CH 2 Au creux du rocher.

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-"Bien, et maintenant, où veux-tu aller ?"

-"Ah, euh...C'est à dire que..."

-"Je vois... c'est pas tout près ça tu sais ! Et pas franchement folichon comme coin... y a toujours plein de doutes et d'hésitations qui trainent par là bas ! Mais si tu y tiens, va pour Sétadirqueux !"

Sur ces paroles, la renarde sauta du rocher et me fit signe d'avancer vers ce dernier.

-"Après toi !"

Une ouverture s'était formée dans la roche qui était maintenant bien plus haute que moi.

-"Mais... enfin..." fis-je en mesurant le roc des mains et en les rapprochant de manière à évoquer la taille de la pierre de tout à l'heure.

-"Pas fini de protester ? C'est le chemin le plus rapide ! ... Et le plus discret aussi..." Ajouta-t-elle en roulant des yeux.

Levant ma lanterne, j'entrais dans la cavité de la roche, une lueur bleutée scintillait au lointain.

-"Une navette ! Viens ! Dépêches toi !" S'exclama Coquelicot en me tirant par la manche.

Après quelques dizaines de mètres d'une cavalcade échevelée, nous nous étions arrêtés devant un long tube annelé dans lequel s'ouvraient de larges ouvertures vitrées d'où filtrait la lumière bleue.

J'eu à peine le temps de deviner des silhouettes assises à l'intérieure que ma compagne me poussait vers la parois.

-"Le toit, c'est plus sûr ! Et bien plus drôle aussi ! De toute façon, ce vers a l'air plein." Indiqua-t-elle en montrant des creux dans la paroi.

J'approchais et m'apprétais à escalader la paroi en m'aidant des creux. La surface du tube était souple et glissante, elle pulsait légèrement.

-"Ce truc est... vivant ?"

-"Bien sûr ! Un vers mort n'irait pas bien loin ! Allons ! Dépèches-toi avant qu'il ne reparte !"

Je me dépèchais de grimper au sommet du vers et tendais la main à Coquelicot pour l'aider à monter, mais elle avait déjà bondi sur le toit et me regardait les poings sur les hanches en gromelant. "...drôle d'oiseau...questions complètement... débarque du jour ou quoi ?". J'allais rétorquer quand une secousse nous déstabilisa tous les deux. Je tombais en arrière et la renarde bondit sur moi, me clouant au sol.

-" Accroche-toi ! C'est un rapide !"

Je m'accrochais tant bien que mal aux anneaux du vers tandis que les parois autour de nous défilaient à toute vitesse. Après quelques instants, j'arrivais à assurer ma prise et elle se laissa glisser à côté de moi. Je récuperais la lanterne miraculeusement indemne entre deux anneaux et me soulevais sur un coude. Coquelicot était assise, visage au vent, un large sourire aux lèvres. Je l'observait en silence un instant puis risquait un oeuil derrière moi.

Un frisson me parcouru, quelque chose se déplaçait sur le toit. Nous n'êtions pas seuls !

Au pays de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant