*34: Le verdict.

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Saan n'en revena pas, Koyl lui avait envoyé une lettre pour proposer une alliance contre Frical le roi de Sudiasta.
Il demanda conseil à plusieurs de ses amis et aucun sans exception n'arriva à y croire.

- Fya, je dois partir voir le conseil, part avec Dargan au camp, faites gaffe à vous.

Après avoir embrassé les deux enfants, Saan partit à toute vitesse.
Quand il entra tous étaient présents,​ même Tyux qui avait fait le déplacement à cette occasion.

- Conseil du peuple Havard, j'ai grand besoin de vous, il y a maintenant 12 jours que Koyl m'a envoyé cette lettre, je ne sais point que faire.

Tyux qui, à sa carrure laissa deviner qu'il n'avait pas arrêté de s'entraîner, prit la parole.

- Saan, tu as​ toujours fait le mieux pour ton peuple, regardes​ nous aujourd'hui, le sud est presque totalement à nous, alors nous pensons que tu devrais prendre cette décision seul.

Saan le regarda pendant un instant et il reprit la parole d'une voix déterminée, qui faidait presque peur.

- Je vais accepter la requête de Koyl ! Pour notre peuple, mais je dois vous avouez que c'est pour ma vengeance personnelle aussi.

Drys, qui était bien-sûr présent, se leva.

- Saan je ne peux accepter ceci qu'à une seule condition, tu devras pisser sur la gueule du cadavre ensanglanté de ce Frical !

Saan laissa paraître un rictus, il aimait cet instinct animal qu'avait Drys.
Le verdict était tombé, Saan allait donc s'allier à Koyl pour livrer bataille à Frical, cela ne le réjouissait en rien, mais il ne pouvait accepter de se soumettre à un homme de Sudiasta.

Quand tout le monde fut parti Tyux suivit Saan qui lui allait se poster au bord de la mer.

- Tu sais, si Koyl nous fait si peur à nous les Havards, cela doit être de même avec les Sudiastiens.

- Tu as sans doute raison, mais si jamais nous perdons...

Pour la première fois Saan vit quelque chose de bien plus puissant qu'une flamme dans les yeux de Tyux, c'était un véritable brasier.

- Nous ne perdrons pas !

Ce furent les derniers mots que Tyux dit à Saan avant de partir rejoindre ses troupes​ pour retourner dans son village.
Il était tard mais Saan était encore là quand Fya vint le rejoindre en courant, tout essoufflée.

- Qu'y a-t-il Fya ?

- C'est​... J'ai retrouvé un autre pigeon noir, je ne l'ai point blessé cette fois. Dit la jeune fille, tenant son arc dans une main et le pigeon dans l'autre.

- Laisses-moi voir ça.

Saan prit le petit parchemin et le lu.

* j'espère avoir de vos nouvelles, ne prenez point la peine de faire venir un cavalier, accrochez votre message à sa pâte et il me reviendra. *

- Surtout Fya ne le laisse pas s'échapper.

La petite fille acquiesça et Saan courru dans la maison du conseil prendre de quoi écrire et un bout de feuille.

* Je me nomme Saan, fils du grand Kronos chef des Havards​ et j'accepte votre demande, j'aimerais vous rencontrer afin de parler d'une stratégie *

Saan, après avoir saisit​ le pigeon, lui accrocha la note et l'oiseau s'envola, passa devant le soleil et disparu.

- As-tu peur ? Demanda Fya.

- Moi ? Je suis le chef des Havards​ personne ne me fait peur !

- Même pas moi ! Dit Fya en boitant son arc armé sur le visage de Saan.

- Mis à part toi bien-sûr, faudrait-il encore que tu saches​ t'en servir.

La petite fille le tua du regard et en l'espace de quelques secondes​ lâcha sa flèche en direction d'un tonneau de rhum à plusieurs mettre, et la planta.

- Tu seras la meilleure femme soldat que notre peuple ait connu.

Fya lui donna un baiser sur le front et partit rejoindre Dargan et les autres.
La nuit était tombée​ d'une rapidité étonnante alors Saan partit prendre Dargan et Fya et ils​ rentrèrent.

Saan sortit une dernière fois prendre l'air quand il aperçu un nouvel oiseaux se tenant sur la barrière de l'enclos du porc de Saan.
Il prit le petit bout de parchemin et le lu.

* Saan, j'étais sûr que tu allais accepter, c'est​ pourquoi je suis déjà en route, je serais chez ok dans 1 jour au plus tard *

Saan ne savait pas quoi répondre, il laissa donc l'oiseau partir sans réponse. En entrant chez lui Dargan ne dormait pas encore.

- Papa m'en veux-tu pour ce que maman a fait ?

- Mais non mon fils, ne t'inquiètes pas.

Le petit embrassa son père et monta se coucher, Saan quant à lui prit une bouteille de rhum et s'installa dans son fauteuil.

*

Le soleil se leva, Saan n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, les enfants courrèrent tous les deux pour venir manger.

- Les enfants​ je dois aller voir Zebes, Scol et Arti, donc faites attention, pas de bêtises.

Saan disparu dans la brume, pour rejoindre la maison du conseil.
Le froid était intense, il marchait doucement mais faisait des grands​ pas.
En arrivant les trois vieillards​ étaient là.

- J'ai besoin de vous et vite, Zebes va prévenir Drys qu'il prépare tous les hommes dont nous disposons.

- Oui chef.

- Arti, écrit un traité de paix pour moi et Koyl.

Le vielle homme acquiesça et prit une feuille de papier.

- Et toi Scol, viens avec moi dans mon bureau.

-Qu'y a-t-il ? Demanda Scol, une​ fois​ entrés.

-C'est Koyl, il est chemin et arrivera dans la journée, il m'a envoyé un oiseau hier soir.

- Très bien, je vais rejoindre Zebes lui dire de disposer les hommes tout au tour du village.

Saan n'eu pas le temps d'affirmer ou d'infirmer quoique ce soit que Scol était déjà sortit.
Saan s'avança devant la fenêtre et Scol cria.

- ILS​ SONT LÀ, SAAN !

Saan se posta devant la porte, il y a avait au moins 500 hommes au loin et un seul sur un cheval blanc, Koyl.

SAAN - Tome 1 [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant