Chapitre 5

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Je me suis rendue dans un bar assez réputé dans New York pour sa festivité et son remède miracle contre la dépression.
Dehors, il commençait à peine à faire nuit, grâce à cet air de juillet qui remplissait nos narines.
C'était un bon été ; il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid, une température parfaite.  Quelques fois, il pouvait arriver que quelques giboulées se déversent sur les routes, mais jamais très longtemps, et le soleil reprenait place au dessous des nuage, pour que tout l'état puisse en profiter.

J'ai garé ma voiture sur une place de parking, non loin du bar, et m'y suis rendue à pied.

À l'intérieur, la musique était assez forte, et quelques personnes parlaient debout, un verre à la main tout en se déhanchant doucement, alors que certaines personnes restaient assises près du bar, sur les tabourets, disposés en face.

Je peinai à en trouver un qui n'était pas pris, et me suis assise dessus. J'ai commandé une bière au jeune barman, qui me l'a apporté quelques secondes plus tard. J'ai regardé la boisson pendant un moment avant de toucher de mes mains moites, le verre froid. Je buvais tranquillement tout en récitant quelques paroles de chansons qui passaient, et ai redemandé une autre bière, puis une autre.

Ma vue devenait déjà trouble lorsque j'ai ingéré la première gorgé de mon troisième verre. J'avais toujours été sensible à l'alcool. Peut être par manque d'habitude.

Le minutes passaient, et le bar se faisait de plus en plus plein, de personnes de tout genre : quelques jeunes qui ne devaient être à peine majeurs, des personnes de mon âge, et même des personnes d'une quarantaine d'années, voire d'une cinquantaine.
Je restais immobile sur mon tabouret parmi toutes ces personnes, tripotant mon verre de mes doigts fins. Je me suis surprise à penser à mon audience de lundi matin, que j'appréhendais beaucoup. J'ai secoué la tête d'un geste violent, ce qui m'encourageait à commander un verre de vodka cette fois-ci, que j'ai bu d'une traite.

Quelques minutes plus tard, une main s'est posée sur mon épaule, ce qui m'a fait sursauter dans un geste brusque. Je me suis retournée, les mains tremblante étais tombée sur un jeune homme de mon âge, brun avec des yeux verts. Je fronçais les sourcils lorsque j'ai vu son sourire sur son visage.

- Je ne savais pas que vous côtoyiez les endroits comme ceux-ci, mademoiselle, disait-il en criant presque.

Quelques secondes passaient avant que ne puisse mettre un nom sur ce visage moqueur. C'était lui. Le peintre. Maxim.

- De même, monsieur, disais-je en levant mon verre vers lui.

Il me scrutait un instant, avant de se tourner vers le barman.

- Un verre d'eau pour la demoiselle, je vous pris.

- Merci de votre aide, mais je vais très bien, lui ai-je dit après cette commande. 

- J'aimerai vous croire, mais si vous continuez comme ça, vous allez finir par vous vomir dessus. Ce serait si dommage de gâcher ce beau chemisier, n'est ce pas ?

Je ne répondais pas, troublée et buvais le verre d'eau que le barman m'avait apporté.

- Bien, sage décision.

J'évitais son regard à tout prix, et tentais d'écouter la musique qui résonnait de plus en plus forte dans mes oreilles.

- Vous n'avez pas répondu à ma question. Vous venez souvent ici ?

- C'est la deuxième fois.

Il y a cinq ou six ans de cela, Addison m'y avait traîné, pour que je sorte enfin et que je puisse enfin "profiter de ma majorité pour m'amuser", disait elle.

- J'espère vous y trouver plus souvent, dorénavant.

- Aucune chance ! Avec mon travail, je n'ai pas une seconde pour moi.

- Ah oui ? Que faites-vous ici, alors ?

C'est vrai, qu'est ce que je faisais ici ? Je n'avais pas encore beaucoup de travail sur la table du salon ? Il fallait que je parte, que je sorte de cet endroit. (En relisant cette phrase, j'ai immédiatement pensé à Maurice et ses gouttes ! "Il faut que je me lève, que je marche, que je parle à quelqu'un." Saurons ceux qui ont passé le brevet cette année ;) )

- Je dois y aller, j'ai été ravis de vous avoir croisé.

Je commençai à me lever, les jambes tremblantes, et la vue troublée.

- Attendez, où allez vous ? disait-il, en me retenant par le bras.

- J'ai du travail.

- Du travail ? Mais il doit être près d'une heure du matin.

J'étais restée aussi longtemps que cela ? Je n'avais vraiment pas vu le temps passer.

- Je... je suis en retard.

- Quoi ? Attendez, asseyez vous quelques minutes.

Il m'a poussée jusqu'à la chaise où j'étais assise il y a quelques secondes, et m'a forcée à m'y poser de nouveau.

Quelques minutes étaient passées accompagnées du séduisant Maxim Evans, qui ne faisait que me dévorer des yeux depuis.

- Vous allez mieux ? me demanda-t-il.

J'ai hoché la tête.

- Vous avez toujours envie de rentrer ?

J'ai réfléchi un instant. Avais-je envie de partir ?

- Non, plus vraiment à vrai dire.

Il a tout d'abord paru rassuré, puis légèrement gêné en prenant la parole.

- Je connais un autre endroit qui est tout aussi branché. Voulez-vous m'y accompagner ?

- Hum... Je ne sais pas trop. C'est loin ?

- Il faut prendre la voiture, mais dans cinq minutes nous y sommes.

- D'accord, mais à une condition. Si vous me ramenez à ma voiture quand je le dirai.

- Pas de problème.

- Bien. Aller, qu'est ce qu'on attend !

Je suis descendue de mon perchoir et ai marché à travers la foule qui se faisait de plus en plus nombreuse. Lorsque nous sommes enfin sortis, Maxime a pris la parole.

- Ma voiture est juste là.

Il a montré du doigt une belle voiture qui me paraissait neuve à première vue, garée à l'autre bout de la rue. Je pouvais pas apercevoir la marque, du fait que nous étions trop éloignés.

Je le suivais silencieusement, et seul le bruit de quelques personnes bourrées résonnait dans les rues, ainsi que la musique du bar que nous venions de quitter.

Lorsque j'ai vu les gyrophare s'allumer, j'ai conclu que nous étions arrivés. Il m'a ouvert sa portière et je rentrais en soufflant un merci.
Il fit le tour de son auto et s'asseyait à son tour en mettant le moteur en marche.

- Les sièges de ta voiture sont très confortables, ai-je dit en m'enfonçant dedans un peu plus.

Il s'est tourné vers moi et m'a sourie d'un air moqueur.

- Quoi ? demandais-je.

- Rien du tout.

Il démarra et roula dans quelques rues jusqu'à trouver une place.

- C'est ici que tu m'emmènes ?

Il n'a pas répondu et a ignoré mon intervention.
C'était une sorte de boîte de nuit, une longue queue s'était formée devant et un vigile triait les personnes qui pouvaient rentrer ou non.

Où allais-je donc m'embarquer ?

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 29, 2016 ⏰

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