Un Amour Inattendu [Yaoi]

Chapitre 5: Rancune

PDV Ryuuzaki:

*

Je me réveille à cause de mon téléphone qui vibre. Je le prend.
Aya est en train de m'appeler. Je repose mon téléphone sur la table de chevet à côté de moi. Je ne répondrai pas. J'aimerais qu'elle s'excuse. J'aimerais qu'elle comprenne. Je sais que c'est égoïste, de lui en vouloir sans que je lui dise pourquoi. Mais c'est elle qui a été la plus égoïste. J'ai toujours été là pour elle, même lorsque je souffrais au point d'hésiter à tout abandonner. Bien sur, elle n'a jamais remarquer à quel point j'allais mal car elle était bien bien trop occupée à faire celle qui souffrait le plus. Elle ne s'est jamais souciée de comment j'allais lorsque Kaname est parti alors que pour elle comme pour moi, il était la personne la plus importante à nos yeux. Il est 11:30. Je fais les gros yeux en voyant l'heure et commence à paniquer. Je prend mon téléphone, il affiche la date et.... ouf... Nous sommes samedi. Je me laisse tomber dans mon lit. J'ai une dizaine d'appels manqués. Tous de Aya. Sauf un. C'est Haru. Il m'a laissé un message:

De: Haru Hyakuya (10:01)

Salut Kazehaya. Je voulais juste prendre des nouvelles pour savoir si tu te sentais mieux par rapport à hier, même si tu m'as dit hier soir que ça allait mieux. Je sais je suis quelque peu... collant. Mais tu sais, tu es l'une des seules personnes avec qui je me sens aussi proche. J'ai l'impression d'être à l'écart par rapport à la classe. Enfin j'en ai toujours eu l'impression. Mais Aya aussi m'accepte. Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça mais... si tu trouves que je suis trop collant n'hésite pas à me le dire. Je ne veux pas être une gène pour toi.

C'est vrai... Je  me suis évanoui hier et je suis resté tard à l'infirmerie. Je lui envoie un message pour lui dire que je vais bien:

A: Haru Hykauya (11:35)

Ne t'en fais pas pour moi, je vais très bien. Je ne te trouves pas spécialement "collant" tu sais. Au contraire, ça me fait plaisir que tu te sentes un peu mieux avec moi. Tu n'es pas du tout une gène et puis... comme nous sommes amis, tu peux m'appeler par mon prénom, si tu veux. Tu peux m'appeler Ryuuzaki. Alors.. est-ce que je peux t'appeler Haru?

J'ai à peine envoyé le message que j'ai déjà une réponse.

De Haru Hyakuya (11:36)

Ok je suis rassuré, je m'imaginais une centaine de scénarios à cause d'hier. Tu peux m'appeler Haru si tu veux. Je pensais vraiment que tu en aurais marre de moi... Mais, je suis soulagé sur ce point là aussi. Je me sens moins seul. Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle moi. Bon je te laisse, Ryuuzaki, parce que... J'ai rendez-vous avec Aya-chan dans pas longtemps! Tu sais... Je crois que je l'aime. Mais ne lui dit pas.

"J'ai rendez vous avec Aya-chan... Je crois que je l'aime." Malheureusement pour toi, tu risque d'être déçu du résultat. Enfin, je ne vais pas gâcher son bonheur. Je ne suis pas motivé pour sortir du lit, ni pour faire quoi que ce soit qui demande de l'énergie. Je reste planté dans mon lit à fixer mon plafond. Je ne sais absolument pas quoi faire, je suis démotivé pour tout. J'attrape la photo de Kaname moi et Aya et je la regarde attentivement. Il m'arrive souvent de me demander comment ça serait si il n'était pas parti, ou si c'était moi qui serait mort à sa place. A vrai dire, c'est ce que je souhaite encore aujourd'hui, d'être mort à sa place. Des fois je me dis que si je ne l'avais pas rencontrer, ça aurait peut être été mieux pour moi. Si Aya n'avait pas été là, si Kaname et moi n'avions été que tous les deux, est-ce que..... Il aurait ressenti la même chose que moi? Toutes ces questions me hantent au quotidien. Je suis hanté au quotidiens par un nombre incalculable de regrets et par la solitude, cette putain de solitude dont je ne veux pas me séparer mais qui me ronge de l'intérieur. Le fait que je ne m'entende plus avec Aya me tue aussi mais j'ai déjà fait assez d'efforts pour elle, elle ne se rend même pas compte de ce qu'elle a fait. J'en ai marre de porter ce sourire tous les jours, je ne vais pas bien... Bien que je m'entende bien avec tout le monde, je suis seul, personne ne peut me comprendre. Personne ne s'intéresse assez à moi pour remarquer que je vais mal.