La première épreuve: le Labyrinthe [En pause]

Chapitre 6

Thomas me fixait avec un léger sourire en coin. Peut-être ne voulait-il pas me faire peur. Chuck, trottina vers moi et me poussa contre le jeune homme.
Il était aussi surpris que moi visiblement. J'étais extrêmement gênée.
Ses mains se placèrent devant mon ventre, afin de m'éviter de lui tomber dessus, tandis que les miennes s'immobilisèrent.

"- Je suis désolée, déclarais je immédiatement en me défaisant de son étreinte.

- Y a pas de mal, ajouta-t-il en me lâchant.

- Oh, c'est pas ce que je voulais...Je vous jure!", se défendit le petit.

Une voix masculine et sarcastique se rapprochait de nous. Je devinais immédiatement qui cela était.

"-T'inquiète bonhomme. C'est leur moyen de pouvoir se rapprocher sans qu'Alby se doute de quoi que se soit. Hein les tourtereaux?, chantonna Minho qui était juste arrivé.

- T'es vraiment con Minho, lâcha Thomas.

- Je suis d'accord", renchéris-je.

L'asiatique souriait d'un air narquois et mit sa main gauche autour de ma taille. Je rougissais telle une tomate mûre. Mon cœur battait extrêmement vite et je sentis mes tremblements. Je frissonnais et voulus lever la main pour frapper ce tocard. Il le vit et empoigna mon poignet fermement. Il se trouvait qu'il était incroyablement rapide et vif. Son autre main vint attraper mon poignet droit.

"- Quoi? C'est tout ce que tu sais faire? Je m'attendais franchement à plus., ricana Minho.

- Valait mieux ne pas dire ça", assura Chuck comme apeuré.

Je lui souris et mis un coup de genou dans son ventre. Il lâcha immédiatement prise et s'écarta de moi. Thomas rigolait de plein cœur tandis que Chuck applaudissait a deux mains. Minho, lui, se tenait le ventre. J'avais dû lui faire mal.
Je m'excusais et me figeais devant mon nouvel ami. On avait l'impression qu'il pleurait donc je m'approchais  du blessé. Lorsqu'il leva la tête j'y découvrir un sourire triomphant, il me faisait une blague.

"- T'es vraiment sentimentale comme meuf,, me confia-t-il.

- Peut-être, mais si je n'ai pas visé plus bas, c'est juste pour ne pas enfreindre la loi. Et aussi pour éviter de te castrer.", chuchotais-je à son oreille. Je m'éloignais de la cabane, accompagnée de mon jeune ami.

Chuck et moi, marchions jusqu'à la lisière de la forêt en parlant du labyrinthe et du secret qu'il renfermait. Le soleil commença peu à peu à laisser place à l'astre lunaire. Je l'observai longtemps. Mon ami tailla une forme dans une sorte de copeau de bois pâle. Le calme absolu. On n'avait vraiment pas l'impression d'être cerné par quatre gigantesque murs.
Un cri, perçant et agonisant, déchira ce silence. Nous nous levâmes de nos rochers pointus afin de distinguer la scène. Une silhouette accouru vers nous, elle grandissait de plus en plus, jusqu'à ce que je reconnaisse Ben. C'était un coureur comme Thomas et Minho. En voyant qu'il tenait un couteau aiguisé dans sa main, mon sang se glaça. Ben avait une expression terrifiante et énervée.
Il se jeta sur moi et essaya de me frapper avec le manche de son arme. Je suffoquais. J'aperçus Chuck s'enfuir en pleurant en direction du dortoir. J'espérais profondément qu'il aille chercher de l'aide. Je n'aurais jamais réussi à le vaincre seule.

"- Je t'ai vu!, hurla Ben.

- Mais de quoi tu parles?, voulus-je savoir.

- Tu fais partie de ces enfoirés! C'est de ta faute tout ça! Putain t'aurais jamais dû venir ici."

Il me frappa à plusieurs reprises sur mes épaules. A présent il était à quatre pattes au-dessus de mon estomac. J'essayais de trouver un objet, n'importe lequel il me fallut juste de quoi me défendre. Je n'avais pas l'intention de mourir sans avoir trouvé une sortie de ce labyrinthe.
Une pierre. Assez grosse mais pas trop lourde fut mon salut. Je la pris et le jeta sur Ben. Il hurla en se levant. D'un seul coup ses yeux noirs, reprirent leur couleur normale.

"- Cours Nina.", cria le coureur.

Je ne le fis pas répéter et courus en direction des sarcleurs. Newt devait encore y être. Je trébuchais sur une pauvre racine desséchée. Malheureusement, je n'avais plus de forces et m'étalais au sol, quelques secondes plus tard je réussis enfin à sprinter à leur cabane. Ben me sauta dessus et me fit tomber à terre. Mes habits étaient dorénavant crasseux et poussiéreux. Mon poursuivant voulut m'assigner un coup de couteau dans le visage mais je réussis à me dégager. J'entendis un bruit sourd et Ben écarquilla les yeux. Il tomba en arrière laissant place à mon sauveur. C'était Newt qui tenait une pelle dans la main. J'étais en sueur, tétanisée et égratignée de tous les côtés.
Le blond me hissa debout. Je sentis ses mains glisser le long de mes bras jusqu'à mes paumes. Il plongea ses yeux amandes dans les miens. Il me rassurait. La lune qui éclairait son beau visage, laissait apparaître ses fossettes. Il me serra fort dans ses bras en répétant sans cesse que c'était finit. Lorsque je me détachai de son emprise, je vis Thomas et Minho, encore essoufflés de leur course s'avancer. L'asiatique se pencha sur Ben, tandis que Thomas me scrutait d'un air révolté. Alby, Poêle-a-frire, Zart, Winston et tous les autres blocards accoururent en notre direction. Mon hurlement avait dû les alarmer. Ils en avaient quand même mis du temps. Chuck apparut derrière le cuisiner, ses yeux étaient inondés et il était tout pâle. Je le pris dans mes bras et lui caressai ses cheveux bouclés.
Les tocards se chargèrent d'emmener mon assaillant dans la fosse et Fry' me prépara un grand sandwich remplit de bonnes choses. Il me disait qu'une aussi belle fille que moi devait manger à sa faim et que les meilleurs et plus frais ingrédients possibles. Au moment où je vis les blocards m'envier mon sandwich, Frypan disait qu'il ne comprenait pas. Sa purée de tomate était délicieuse pourtant. Un gloussement se fit entendre et tout le monde se mit à rigoler. Ils me détendaient. J'allais me coucher lorsque Thomas sortit du réfectoire et empoigna mon poignet.

"Tu aurais un instant, s'il te plait?"