SAAN - Tome 1 [ Terminé ]

*28: Hervé DuPlifton

Quand Saan aperçu au loin ses troupes​ qui se rassemblaient prêt du feu, il partit directement prévenir Tisis qu'il allait voir.

Saan courra, impatient, première fois pour lui qu'il envoyait des hommes au combat sans les accompagner pour les guider, mais il se réconforta en se disant que Drys était à la tête et il avait beau être très atypique, il était surtout très malin.
Quand Saan arriva, un homme se mit à crier.

- VOILÀ LE CHEF !

Drys, qui était à une centaine de mètres avec un blessé, se redressa pour rejoindre Saan. Il était exténué, lui qui était si dynamique avai du mal à marcher.

- Alors comment ça s'est passé ?

Saan n'en pouvais plus t'attendre.
Drys le regarda droit dans les yeux et lui dit.

- Chef, ON A GAGNÉ !

Tous les hommes crièrent en chœur.
Saan monta sur le tas de bois et prit la parole pour s'adresser à ses troupes.

- Merci, grâce à vous le territoire est encore plus grand, si on continue comme ça, rien ni personne ne nous résistera ! Mais pour l'heure rentrez chez vous vous reposer !

Tous les hommes lui tournèrent le dos et partirent rejoindre leur épouse, leurs enfants, ou seulement leur lit.
Drys s'assit au sol et bu le rhum directement à la bouteille.

- Drys, rentres donc chez toi, tu me raconteras tout ça demain.

- Je ne peux pas chef, une dizaine d'hommes sont blessés​, certains​ sont dans un état lamentable.

Il restait une vingtaine d'hommes sûrement des célibataires, qui n'avaient rien de chaleureux à retrouver dans leur demeure et Saan les appela.

- S'il vous plaît aidez vos frères à rentrer chez eux, demain à l'aube ils​ seront soignés​. Drys, fais de même tu me raconteras​ demain, viens à la maison du conseil, j'y serai.

Drys partit pendant que les soldats évacuèrent les blessés​ et Saan prit la direction de sa maison.
Quand il fut entré, le calme régnait, il but un verre de lait et rejoigna Tisis dans le lit conjugal, mais à sa grande déception elle dormait.

Saan après être redescendu boire quelques verres​ de rhum en regardant le feu, accompagna Tisis au pays des rêves.

Saan se réveilla et constata que sa femme était déjà sortie​, il regarda par la fenêtre le soleil était déjà levé depuis un petit bout de temps.

Tisis était en bas, elle avait mis Dargan dans sa cage comme disais Saan, une petite prison de bois.
Tisis prit Dargan, c'était déjà un enfant imposant pour son âge, il devait tenir de son grand père songea Saan.

- Je dois aller rejoindre Drys, pour qu'il m'explique ce qu'il​ s'est passé en détails​.

- D'accord, si tu veux me trouver je serais ici comme tous les jours...

Saan comprit que son épouse avait envie de sortir et de ne pas rester cloîtrée​ chez elle toute​ la sainte journée.
Il prit la route en direction de la maison du conseil où cette fois les trois hommes étaient présents.

- Drys n'est pas encore arrivé ?

- Non pas encore, il t'a raconté comment ça s'est passé chez Grall ?

Saan lui fit signe que non et quand il allait​ lui expliquer qu'il lui avait donner rendez-vous ici, la porte s'ouvrit.

- Bonjour désolé du retard, mais j'ai récupéré mes nuits​ de sommeil.

Tout le monde acquiesça et Arti prit la parole en premier :

- Alors ! Racontes-nous.

- Très bien...

Saan le coupa.

- On devrait aller à la taverne, pour boire un coup en même temps, j'ai la gorge totalement sèche.

Une fois tous réunis autour d'un verre de rhum Drys commença enfin son reçit.

- Alors voilà, après 5 jours de marche, nous avons aperçu le village, il était énorme. Ekis décida de le contourner, moi et mes troupes​ nous nous sommes séparés en 3 pour attaquer par les 4 points​ cardinaux.

Tout les hommes était plongé dans le récit de Drys, s'arrêtant juste pour boire une gorgé de rhum.

- Une fois​ tous placés​, on avait convenu qu'Ekis passerait à l'attaque le premier et qu'après 20 minutes​, histoire que tous les hommes soient partis sur Ekis, nous rentrerions pour les encercler. Et c'est à ce moment que la boucherie a commencé.

Il s'arrêta pour boire d'une traite la moitié du verre, il avait les yeux qui brillaient quand il racontait.

- Il y avait du sang qui coulait de partout, les villageois pas préparés​ avaient pour seule​s armes​ des fourches​, quand tout à coup.

Le suspense était à son paroxysme pour les 4 hommes écoutant Drys.

- Un des mes gars se mit à crier ILS​ PARTENT ! Le temps que je me retourne ils​ étaient déjà à 4 mètres de moi, Grall et quelques autres​ étaient dans un chariot.
Mon soldat courra, il était très rapide, il coupa les liens​ qui attelaient les chevaux et avant même que je n'arrive il avait porté le coup de grâce à Grall.

Saan demanda immédiatement.

- Qui est cet homme ?

- Il s'appelle Colt, il est jeune mais très intelligent, c'est​ pour ça que je l'ai laissé au village avec une poignée​ d'homme.

- Bonne initiative Drys, et dis-moi qu'est-il advenu du peuple des ténèbres ?

- Ekis est venu me voir après avoir décimé tous les hommes et m'a demandé s'il pouvait prendre de la nourriture et quelques objets​ de valeur, ce que j'ai accepté.

- Très bien, Zebes demandes à Galion de partir dès demain voir comment se Colt s'en sort, moi je dois partir.

Saan avait une idée, il partit​ donc à la fontaine où il pouvait trouver​ un maximum de femmes. Une fois​ arrivé il prit la parole et tout le monde cessa de parler.

- Mes sœurs, j'ai besoin de vous pour un travail.

Une femme, qui avait à vue d'oeil abusé de rhum cria.

- Pour faire les catins ? Sans moi.

Saan rigola et reprit son discours.

- Alors voilà, il me faudrait plusieurs femmes​ sans enfant, pour soigner les blessés​...

Il n'avait pas le temps de finir sa phrase qu'une voix l'appela, apeurée​ : Etiz.
Saan courru et en arrivant prêt du port il vit un hommes bien habillé, avec du maquillage qui lui donnait un air macabre.

- Qui êtes-vous ?

- Je suis Hervé DuPlifton, servant le roi de France et j'ai un marché à vous proposer.