*Mardi 14 juin - 17h58*
"Je ne peux plus rien pour vous. Si il veut partir, laissez-le.
- Mais je ne peux pas vivre sans lui !
- Vous ne pouvez pas le forcer à rester. Il a pris sa décision, il faut la respecter.
- MAIS PUISQUE JE VOUS DIT QUE JE NE SUIS RIEN SANS LUI !, hurla soudainement la cliente en se levant de son fauteuil en cuir, les larmes aux yeux.
- Calmez-vous..., souffla Seulgi en méprisant sa patiente du regard.
- C'est plutôt vous qui devriez apprendre à montrer vos émotions ! Vous êtes une coquille vide !
- Là n'est pas le sujet. Rasseyez-vous et essayez juste de garder un minimum de sang-froid. Il a tout de même 25 ans, il faudrait penser à couper le cordon.
- Il ne saura pas se débrouiller, il est si jeune...
- Et bien c'est peut-être la cause d'une mauvaise éducation.
- J'ai très bien élevé mon fils !
- L'éducation n'est pas seulement faite par les parents. L'école et l'entourage ont aussi un impact sur ce qu'on devient.
- Mon Jun a toujours été bon à l'école et réussit ses études de médecine, c'est ma-"La sonnerie d'un réveil signa la fin de la séance. Elle stoppa également l'agonie de Seulgi qui n'en pouvait plus des monologues de cette mère poule ayant passé la cinquantaine. Elle n'avait en effet cessé de jeter des coups d'œil vers la fenêtre légèrement ouverte qui offrait un mince courant d'air agréable dans ce cabinet sobre à l'atmosphère presque étouffante.
Seulgi avait déjà songé à changer la décoration de son cabinet, celui que son père lui avait légué, mais les murs tapissés de violet et de tableaux de peintre valant des millions de wons offraient à la pièce un cachet que rien ne pouvait égaler.
La porte de chêne fit sursauter Seulgi lorsqu'elle s'ouvrit brusquement sur Jongya, la secrétaire des deux cabinets présents dans l'immeuble. Seulgi n'avait même pas entendu sa précédente patiente sortir. Elle l'avait fait sans même lui avoir adressé un au revoir.
"Quand est mon prochain rendez-vous ?
- Dans une heure. Mais justement...
- Justement quoi ?, demanda Seulgi en haussant un sourcil, se levant pour aller ouvrir les rideaux qui laissèrent entrer un puits de lumière qui mit en valeur la blancheur du teint de la psychologue.
- Il est déjà là...
- C'est le dernier c'est ça ?
- De la journée, oui.
- Fais-le entrer si il est déjà là. Dis-lui de s'asseoir, je vais aux toilettes.
- D'accord. Hum... Seulgi ?
- Mmh.
- En fait, il est là depuis le début de l'après-midi... Il dit qu'il préfère être là plutôt que chez lui.
- Encore des problèmes de couple, un classique.
- Ah oui et... Il est très très beau...
- Âge ?
- Dans tes âges, la trentaine bien entamée. Pourquoi ?
- Ça me fera ça de moins à lui demander.
- Ah... Moi qui pensait qu'il pourrait t'intéresser...
- Je ne peux pas m'intéresser à un inconnu. Bon laisse-moi aller aux toilettes Jongya, je vais me faire dessus.
- Classe...
- Apporte-moi un thé aussi. Avec de l'-
- De l'eau pas trop chaude sinon ça met deux plombes à refroidir, je sais."Un sourire complice prit place sur les visages des deux amies d'enfance avant que la secrétaire ne retourne à son poste. Elles se connaissaient depuis leurs naissances et pourtant...
L'une était mariée à son premier amour et enceinte de son second enfant depuis quatre mois pendant que l'autre enchaînait les mauvaises relations qui se terminaient toutes au bout de quelques semaines.
Une habitait un magnifique trois-pièces en centre-ville pendant que l'autre possédait un petit studio, non pas par manque d'argent mais par manque de stabilité amoureuse. Pourquoi s'encombrer d'un grand appartement quand on est seul ? Entretenir 30m², c'était bien suffisant.
La seule chose que Seulgi n'avait pas, c'était l'amour. L'amour de ses parents était inexistant depuis que son père était parti avec sa cinquième femme en road trip au États-Unis juste après avoir légué le cabinet familial à la seule personne de la famille qui avait fait des études de psychologie il y a plus de quatre ans. Depuis plus de nouvelles. Et ce n'est pas une mère inconnue au bataillon qui allait améliorer le schéma familial. L'amour fraternel, cette expression n'est connue par Seulgi que depuis qu'elle a commencé ses études. En effet, ce n'est pas avec deux frères jumeaux âgés de cinq ans de plus qu'elle que l'amour entre frères et sœurs va naître. Si encore ses deux catastrophes l'avait tourmenté en lui piquant ses jouets, en lui tirant les cheveux etc. Mais même pas, c'était l'ignorance totale, il en oubliait même jusqu'à l'existence de leur sœur cadette. Et c'est encore le cas aujourd'hui vu que les deux frères inséparables vivent tous les deux au Brésil après avoir développer ensemble une entreprise.
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The Only One
Fanfiction"M. Kim ? - C'est bien moi. - Pourquoi avez-vous pris la décision de venir à mon cabinet ? - On m'a dit qu'il fallait que je consulte. - On ne me l'avait jamais faite celle-là... Bon ne restez pas là, asseyez-vous. - Merci je pensais que vous alliez...