choses​.

- Lesquelles ? Demandèrent les trois hommes quasiment en même temps.

- Vous allez trouver plusieurs coursier, et vous présenter au village.

Les trois hommes acquiescèrent et partirent tous dans des directions​ opposées​.
Saan fut confiant, ces hommes ne cherchaient ni la gloire ni l'argent, juste de continuer à servir le peuple à leurs âges.

La mer était agitée​, Saan était là à la regarder, il se rappela qu'il venait souvent ici avec Pegu, pour parler de l'empire qu'ils allaient former; quand tout à coup quelqu'un le fit sortir de ses rêves​ : Etiz.

- Alors mon vieux comment ça va ?

- Bien et toi ? La famille se porte bien ?

- À merveille...

Etiz arrêta de parler, il y avait des torches​, visibles à leur feu, qui avançaient vers eux, Saan fit de même.

- Putain c'est​ quoi encore ça !
S'énerva Saan qui n'était vraiment pas d'humeur à parler avec un autre peuple.

- Etiz prévient les hommes, on sait jamais, je vais aller voir.

Le soleil commençait tout doucement à se coucher, Saan observait les torches​ avancer, elles n'étaient pas nombreuses, peut-être 50 tout au plus. Etiz revint avec le plus d'hommes qu'il ait pu trouver.

- On fait quoi Saan ?

- On va aller les voir tous les deux, au moindre problème, on envoie les hommes.

Drys leur coupa la parole.

- Je viens avec vous !

Ils marchèrent tout les trois vers la source de lumière et virent des hommes avec de longues​ robes marrons et des capuches​ sur la tête.

- Je suis Saan chef des Havards​, que venez-vous faire sur mes terres !

Le meneur du groupe prit la parole, avec son visage toujours caché sous sa capuche.

- Bonjour mon fils, nous ne te voulons aucun mal, nous venons te montrer la voix du seigneur.

Saan rigola avec Etiz et Drys.

- J'en ait rien à foutre de ton seigneur !

- Oserais-tu défier le tout puissant ? Dit l'homme en enlevant sa capuche.

Drys, qui était un personnage assez grossier leur dit en le regardant droit dans les yeux.

- Je pisse sur ton tout puissant.

- Bande de mécréants, laissez-moi vous montrer à quel point notre Dieu est grand et puissant !

Saan commençait à en avoir marre et dit quelque chose dans l'oreille d'Etiz, qui parta aussitôt au village.

Saan reprit la conversation.

- Alors comme ça, vous pourriez nous rendre la vie meilleure ?

- Oui grâce à notre seigneur.

Drys, qui s'amusait, leur demanda :

- Et comment ça marche ?

- Vous devrez juste vous fier aux​ 10 commandements​.

Drys se mit à rire aux​ éclats​ et Saan en fit de même.

- Alors il y a des règles, demanda Saan.

- Oui pour pouvoir aller au paradis.

- D'où venez vous ?

- D'un pays entouré de mer, à l'ouest (actuelle Angleterre) et là-bas tout le monde est heureux, parce que tout le monde suit les règles.

- Oui, oui c'est​ très intéressant, mais j'imagine que c'est​ pas gratuit. Demanda Saan pour gagner du temps, et laisser Etiz préparer.

- Non, il vous faudra juste construire un monument pour notre Dieu et lui faire des offrandes​.

- Rien que ça ? Demanda Drys qui jouait le jeu.

- Oui, notre seigneur est bon il nous offre à tous la chance de vivre mieux dans l'au-delà avec lui.

Saan reprit la parole.

- C'est​ vraiment passionnant, mais si je refuse ?

- Tout le monde doit écouter notre seigneur, ceux qui ne le font pas...

Drys le coupa, comprenant qu'il fallait les faire parler encore :

- Alors là les gars, j'aimerais rencontrer votre dieu, où peut-on le voir ?

- Mais Dieu est omniprésent, il est là avec nous, il est partout.

- Ah d'accord, vous êtes des attardés​ ?

L'homme s'énerva et Saan reprit la parole pour les calmer.

- Excusez-le, alors que ce passe-t-il si jamais nous ne voulons pas.

- C'est​ simple toute personne n'écoutant pas notre seigneur, ne mérite pas de vivre.

Etiz, qui les rejoigna, dit à Saan que c'était bon.

Saan leur dit donc :

- Venez avec moi, vous nous expliquerez mieux à l'intérieur.

- Tu fais un très bon choix mon fils.

Les hommes avancèrent au milieu du village quand tout à coup ils furent encerclés par les soldats​ de Saan.

Saan dit en rigolant.

- Désolé, mais chez nous les Havards​, nous n'aimons pas trop que des gens viennent pour nous dicter des règles​. FOUILLEZ-LES ! ET METTEZ-LES EN PLACE PUBLIQUE !

Les hommes de Saan s'exécutèrent en vidant tout ce qu'ils avaient, avant de les accrocher sur un énorme bûcher.

- Ne faites pas ça mon fils ! Vous irez tout droit en enfer !

Saan dit en rigolant :

- Comme Drys a dit je PISSE SUR VOTRE SEIGNEUR !

les hommes étaient attachés à ce bûcher énorme, certains étaient même ligotés et posés au sol sur un tas de bois à côté.

Saan prir la torche et dit :

- LES HAVARDS​ N'ONT PAS BESOIN DE DIEU, ON EN EST DÉJÀ !

Puis il la jetta sur le bûcher qui s'enflamma, et tout le monde cria : les hommes de Saan de joie et les autres de douleur.

- Bande...de..mécréants... ! Dit Le religieux avec son dernier souffle.

SAAN - Tome 1 [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant