Chapitre 15. Happy Thanksgiving.

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Cette fois, lorsque Chelsea fait son entrée dans le hall de l'aéroport, quelqu'un l'attend, son chauffeur, qui sait peut être son sauveur.

Elle a beaucoup réfléchis dans l'avion, elle s'est demandé si son choix était vraiment le bon. C'est vrai qu'elle aurait pu rejoindre Aubrey au Texas, cette dernière l'aurait accueilli à bras ouverts. Mais Aubrey elle aurait attendu des explications, elle aurait voulu la faire parler, la comprendre, apaiser ses peines, et c'est pas ce dont notre petite blonde à envie. Elle a juste envie d'oublier, qu'on lui pose aucune question, et d'être à la fois seule et mal accompagnée.

- Chelsea Newton, déjà de retour parmi nous. Ton message m'a surpris Barbie, qu'est ce que tu fous là? Trop de soleil à Los Angeles? Lance son partenaire pour la soirée, et plus si affinités.

- Pas de questions, j'ai pas envie d'en parler. Répond sèchement Chelsea.

- Ok, t'façon j'm'en fou de ce qu'il se passe dans ta pauvre petite vie de riche. Mais dis moi juste un truc, pourquoi moi? Pourquoi t'as pas appelé ta copine ou tes petits chéris choux pleins aux AS de la fraternité? J'pensais que t'étais dans les petits papiers de Miligan.

- Aubrey elle est dans sa famille. Et Brad, même s'il habite dans le coin, il va poser un milliard de questions, j'ai aucune envie d'y répondre. J'ai pas besoin d'un ami, c'est pour ça que je t'ai sollicité vois-tu.

- Ah t'as besoin de quoi alors? Si c'est juste un taxi, j'pense que t'as les moyens de t'en payer un non?

- Bon écoute, si t'es pas décidé à la fermer et à servir à rien. Juste à être présent et à faire la plante verte, effectivement je vais me payer un taxi.

- Faire la plante verte? C'est barbie pétasse qui me dit ça? Ecoute bouge et monte dans la voiture parce que ça va mal finir.

La jeune femme ne répond rien, ses menaces en carton, elle en a absolument pas peur. Et en fait ça lui fait même du bien, lui au moins il assume ouvertement qu'il l'aime pas, qu'il peut pas la supporter et qu'il s'en tape qu'elle aille bien ou mal. Il est pas en train de faire semblant. Pour une fois dans sa vie, elle apprécie de pas être avec des gens qui font semblant.

Certes, certes elle connait au moins une autre personne qui ne fait pas semblant. Aubrey, bien entendu. Mais Aubrey, elle est en vacances, avec sa famille. Sa famille parfaite, sa famille unie, sa famille qui l'aime.

Au fond d'elle même, Chelsea est un peu jalouse. Elle aurait aimé avoir recevoir rien qu'un quart, voir la moitié du quart de tout l'amour que sa colocataire reçoit. Juste un tout petit peu, juste ne pas se sentir totalement insignifiante.

Et dans la situation où elle est actuellement, elle a pas envie de supporter le bonheur, elle a pas envie d'avoir sous le nez, tout ce qu'elle aura jamais. Et on peut la comprendre, c'est toujours difficile de voir les heureux lorsque nous même on a l'impression de mourir de l'intérieur. Elle a déjà entendu Aubrey au téléphone avec ses parents, les « je t'aime » par ci, les « tu me manques » par là. Le numéro de son père est enregistré à « L'homme de ma vie », celui de sa mère à « Mi corazón ». Tout ça, c'est tellement éloignée de ce que Chelsea a connu, enfin surtout de ce qu'elle connait aujourd'hui.

C'est vrai, que parfois, elle trouve Aubrey enfantine dans sa relation avec ses parents, mais au final qu'est ce que ça doit être bon parfois de se sentir être une éternelle enfant, un éternel bébé chéri dans le regard de ses parents.

Et plus encore, Aubrey a une vraie famille soudée, elle est souvent en contact avec ses cousins, ses cousines, par textos, ou par les réseaux sociaux. Alors que Chelsea, elle, elle n'a même pas un seul contact avec sa demie-soeur.

Runaway.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant