Assise devant sa coiffeuse, Juvia laissait la servante coiffer ses long cheveux bleus en un chignon ordonné. Voilà plus d'une heure que cette dernière s'affairait derrière elle, mais Juvia ne montrait aucun signe d'impatience. Elle avait été élevée comme toutes les princesses, façonnée aux diktats et à la perfection. Elle avait toujours été une fille modèle, une parfaite petite poupée obéissant aux ordres donnés par son père sans même chercher à les comprendre. Peut-être que quelqu'un d'autre aurait regretté ce choix, mais pas elle. Comment le pouvait-elle ? Elle ne connaissait rien d'autre. Brusquement, la porte s'est ouverte et un petit garçon habillé en laquais déboula dans la pièce.
-Princesse Juvia ! S'exclama-t-il essoufflé. Votre père veut vous voir, il a dit que c'était urgent. Il vous attend dans son salon privé.
La jeune femme regarda le jeune garçon d'un air bienveillant avant de lui répondre.
-Merci, Roméo. Mirajane à presque fini de me coiffer, je le rejoins dès que c'est fini.
Le dénommé Roméo lança un dernier regard à la princesse aux cheveux bleus avant de ressortir comme il était entré et se remit à courir. Une lueur de fierté dans les yeux, Mirajane déclara :
-J'ai fini ! Vous allez pouvoir répondre à la requête de votre père et le rejoindre au salon.
Juvia posa une dernière fois son regard sur son reflet avant de quitter la pièce d'un pas lent, sans oublier de remercier Mirajane pour son travail. Elle avançait dans les couloirs d'un pas ni lent ni rapide,un pas calme et posé, souple et léger, un pas frisant la perfection. La princesse n'était pas mécontente d'aller voir son père, mais elle n'était pas contente non plus. Aucune de ces émotions ne convenait à décrire la situation. La seule qui sortait du lot était une légère appréhension. Non qu'elle est fait quelque chose de répréhensible ou que son père soit méchant. Il était juste. Juste, mais ambitieux. Il avait de grands projet pour sa fille, elle le savait. Mais, depuis quelques jours, son pères'était mis en tête de la marier. Ce projet ne plaisait pas à la jeune fille qui, du haut de ses 17 ans, ne se sentait pas prête à franchir ce pallier. Elle avait peur que si le roi l'avait fait venir aujourd'hui, c'était pour lui présenter son futur mari. Aussi, elle fut soulagée de trouver son père seul dans le salon. Ce dernier l'invita à s'asseoir dans un « Bonjour, ma fille. » bien trop formel. Elle s'exécuta. Sans se soucier des formalités d'un début de discussion, il lui dit :
-Ma fille, je n'irais pas par quatre chemins. Tu vas bientôt te marier.
Juvia afficha un visage impassible, mais, intérieurement, elle été horrifiée par cette idée si prévisible. Malheureusement, elle ne pouvait pas se permettre d'afficher ses émotions.
-Avec qui donc, père ? Se contenta-t-elle de demander.
-Il s'agit du fils aîné de la reine Ul du pays de Frozen. Cet union réunira donc nos deux pays. Comme ça, vous régnerez plus tard sur les deux monarchies. Répondit-il alors qu'un serveur lui proposait du thé.
-Où et quand ce mariage aura-t-il lieux ? Le questionna-t-elle en refusant la tasse de tisane que lui tendait le serveur.
-Dans deux mois, à Sheldice, la capitale de Frozen.
-Est-ce tout ce que vous aviez à me dire, père ?
-Oui, tu peux te retirer. Si il y a autre chose, je te ferais appeler.
-Bien, père. Au revoir.
-Au revoir ma fille.
La jeune fille aux cheveux bleus fit une dernière courbette et sortit de la pièce du même pas calme que lorsque qu'elle y était entré.
-Ma fille est devenue une parfaite jeune femme. Se dit le roi.
Juvia continua sa marche jusqu'à sa chambre où elle entra. Elle était vide. Le seul mouvement perceptible était la danse lente des rideaux à cause de la légère brise de printemps que laissait entrer la fenêtre ouverte. La jeune fille la ferma et s'assit sur son lit. De petites larmes salée coulèrent sur ses joues, détruisant peu à peu le travail qu'avait fait Mirajane sur son visage. Elle savait que tout ce que faisait son père était pour qu'elle ait un bel avenir. Mais cet avenir valait-il la peine d'épouser un homme qu'elle ne connaissait pas et venant d'un pays étranger ? Il était prince, certes, mais cela n'assurait pas qu'il soit gentil. Et même s'il l'était, elle n'était pas sûre de pouvoir l'aimer.Malheureusement, la jeune princesse était bien impuissante face à cette situation. Elle entendit frapper à la porte. Elle sécha ses larmes, effaça les traces de mascara sur ses joues et remis son masque d'impassibilité. Elle ouvrit la porte et vit Mirajane qui lui lançait un regard inquiet.
-Est-ce que vous allez bien, princesse ? S'enquit cette dernière.
-Oui très bien mon amie, pourquoi cette question ?
-Parce que vous mentez. J'ai pour preuve ces traces noirs encore sous vos yeux et ces tâches de larmes sur votre robe. Voulez-vous bien me dire ce qui ne va pas, ou alors faut-il que j'aille chercher d'autres preuves pour vous convaincre ?
-Entre... Soupira la jeune femme aux cheveux bleus.
Mirajane obéit et elles s'assirent non sans avoir fermé la porte. Juvia lui raconta alors toute l'histoire. Le souhait de son père d'assurer son avenir, le prétendant que son père lui avait choisi, le mariage prévu dans deux mois avec ce parfait inconnu. C'en était trop pour la jeune femme aux cheveux bleus qui laissait perler les larmes sur sa peau couleur porcelaine. Lorsqu'elle était toute petite, Juvia avait souvent rêver du grand amour, d'un prince charmant qui viendrait la chercher sur un beau cheval blanc. On lui avait expliqué en long en large et en travers que ça ne se passait pas comme ça.Mais au fond d'elle, la jeune fille ne pouvait pas s'empêcher d'y croire. Aujourd'hui, son rêve était brisé. Elle n'avait pas pu choisir son mari, elle allait épouser un homme qu'elle n'aimait pas et qu'elle n'aimerait sûrement jamais. À la fin de son histoire, elle lança un regard douloureux à Mirajane. La jeune femme aux cheveux blanc avait toujours été là pour elle, c'était la personne qui ressemblais le plus à une amie aux yeux de la princesse. Aussi, elles'empressa de la consoler et de lui donner des paroles rassurantes.Elle avait pris la jeune princesse dans ses bras et essayait de la faire sourire, mais rien ne faisait, Juvia était toujours triste.Les heures passèrent et la jeune fille aux cheveux bleus s'endormit sur sa peine. À pas de loup Mirajane quitta la chambre en se disant que la vrai vie de princesse n'était pas aussi belle que celle des contes de fées.
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[Fairy Tail] Juvia princesse plus si parfaite
FanfictionIl était une fois une princesse parfaite. Idéale pour son père, admirable pour les riches de la cour, une enfant semblable à une héroïne de contes de fée. Promise à un riche prince, sa rencontre dans de tragiques circonstances avec un animal des for...