Chapitre 17

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Anastatia

Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Il y a peu de temps, Alex et moi, étions bien, je ne peux pas utiliser le "mot" amour, je ne sais pas ce qu'il ressent. Et là, son père me dit d'abandonner. Mais pourquoi ? Parce que je ne suis pas une pure française ? Parce que je ne suis pas blanche ? Quel est son problème ? Cela fait trois jours que je suis dans ce lit...Les médecins m'autorisent à rester encore un peu. J'ai appris par une infirmière que ma mère avait prit des affaires et qu'elle était parti, en Algérie je suppose, sans moi. Elle m'abandonne elle aussi. Elle a dit à une infirmière de m'expliquer la raison de son départ. Raison qu'elle n'a pas mentionné dans son discours. Tout ce que je sais, c'est qu'elle ne reviendra pas de si tôt et que je suis assez "mature" pour rester un certain temps toute seule, comme si de rien n'était. 

je me lève doucement, j'ai très mal aux jambes, et je marche vers la mini salle de bain et je me regarde dans le miroir: le résultat est pathétique. Mes cheveux sont tellement mêlés que je dois surement avoir des nœuds impossible à coiffer, je dois penser à aller au coiffeur, super; je suis pâle, je n'ai pas des cernes mais des gros ronds noirs sous les yeux, et je pue. Oui je sens mauvais, je n'ai pas eu le courage de prendre une douche: pathétique.

-Mademoiselle ?

Je sors de la pièce pour découvrir une infirmière que je ne connais pas, mais je m'en fiche.

-Qu'est ce que vous faîtes ici ?

Je la regarde bizarrement: elle ne me connait pas ?

-Euh...

-Vous n'avez pas le droit de loger ici voyons !

J'explose.

-Ecoute moi bien, tu ne vas pas commencer à me chercher, j'ai l'autorisation de rester ici encore un peu, alors, quand on ne sait pas, on se tait !

Je sais, j'ai des arguments d'une gamine de 5 ans, mais je n'ai pas la force mentale pour affronter ce genre de personne. Alors pour finaliser mon comportement "puéril", je pleure. Je m'étonne qu'il me reste des larmes. Je pleure encore, je vais me coucher et l'infirmière ne sait pas où se mettre.

-Excusez moi...vous...vous devez être Anastatia Nikosvi...je suppose ?

Je la regarde et je hoche la tête.

-Je vais vous laisser...

Et elle parti aussi vite qu'elle n'est arrivée. J'ai sommeil, mes yeux se ferment, je vais dormir encore un peu. Juste un peu.


Alexandre

-Bon écoutez moi, je veux la chambre de Monsieur Adam Nikosvi ! 

-Et moi je vous répète que ce patient n'est pas répertorié dans mon ordinateur ! 

La vieille dame me toise avant de répondre au téléphone. Je vais me la faire. Je me retourne et je vois un médecin. Je cours vers lui. Il doit savoir ! Il est occupé avec une dame. Ce n'est pas un problème.

-Donc comme je le disais, la pharma...

-Monsieur !

J'arrive à leurs hauteurs et la femme me toise. Je vais me la faire elle aussi.

-Je suis occu...

-Ce n'est pas long ! Où est la chambre de Monsieur Nikosvi s'il vous plaît ?

-Monsieur Nikovi est..

-La chambre !

-Mais arrêtez de me couper la parole ! Adam Nikosvi est décédé il y a quatre jours ! 

-Mais sa...

-Fille ? Dans une chambre au troisième étage. Sa mère est partie, elle est seule.

Je ne prends pas la peine de dire merci que je cours déjà vers l'ascenseur. je me suis préparé à faire un discours. Quel con ! Je devais y aller tout de suite ! Je frappe sur la porte de l'ascenseur qui met trop de temps pour arriver. Je vais péter un câble. C'est certain. Quand les portes s'ouvrent, un infirmier sort avec un patient, je les bouscule. Doucement !

J'appuie sur le bouton de l'étage et l'ascenseur monte lentement. Tout pour m'énerver. Quand je sors, je repère un médecin.

-La ch...

-309

Il n'a pas prit la peine de me regarder. Je m'en fiche.

Je cours vers la chambre. Lorsque je rentre dedans, une infirmière fait le ménage. Quel est le problème ?

-Euh...Madame ? Où est Ana...

-Son cousin est venu la chercher, elle parti depuis 20 minutes, au moins.

Son cousin ? Elle n'a pas de famille à Paris...

-Elle n'a pas de cousin.

Elle arrête ce qu'elle fait et me regarde.

-Si, il est venu et son nom est sur la feuille des personnes à prévenir.

-Madame, j'en suis sur et certain: elle n'a aucune famille à Paris. Comment était-il ?

-Ce n'est pas moi qui l'ai vu et...

Je fonce vers l'accueil, je prends les escaliers, j'irai plus vite. La secrétaire me regarder courir vers elle avec un regard frustré.

-Madame !

-Quoi encore !?

-Qui est venu chercher Anastatia Nikosvi, je vous en suppli !

-Son cousin, Tommy...


L'impossible devient possibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant