POINT DE VUE COLIN
Je quittai la maison d'Axelle en gardant en moi un sentiment étrange. J'étais content d'avoir pu parler avec Axelle, même si elle était toujours un peu froide avec moi, elle m'avait écouté, et ça m'avait fait du bien, de parler à quelqu'un. Je passai une bonne partie de la nuit allonger en fixant le plafond. Je me demandais que deviendrait ma vie désormais, j'allais tout perdre autour de moi. Ça me faisait peur.
Le lendemain matin, je me rendis dans la cuisine, totalement affamé. Ma mère préparait le déjeuner au lit pour mon père, comme chaque matin.
"Ça va mon chéri? Me demanda-t-elle avec un sourire radieux.
- Ouais, ça va super. Dis-je d'un ton ironique.
- Colin... Je sais que tu nous en veux pour la décision qu'on pris mais... c'est pour ton bien, tu le sais.
- Je n'aurai plus aucune vie sociale, comment tu veux faire mon bien comme ça?
- Tu as de mauvaises fréquentations, tes amis t'influencent... Il faut que tu prennes du temps pour toi. Pour aller mieux, et nous t'aiderons."
Elle vint m'embrasser tendrement sur le front puis elle retourna dans sa chambre. Je laissai échapper un long soupir. A quoi ça pouvait me servir de le dire aux autres? Autant couper les ponts tout de suite. Ma journée se passa incroyablement mal, il fallait que je me vide la tête, alors le soir venu, j'allai courir dans le quartier. Et trente minutes plus tard, alors que je revenais chez moi, j'aperçue Axelle assise dans son jardin les écouteurs dans ses oreilles. J'allai alors lui parler.
"Qu'est-ce que tu fais là? lui demandai-je.
- Je prends l'air.
- Je peux m'asseoir avec toi cinq minutes? »
Elle souleva les épaules en détournant le regard. Je m'installai à côté d'elle, suant comme un gros porc. Ce n'était pas très sexy.
« Ça va bien? Lui demandai-je.
- Oui, pourquoi?
- T'as l'air... déprimée.
- Je m'ennuyais un peu. Et... je réfléchissais.
- Oh, ok. Moi aussi je me suis ennuyé aujourd'hui.
- Cool. »
Cool... Je réfléchis quelques secondes à quoi dire d'autre qui puisse bien l'intéresser. Je ne trouvais absolument rien à dire, quel idiot!
"Et toi? Me dit-elle soudain sans même me regarder.
- Et moi quoi?
- Est-ce que ça va? Demanda-t-elle en tournant la tête vers moi cette fois-ci.
- Moyen, mais il y a pire alors...
- T'as le droit d'être triste tu sais?"
Je fus gêné. Comment se faisait-il que je puisse parler de choses aussi sérieuses avec elle?
"Il faut que j'y aille. Dit-elle en se levant.
- Oh déjà. Dis-je en me levant à mon tour.
- Ouais, aller à plus.
- Attends!
- Quoi encore? Se retourna-t-elle.
- On pourra continuer à se parler? lui demandai-je très sérieusement."
Elle me fixa quelques secondes. Elle paraissait confuse.
"Pourquoi? Pourquoi moi?
- Ça me fera du bien."
Elle fronça légèrement les sourcils. Et sans donner de réponse, elle rentra chez elle. Au moins elle n'avait pas dit non.
POINT DE VUE AXELLELe lendemain je me réveillai paisiblement. Je repensai à Colin immédiatement. Je me demandais toujours pourquoi ses parents avaient décidé de le faire quitter le lycée si subitement. Mais au final, je me dis que ce n'était pas mes affaires et que la vie de Colin n'était pas censée m'intéresser. Alors je l'oubliai tout au long de ma journée. Mais de retour en cours, l'ambiance était vraiment différente. Les garçons semblaient de mauvaise humeur. En les observant toute la journée, je remarquai qu'Aurélien n'osait pas allé voir Coralie et Mehdi en voulait à mort à Marie. Franck, lui, était avec d'autres gars de sa classe et Leo et Maelle ne disaient rien. Ils regardaient le sol en silence comme s'ils faisaient semblant de quelque chose. Vraiment étrange.
