Chapitre 1

698 40 0
                                    

Je ne comprends vraiment pas ce qu'il est en train de m'arriver en ce moment mais toutes les personnes autour de moi agissent étrangement.
Qu'est-ce que je veux dire par étrangement ? Eh bien, je crois que je vais commencer à me faire une liste de tout ce qu'il se passe avec eux. Et quand je dis eux, je ne parle pas seulement de mes amis et de mon meilleur ami mais bel et bien de toutes les personnes autour de moi. Par exemple, il y a de cela deux ou trois semaines, je m'amusais tranquillement avec Suho et soudainement, il s'est approché de moi et à commencer à passer sa main dans mes cheveux. Je pensais que c'était juste pour m'enlever une saleté dans ces derniers mais il continua encore et encore sans s'arrêter, puis sa main passa de mes cheveux à mon visage.
Il caressa mes joues avant de passer son pouce sur mes lèvres et il se pencha comme s'il allait m'embrasser.
Je me suis reculé et j'en suis tombé par terre comme j'étais assis sur un banc qui n'avait pas de support dorsal.
Suho a ouvert ses yeux en entendant un gros boum sur le sol et il s'est précipité vers moi.
Il m'a aidé à me relever avant de passer une main dans sa nuque et de la frotter, montrant ainsi une sorte de gêne.
Par la suite il ne me toucha pas mais il restait très proche de moi comme s'il était mon garde du corps. Au départ je pensais que cela n'était pas vraiment important alors je tentais de ne plus y penser.
Suho me raccompagna jusque chez moi et veilla à ce que l'on ne soit que tous les deux.
Okay, cela commençait à devenir un peu bizarre.
Je commençais à me poser quelques questions.
Mon meilleur ami était-il tombé amoureux de moi ?!
Alors que je me posais toutes sortes de questions sur l'orientation sexuelle de mon ami, je ne me rendis pas compte que nous étions déjà devant chez moi.
Suho se posta devant moi et m'embrassa sur la joue pour me sortir de ma transe.
Je sursautais et criais comme une fillette avant de porter ma main à ma joue comme si je venais de recevoir une baffe.
Ma réaction venait de nous surprendre tous les deux, avec Suho, si bien que nous sommes partis dans une sorte de fou rire mélangeant à la fois l'incompréhension mais aussi la gêne que j'avais à ce moment là.
Si j'étais dans un manga, je crois que le sol ce serait ouvert et m'aurais engloutit.
Après avoir cessé de rire, je le saluais et me précipitais de rentrer chez moi, prétextant que je devais faire quelque chose pour ma mère et que j'avais complètement oublié avant de sortir.
Suho me salua alors de loin et s'en alla, les mains dans les poches comme si rien ne s'était passé.
Je trouvais cela vraiment glauque.
Une fois dans ma maison, je me précipitais pour enlever mes chaussures avant de monter en courant dans les escaliers et de m'enfermer dans ma chambre.
Je posais ma sacoche sur mon bureau avant de me tourner vers mon lit et de m'étaler dessus comme une grosse épave.
J'attrapais mon oreiller et le plaçait sur ma tête en essayant de chasser les images de Suho qui me revenaient sans cesse.
Comme je n'y parvenais pas, je décidais de fermer mes yeux, peut-être que cela changerait quelque chose...
Mais non, cela fut une idée bien pire.
Je revoyais mon meilleur ami devant moi, passant sa main dans mes cheveux, un grand sourire aux lèvres.
Je le vis ensuite, une lueur bizarre dans les yeux se pencher un peu plus en avant alors que ses mains caressaient désormais mes joues.
J'ouvris mes yeux en sursautant et me levais d'un bon, embarquant au passage ma couette dans laquelle j'avais enroulé mes jambes, avant de tomber sur le sol.
Je restais ainsi, telle une grosse larve sur le sol, tentant de reprendre mes esprits mais pour l'instant je n'arrivais pas à penser clairement.
Je me tournais vers la couette et tentais de l'enlever par tous les moyens possibles.
Une fois que je fus libéré, je pris mon pyjama avec un boxer propre et mon nécessaire pour aller me doucher.
Je me dirigeais ensuite vers ma salle de bain et entrais dedans.
Je posais mes affaires sur la petite table présente dans cette grande pièce que j'appelais mon repère réflexion.
Oui, oui, mon repère réflexion parce que c'est ici que je viens réfléchir à tout ce qui me tracasse, me pose problème etc.
Je me postais ensuite face à mon grand miroir et m'observais attentivement dans la glace.
Quelque chose avait-il changé sur moi ?
Je me mis donc à observer mon visage sous toutes les coutures et sous différents angles mais tout semblait normal.
Ensuite, j'enlevais mes hauts et observait mon torse. Tout semblait totalement normal, je ne sentais rien d'étrange. Je ne sentais que l'odeur de mon déodorant.
Alors je continuais ensuite ma recherche.
J'enlevais mon jean et observais mes cuisses, mes jambes, sentis mes pieds aussi, au cas où quelque chose clocherait avec ça mais non, rien n'était différent.
Et puis finalement, j'ôtais mon caleçon et observait la dernière partie de mon corps qui était restée cachée jusqu'à maintenant.
Pour l'instant la bête semblait être bien tranquille et rien n'avait changé non plus.
Une fois mon inspection terminée je me tournais donc vers le miroir et m'observais de la tête aux pieds.
Mon corps était tout à fait normal !
Je ne comprenais pas du tout ce que les gens avait à mon égard.
Il faudrait peut-être que j'en parle à ma mère.
Je sortis de ma chambre et alla en direction du salon où ma mère lisait le journal dans le canapé. En me voyant venir, elle lâcha sa lecture et attendit, s'avant très bien que j'allais lui demander quelque chose.

- Dis-moi maman, est-ce que pendant ta période universitaire, les gens t'observaient étrangement que ce soit les filles ou les garçons ?

- Etrangement ? C'est-à-dire ?

- Comme s'ils étaient tous tomber sous ton charme alors que tu sembles normale.

Elle fit mine de réfléchir avant de lever son regard au ciel et d'ouvrir grand la bouche.

- Assis-toi ici mon fils. Dit-elle en désignant la place à côté d'elle vers le canapé. Je vais te dévoiler quelque chose que ton père et moi voulions te cacher depuis ta naissance, malheureusement ton père est mort en voulant cacher se secret.

- Mais je croyais que papa était mort pour notre pays ?! Qu'il avait fait la guerre pour protéger nos valeurs.

Je ne comprenais plus rien. Je venais de mettre un pied dans un circuit dont je ne sortirais pas.

- Tu le sais que dans notre monde, il y a toutes sortes de personnes.

Oui je le savais. Suho était d'ailleurs un loup garou. Mais je ne voyais pas le rapport entre ces gens-là et nous. A moins que...

- Maman, est-ce qu'on fait partit de leur monde ?

Elle n'ouvrit pas la bouche et baissa la tête, regardant le sol. J'avais deviné juste. Ils me l'avaient caché depuis tout ce temps !

- Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit plus tôt ?! Hurlais-je hors de moi.

- Nous voulions te protéger Kyungsoo.

- Me protéger ?! Mais de quoi ?!

- De nos ennemis. Dit-elle. Ecoute Kyungsoo, nous sommes des métamorphes, l'une des dernières familles à posséder ce genre.

- Et en quoi nous sommes différents ?

- Nous pouvons nous transformer en tous ce que nous voulons, enfin en animal.

- Qui a tué papa ? Dis-je.

- Les Hunters, mon fils...

- Les Hunters ? Mais...

Mon cerveau était tous embrouiller. Tant d'informations en si peu de temps.

- Ce sont nos ennemis, Kyungsoo. Ils veulent notre pouvoir. Mais s'il te plait, comporte-toi normalement et comme avant, comme si tu n'avais rien sus. Il ne faut pas que tu sois suspect.

- Comment veux-tu que je me comporte normalement après ce que je viens d'apprendre ?! Je suis si triste que vous ne me faisiez pas confiance et que vous m'aviez caché ça depuis longtemps. Serait-ce mon pouvoir qui attire les gens ?

- En quelque sorte Kyungsoo. Mais je ne peux rien te dire de plus tant que ton pouvoir ne se réveille pas et je tiens quand même à tenir la promesse que j'ai faite à ton père, Kyungsoo. Je suis désolé. Dit-elle.

Elle s'approcha de moi pour me câliner, mais je la repoussai brusquement et partit dans ma chambre de nouveau. Qu'est-ce que je pouvais bien faire, maintenant ? Je n'avais pas eu la réponse attendu au sujet de l'attirance qu'avaient les gens autour de moi. J'avais appris tant de chose. Je n'étais pas normal. Et qu'allais-je dire à Suho, si je lui disais aussi.
J'étais perdu...

ShapershifterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant