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Au départ, je n'avais pas compris pourquoi ces élèves avaient cessé de m'insulter.
Mais quand j'ai vu cette fille se jeter sur eux pour les gifler avec violence, j'ai commencé à me dire que j'avais encore un petit peu d'espoir avant de mourir pour de bon et de disparaître à jamais de ce monde rempli de haine et de trahison.

La jeune fille était rouge de colère, et deux canines assez pointues dépassaient de ses lèvres rosées.
Elle était belle, même magnifique.
Je ne l'avais jamais remarquée durant mes quelques jours passés ici, et cela m'avais un peu surpris.
Elle était vraiment loin d'être discrète, avec ses cheveux bleus et ses deux grands yeux jaunes.

Les trois élèves avaient prit peur, et étaient partit en courant vers la sortie tandis qu'elle se tournait vers moi en soupirant. Deux des élèves l'avaient insultée mais elle s'était contentée de leur montrer son magnifique majeur en souriant.
Elle souriait.
Mais pas d'un simple sourire qu'on adressait à tout le monde, mais d'un vrai. Un sourire amical.
Alors qu'elle me tendait sa main bronzée, quelques mots sortirent de sa fine bouche.

- Moi c'est Harui Oto, d'chantée d'te rencontrer, Nega.

J'avais d'abord été un peu surprise à cause du surnom qu'elle m'avait donné, alors que nous nous étions jamais rencontrées auparavant, mais cette fille avait illuminé ma journée grâce à ses manières et son sourire.

J'avais senti la personne qui avait de loin, fixé la scène et avait hésité à venir me secourir. Celui-ci avait violemment serré les poings avant de remonter sa paire de lunettes et de se diriger vers le club de basket, tout en maintenant sa prise invisible sur la mienne avec seulement la pensée.

Un jeu d'enfant.

Alors que la prénommé Oto parlait, un violent point au cœur m'avait pris, et j'avais commencé  à paniquer, en essayant tant bien que mal de le cacher.
Oto, elle, avait directement remarquer que quelque chose n'allait pas quand mon corps avait basculé en avant, avant de lui-même se crisper à cause de la douleur saillante qui tranchait chaque parties de mon corps.

J'avais mal, trop mal.
Et tout ça n'était pas normal à ce stade là de la maladie qui hantait mon corps depuis que cet accident était arrivé, quelques années plutôt.
Un professeur, qui passait devant la sortie à ce moment là pour rentrer chez lui, s'était précipité aux côtés de moi avec un regard inquiet et avait vite sorti son téléphone portable pour appeler les urgences.

Je le fixais, les larmes aux yeux en essayant de lui faire comprendre que j'avais très mal et il finit par me sourire et à me chuchoter des mots rassurants pour ne pas que je panique.
Mais je n'avais pas pu rester éveillée, et j'étais tombée dans un profond sommeil avant même de pouvoir comprendre ce qu'il se passait.

Suicide.
Vide.
Solitude.
Déprime.
Faim.
Sacrifice.
Désespoir.
Vieillesse.
Empoisonnement.
Tristesse.

- ... perde ... vite .. !
- S'il te plaît ...
- Ne..
- Réveille .. !

Je ne percevais rien et je ne savais plus où j'étais.
Pourquoi avais-je si mal ?
J'avais peur et j'étais seule.
Et même si je criais, personne ne viendrais.

Personne ne peut t'aider. Tu le sais et tu es destinée à rester seule à jamais

Oui, je le savais. Malheureusement.

Désabusée.

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Ça faisait longtemps n'est-ce pas ?
Chapitre très court, certes, mais au moins il est enfin là !
J'ai eu vraiment du mal à l'écrire, j'ai donc trouvé bon de l'arrêter à ce moment là.
Je ne sait pas si quelqu'un va comprendre ce qu'il se passe vraiment dans le corps de Negami en ce moment, ou même tout simplement dans sa tête.
Enfin, j'espère que ce chapitre vous aura plu ! À la prochaine.

365 jours [Kuroko No Basket]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant