Mon petit journal des émotions

Ça ne se fait pas.

Ça ne se fait pas.
Ça ne se fait juste pas.
Comment est-ce que tu peux prétendre que tes actions sont sans conséquence? Comment peux-tu m'accuser de me mêler de ce qui ne me regarde pas?

Peut-être que tes proches t'ont dit que tu avais pris le bon choix. En tout cas, tu m'as bien précisé que certaines personnes étaient en accord avec toi. Probablement qu'ils ne connaissent pas toute l'histoire. Et, quand bien même, peu importe ce qu'ils en pensent, ce que tu as fait était un des coups les plus bas qu'on peut servir en amitié. Comme si tu voulais te venger de quelque chose qu'on t'aurait fait.

Comment peux-tu prétendre que ça ne me regarde pas? Ça me regarde, du moment où ça affecte ma meilleure amie. Ça me regarde, du moment où tu as pris des décisions qui, je croyais, étaient contre tes fondements les plus ancrés. Ça me regarde, du moment où tu as commis des actes qui allaient à l'envers de toutes mes valeurs. Ça me regarde, du moment où ton silence m'a mordu à la figure, du moment où ça m'a blessée.

Je te déteste de m'atteindre autant. Je te déteste de réussir à me faire sentir autant de haine, de noircir encore mes journées, de me faire sentir coupable, comme si je n'avais jamais essayé de régler ça. Comme si ce n'était pas ton silence lourd qui m'avait dissuadée de tenter de comprendre ton geste. Je te déteste d'être autant détachée, comme si notre amitié n'avait jamais rien value à tes yeux. Je te déteste d'avoir choisi l'amour au lieu de l'amitié.

Comment peux-tu prétendre que ton geste est sans conséquence? Que je réagis trop fort, et qu'après tout, je ne devrais pas m'occuper de ce conflit qui ne me concerne pas? Je ne me suis jamais mêlée de ta situation. J'ai essayé d'éviter chaque confrontation, mais ça ne te satisfait pas, le calme? J'ai tout simplement cessé tout contact avec la personne dégoûtante que tu es devenue, peut-être que tu as toujours été.

Ça ne se fait pas! L'amitié vient avant l'amour. L'amitié est une denrée rare que jamais je ne t'accorderai à nouveau. Le pardon, peut-être, mais jamais plus accès à ma vie privée, à mes faiblesses, je ne te confierai plus jamais rien qui m'est cher, je ne te ferai plus jamais confiance. Tu risquerais de me détruire aussi, comme ça semble être dans tes valeurs, dis-tu.

Je sais que ta place dans mon coeur sera bientôt remplie, mais la mienne dans le tien restera à jamais vide, et il te manquera toujours quelque chose, car maintenant que je suis partie, qui acceptera d'être ton amie?

Ça ne se fait pas. On ne donne pas de coups de couteaux dans le dos de ses amies.

Ça me fait tellement mal. Comme si je n'avais jamais compté à tes yeux. Comme si on valait moins qu'un stupide amour qui ne durera pas.