Troisième Chapitre.

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                                                        Troisième Chapitre.

Ses yeux bleus plongés dans les miens, nous nous tenions la main. Paupières qui se ferment en même temps que mes lèvres touchent les siennes, c'est dans la réalité que je me réveille : c'est quoi ce foutu appareil, j'aimerais tellement que mon rêve revienne.

     «      Vivre dans un rêve,

      Dans une illusion,

      Faire de nos pensées,

      Quelque chose que nous vivons.

           Deux choses différentes mais pourtant,

      Deux choses qu'on aimerait bien associer,

      Passer d'un rêve à la réalité,

      Ce n'est pas donné à tous les gens.

           Par exemple moi,

      Je préfèrerais rester dans mon coin,

      Affronter au possible le moins,

      Pour ensuite rester chez soi.

           On dort, le souffle régulier,

      Les inquiétudes se sont dispersées,

      Le temps d'une nuit,

      Petit moment de répit.

           Mais si la réalité n'existait pas,

      Alors l'amour nous ne connaitrions pas.      »

  Toujours la même résignation, à quitter cette maison, pour ensuite se jeter dans la gueule du loup, j'apréhende je l'avoue. Mon coeur bat à 500 pulsations par minute, j'essaye d'éviter de stresser, alors je lutte, pour ne pas me laisser submerger. Le regard inquiet, je traverse l'allée, puis j'arrive au lycée. Encore une fois le cauchemars redémarre, ça suffit j'en ai marre. Pourquoi dois-je subir toute cette mascarade, pendant que les autres ne font de leur vie qu'une parade ? Pourquoi n'ais-je pas le droit de dire non, ou de faire un quelconque signe de rebellion ? Suis-je un pantin, que l'on tiens d'une seule main, puis qu'on envoie valser au loin, sans chercher à en prendre soin ? Non je refuse, et encore je refuse. Je ne leur dois rien, je ne suis pas leur chien, qui les suit et qu'ils martyrisent, quand ils piquent leur crise.

     «      Le coeur qui s'emballe,

      Sur cette colère je me cale,

      Pour les mettre à mes pieds,

      Et pour me venger.

           En suis-je capable ?

      De détruire ces gens si peu aimables ?

      Dont la haine fait partie de leur vie ?

      Et lorsqu'ils gâchent mon existence aussi ?

           Ou peut-être pas.

      Le doute est bien là,

      Comment l'effacer ?

      Je n'ai pas encore trouvé !      »

  Maxence vient se prostrer devant moi, au visage un sourire narquois. Il se prépare à me rabaisser, ou peut-être à me frapper. À vrai dire qu'est-ce que j'en sais, de ce qu'il compte m'affliger ? Alors que je baissais les yeux, pour essayer de lui dire adieu, et de pouvoir m'en aller, quelqu'un d'autre arrivait. Je profitais de cette diversion, pour partir dans l'autre direction, mais mon bras fut retenu, par ce bel inconnu. Ses yeux bleus me laissaient sans voix, sans que je n'essaye de m'écarter, mon coeur battait mille fois, et moi je n'osais pas bouger. Mais ce n'était qu'un crétin, qui rit devant mon hébétude, je suis étonnée devant son attitude, puis retire vivement ma main.

DésillusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant