Épreuve 2: Lydie

26 2 2
                                    

  J'étais toujours en train de nettoyer mes blessures quand quelque chose me projeta dans l'eau. Le plafond entamait une dangereuse descente vers nous et des barrières sortie de nul part nous empêchaient de remonter sur le bord. Nous nous agitèrent chacune de notre côté contre ces parois en vain. Elles ne bougèrent pas d'un poil.

  J'avais du mal à nager avec ma jambe brûlée. Chaque mouvement était une vraie torture...

  Un grincement retenti au dessus de nous et je levais la tête vers son origine. Le plafond se rapproché lentement de nous. Les autres paniquèrent tout comme moi.

  -Qu'est-ce qu'on fait, hurla Andy terrifiée.

  -Essayez de le bloqué, répondus Rosalie.

  Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Nous n'avions nul part pour prendre appui. Le plafond termina sa descente et nous nous retrouvâmes bloquées sous l'eau. Toutes ensemble nous essayâmes de trouver une sortie en fouillant les côtés du bassin. L'air manquait...

  Je me laissa tomber au fond de l'eau, les yeux fermés, la douleur du feu dans ma jambe trop violente pour pouvoir continuer de lutter. J'étais si épuisée...

  Abandonner. Je ne l'avais encore jamais fait. Et pourtant mon dieu le nombre de fois où j'y avais pensé... Abandonné toute chance de me réconcilier avec la vie. Cette chose immonde qui m'avait tout pris. Qui m'avait volé mon bonheur. Oui j'y avais pensé. Plusieurs fois. Des millions de fois. Trop de fois!!! J'en avais même rêvé. Mais pourtant j'avais toujours continuez à lutter coût que coût. Pour la simple et bonne raison que j'avais toujours vu une certaine faiblesse à juger ne plus avoir de raison de vivre. J'aurais eu honte d'abandonner. D'arrêter de me battre. Et rien que d'y penser me donna soudainement envie de vomir. À ce moment là je me promis de survivre à tout ce que j'allais subir. Quoi qu'il advienne. Et quoi que je sois obligé de faire.

  Je rouvris les yeux et vis l'un des murs de la "piscine ". Au plus profond du bassin se trouvait une sorte de couloir. Comment avions nous pu le rater ? Je descendis et me glissa dans le passage assez étroit. Mes poumons étaient vides et ma tête me faisait affreusement souffrir. De plus la fatigue risquait de m'emporter à tout moment. Je détestais être dans l'eau. Il fallait que je trouve un moyen dans sortir au plus vite.

  Le couloir semblait se terminé mais je continuais de nager jusqu'aux bout. Basant toutes mes chances de survivre sur l'espoir. J'arrivais à la fin et levais la tête. Un autre tunnel s'élevait vers le haut. Je montais le plus vite possible, battant des bras et de ma jambe valide dans tout les sens. Quand ma tête sortit enfin de l'eau mes poumons vécurent le meilleur moment de leur vie. Je regardais la nouvelle salle où me trouvais quand quelque chose me pétrifia. Les autres n'étaient pas remontées à la surface.

  Je pris une grande inspiration et redescendis dans l'eau à contre cœur. Je vis tout d'abord Della et Allison. Elles avaient perdu connaissance. Je saisis fermement leurs poignets et les emmenèrent jusqu'à la surface, les fis glisser dans la salle, puis j'en fis de même pour Rosalie et Andy. Plus aucune ne respiraient. Je secouais violemment Allison qui ouvrit les yeux, s'écarta de moi et cracha toute l'eau qu'elle avait avalée. Quand elle vit Rosalie blanche et évanouie elle courut vers elle et commença à lui faire des massages cardiaques pour la ramener. J'en fit de même pour Andy qui revient à la vie . Puis ce fut le tour de Rosalie et Della de rouvrir les yeux.

  Nous nous allongeâmes toutes , épuisées et paralysées par la peur. Andy parla au dessus de nos respiration encore suffocante:

  -Tu as raison Lydie. Ils veulent notre mort.

  -Bande de salauds, dit Della. Déjà qu'ils obligent à dire adieu à chez nous, en plus ils doivent s'éclater à nous voir souffrir.

  -Tu penses qu'il nous observe, demanda Allison en tentant de s'asseoir contre un mur.

  Della désigna une toute petite caméra dans un coin de la pièce. Elle était minuscule mais bien là. La grande brune avait raison: c'est connard nous observaient. J'espère au moins qu'il appréciaient le spectacle. Car il risquait de coûter plusieurs vies innocentes...

5 tribus tome1: les épreuvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant