Lorsque mes larmes furent taries, je réussis enfin à me relever, à monter dans ma chambre, me faire des pansements pour mes mains, puis je partis me coucher sans rien manger. Je n'avais vraiment pas la tête à ça...
Le lendemain matin, mon réveil me sortit de ma torpeur vers 9 heures, vu que je commençais seulement les cours à 10 heures. Je sortis de mes couvertures lentement, la tête encore embuée de la nuit. Puis, les souvenirs de la journée d'hier me revinrent en pleine face dès que je sentis mes mains me lancer sous mes pansements.
Il faut que je les change, pensais-je en soupirant et en me dirigeant vers ma salle de bain.Devant ma glace, je fus surprise de voir ma tête de déterrée, avec de grandes cernes sous mes yeux, comme si j'avais pleurer toute la nuit. Remarquez... C'est un peu ce qui c'est passé. Il faut dire que je n'ai toujours pas digéré le départ si brusque de Nicolas hier. Il n'avait pas à faire ça et encore moins sans rien m'expliquer.
- Comment je suis censée réagir face à lui moi maintenant? murmurais-je, blasée, en fermant les yeux.
Il faudrait que j'en parle à Lisa, même si je ne sais toujours pas ce qu'elle a pu dire à Nicolas pour qu'il soit dans cet état après qu'elle soit partie hier... Elle reste mon amie malgré tout.Après avoir changer mes pansements, je descendis en bas pour prendre mon petit-déjeuner tranquillement. Évidemment, mes parents étaient déjà partis travailler, donc j'étais toute seule. Mais, c'est pas comme si ça me dérangeait non plus. De toutes façons, je n'avais envie de parler à personne ce matin.
Manquerait plus qu'ils apprennent que Nicolas est un vampire, soupirais-je à moi-même. Je n'imagine même pas leur réaction...Je remontais dans ma chambre, m'habillais et vérifiais une dernière fois mon sac. Aujourd'hui, vu qu'il fait assez froid (on est fin novembre quand même), je décidais de porter un tee-shirt blanc, une grosse veste en cuir, que je trouvais vraiment magnifique (c'est mon papa qui me l'a donnée quand j'étais petite), et un pantalon slim noir. Enfin, je mettais mon appareil et j'attachais mes cheveux en queue de cheval.
Finalement, quand je me regardais dans la glace, je me trouvais assez jolie. Quand j'y pense, peut-être que c'est mon amour pour Nicolas qui me rend plus féminine.
Qui sait... Finalement, mon appareil ne me gêne plus comme il a pu me gêner auparavant. Faut assumer dans la vie! pensais-je en souriant à la vue de mon reflet.Je descendais les escaliers avant de sortir de la maison. Je ne fus même pas surprise de ne pas voir Nicolas m'attendre devant la porte d'entrée.
- Fallait s'y attendre... Bah, tant pis, soupirais-je doucement, avec une once de déception dans ma voix.Je me dirigeais donc vers le lycée, un écouteur dans mon oreille gauche. Arrivée là-bas, je fus accueilli par un groupe de filles, précisément celles qui m'ont envoyées à l'hôpital il y a plus d'un mois, qui me bloquèrent l'entrée. J'enlevais alors mon écouteur, pour écouter ce qu'elles avaient à me dire, si elles avaient cependant quelque chose à me dire. Vu leur visage, je pense que c'est quelque chose d'important.
- On voudrait te parler, commença l'une d'elles en se grattant derrière la tête, comme gênée.
Je les regardais, surprise de voir qu'elles avaient toutes leurs yeux baissés au sol. Je n'avais jamais vraiment pris le temps de les regarder vraiment auparavant. Pourtant, elles sont magnifiques. Elles sont quatre et sont toutes plus belles les unes que les autres. Je ne fais vraiment pas le poids face à elles. Enfin, une brune aux yeux bleus prit la parole.- On voulait s'excuser pour tout... ce qu'on a pu te dire, te faire... dit-elle en fixant ses chaussures.
- Oui... commença une autre fille, blonde aux cheveux longs et aux yeux gris cette fois. On a bien réfléchi et... tu ne méritais pas ça... Vraiment.
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Rien n'est impossible (slow update)
FantasíaOn m'a souvent dit : "Aie un peu plus confiance en toi!" Ce n'est pas que je n'ai pas envie... C'est que l'on m'en empêche. Anna, malentendante, est toujours mis de côté par ses "camarades de classe" et ne sourie jamais. Elle n'a pas d'amis, pas de...