"Colin et moi nous nous sommes embrassés. Annonçai-je aux filles d'un air totalement blasé alors que nous étions assises autour d'une table au Starbucks."
Elles manquèrent toute les trois de s'étouffer.
"J'ai bien entendu? Me demanda Coralie.
- Colin??? Dit Marie d'un air horrifié.
- Whaou, c'était comment? Me demanda Maëlle.
- On était bourrés, chez lui, dans sa chambre. Ses parents nous avaient invité à dîner.
- Pourquoi tu nous le dis que maintenant??? Me cria Marie aux oreilles.
- Euh... je viens tout juste de m'en rappeler. Répondis-je avec un sourire innocent.
- Mais euh... c'est tout? C'est quoi la suite? Vous vous êtes parlés? Me demanda Coco.
- Il est venu me parler oui, il agit très bizarrement avec moi en ce moment.
- Qu'est-ce qu'il t'a dit? Me demanda-t-elle.
- De ne le dire à personne, et d'oublier. Puis il m'a demandé si je voulais bien qu'on continue à se parler. Je vous l'ai dit, il est vraiment bizarre.
- J'avoue que je suis assez surprise là... Dit Maëlle.
- Ben fonce! Non? Me conseilla Marie.
- Euh... non, il ne m'intéresse plus.
- Laisse le venir à toi tu verras bien ce qu'il te veut! Me dit Coralie."
J'allais suivre ce conseil.
POINT DE VUE MAELLE
C'était étrange. Leo avait beau faire le dur, je le surprenais de temps en temps à me regarder lorsque nous n'étions pas loin au lycée. Bien évidemment il détournait aussitôt le regard lorsque je le surprenais mais... je ne savais pas si y donner de l'importance. Il s'était quand même vraiment comporté comme un con avec moi la dernière fois. La sonnerie d cela fin des cours retentit dans tout le bâtiment alors je courus à mon casier récupérer mes affaires. Et lorsque je me retournai pour m'apprêter à rejoindre les filles à la sortie du lycée, quelqu'un me stoppai net dans mon élan. Son regard perçant transperça le mien.
"T'as une minute? Me demanda-t-il."
Quelques secondes passèrent avant que je réalise ce qu'il se passait. Mais je repris bien vite mes esprits.
"Non je suis pressée désolée. Lui dis-je."
Je partie presqu'en courant. J'étais fière de moi, bravo ma petite!
POINT DE VUE AXELLE
Je rentrai chez moi tranquillement, je passai faire un bisou à mon père devant la télé comme à son habitude puis je montai dans ma chambre après avoir fait un détour dans la cuisine. Je trouvai étrangement sur mon lit un petit sac fermé avec un ruban. Papa m'aurait-il fait un cadeau? Mais... ce n'est pas mon anniversaire pourtant. J'accourue pour voir ce que c'était. Un recueil de poèmes sur lequel était écrit un petit mot: "Pour me faire pardonner de tout ce que je t'ai fait. Vu que t'es en L j'imagine que tu aimes les poèmes..." Signé "le voisin d'en face." Est-ce que je rêve? Lorsque j'ouvris le livre, je trouvai une photo de moi et... ma mère? Je fixai la photo que je tenais entre mes doigts. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas vu cette photo... Les larmes me montèrent aux yeux immédiatement et mon coeur à battre très brutalement contre ma poitrine. Je regardai l'heure. Il était 18 heures. Je pris mes affaires et me rendis le plus vite possible en face de chez Colin.
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Just be yourself
RomanceNous devenons ce que nous choisissons, mais on ne fait pas toujours les bons choix.