H.H Parallel Worlds

Chapitre 1 : Haley

Je m'appelle Haley Lopan, et je fête aujourd'hui mes 18 ans. Oui enfin je suis majeure ! A moi le permis, les sorties en boîte et enfin pouvoir acheter de l'alcool légalement. Mais cela ne m'intéresse pas vraiment. Je n'ai pas assez d'argent pour aucune de ses choses.Je ne vais pas faire une grosse soirée avec mes amis pour fêter ça.Je travaille depuis 2 ans pour pouvoir survivre. Pourquoi suis-je dans une telle situation ? Mes parents sont morts. Je n'ai jamais pu parler de cette période de ma vie où j'ai perdu une part de moi même. Je la revois tous les soirs en rêve et je ne compte jamais le dire à quiconque. Ce monde est simplement pourri.

IL Y A QUATRE ANS:

-Hé ! Haley réveille toi ! C'est l'heure d'aller à l'école !

-Quoi ? Maman laisse moi dormir je suis malade !

-Malade je ne crois pas non ! Allez debout feignasse, Suzie t'attend dehors.

-Ok ok ! Je me lève laisse moi seulement 5min d'émergement.

Le décor est toujours le même chaque soir. Je pourrai réciter toutes les choses que j'ai dites durant cette journée fatidique. Réveillée par ma mère, dans mon lit avec ma couverture rose que je n'avais jamais voulu jeter. Un baiser piquant sur la joue par mon père, un bol de céréales au chocolat qui colle aux dents, passage aux toilettes, douche glacée, maquillage léger et je pars.

-Haley j'ai failli attendre !

-Oui je sais désolée Suzie j'ai été retardée par John Snow qui voulait m'embrasser.

-Tu as encore regardé tes séries jusqu'à point d'heure ! Sa te bousille le cerveau ces conneries !

-Mais qu'es-ce que tu racontes ? Toi aussi tu regardes des séries !

-Désolée Haley mais moi ce n'est pas à moitié un porno mes séries!

-Oh ne recommence pas avec sa ! Tout le monde sait que Games of Thrones est assez adulte ! Bref' Suzie dis moi comment sa se passe avec le plan : draguer Florian ?

-On peut ne pas en parler ? Ce mec me tape sur le système !

-Pourquoi ?

-Florian es trop lunatique pour moi ! Un jour il flirte et le lendemain il va voir Johanna !

-Oups vive l'année de 4ème !

Voilà,une discussion normale entre meilleures amies un lundi de décembre.Une journée normale au collège, des conversations sans importance et innocentes. Mais sur le chemin du retour tout a changé.

-A demain Suzie !

-Courage pour le DM de maths ce soir !

-Te moques pas de moi ! Je vais demander de l'aide à mon père comme toujours !

Une fois que Suzie soit partie, je suis rentrée chez moi pour me réchauffer au coin du feu. Étrange, comme d'ordinaire les chaussures de mes parents étaient là mais il n'y avait aucune lumière alors que la nuit était tombée depuis longtemps. Je les ai appelés :

-Maman sa pue par là qu'es-ce que ta encore fait à manger ?!

Une ombre dans le canapé, ma mère devait s'être encore endormie sur le canapé! Mais où était mon père alors ?

Sans allumer la lumière pour ne pas la réveiller, je me suis approchée du canapé. Ma mère ne dormait pas : bien au contraire elle avait les yeux ouverts, les mêmes que les miens verts comme une pomme qui luit au Soleil. Ses cheveux brillants : bruns et frisés (les miens sont bruns-roux et bouclés) encadraient son visage d'un teint légèrement bronzé comme le mien. Mais son teint était trop pâle,ses cheveux poisseux et ses yeux trop fixes. J'ai tout de suite allumé la lumière. J'avais les pieds dans une marre de sang et ma mère me fixait d'un regard vide, le crâne enduit de sang. Je ne peux pas oublier cette image qui revient sans cesse, ce visage qui me fixe.

C'est la police qui a découvert mon père : battu à mort et attaché parles bras dans la cave. Le tueur n'a jamais été retrouvé et personne ne sait pourquoi il s'en ai pris de cette façon à mes parents.

DE NOS JOURS :

Comme tous les matins, je me réveille en sueur, tremblante. Personne n'est là pour me consoler. Je ne veux plus d'amis, de liens avec personne.Je ne veux plus souffrir que se soit en amitié ou en amour. La douleur qui oppresse mon cœur ne part pas, elle me suit depuis 4ans. Même si elle s'atténue, elle ne disparaît jamais complétement.

Aujourd'hui en cette belle matinée d'été, c'est mon anniversaire. Je sors de mon vieux lit datant des années 80, et je m'installe devant ma minuscule télé en buvant un café noir. Comme d'habitude les émissions de télé sont stupides. Après avoir comaté pendant une bonne heure dans le canapé je prends une douche rapide et j'enfile ma tenue préférée : Un short en jean foncé et faussement déchiré,un débardeur fluide couleur bordeaux et une paire de fausses Vans noires qui partent en lambeaux. Je me fais un rapide chignon et je natte une petite mèche qui ne veut jamais tenir dedans. Et me voilà partie.

Le soleil tape fort ce matin et je transpire dans mes chaussures, une odeur de clope embaume l'air pollué de la ville. D'un pas traînant,je me rends au parc publique pour acheter le journal au kiosque à journaux. Je m'assois sur un banc et je regarde les gens qui passent: une petite fille qui rit, un homme d'affaires, une mamie avec son petit chien... J'essaye de deviner leurs pensées pour m'occuper. Et c'est là que je la revois, avec ses amis : Suzie.

Elle ne pas reconnu, pourtant nos regards se sont croisés. J'ai peut être trop changé avec cet air mauvais et triste qui ne veut pas me quitter, qui prouve que je n'ai pas pu remonter la pente comme les autres. Une fille rejetée et surtout qui rejette la société actuelle. Voilà ce qu'elle a dû voir en moi. Ce que je vois en elle c'est une fille toujours aussi naïve, insouciante et... heureuse.Oui Suzie n'a jamais cessé de sourire : ses yeux caramels sont pétillants, ses cheveux blonds brillent au Soleil. Elle est populaire et n'abandonne personne, pas même les plus faibles. Avant j'étais comme elle: une fille populaire, aimée et entourée d'amis.Mais j'ai découvert la triste vérité : il ne faut compter que sur soit même.

Mais une autre personne m'a reconnue :

- Pas possible ! C'est Haley ? Hé ! Haley !

- Hé Florian... Sa fait un bail.

- Ouais, depuis...tu sais il y a deux ans avec Suzie, Johanna et Mathis.

- Oui je sais merci j'ai un cerveau. Maintenant j'aimerai lire tranquille.

- Fais pas ta rabat-joie ! Allez vient discuter avec nous ! On parlera du bon temps !

- Florian, je ne veut pas leur parler. Même toi tu peux comprendre ça.

- Ouais, ouais... Tu es devenue vachement froide !

- Merci dis-je avec sarcasme, c'est super sympa.

 - Bon allez si tu veux pas venir je te laisse avant que Suzie se rende compte de mon absence !

- Ouais salut...

Ah et au fait bon anniversaire ! Crie t-il avec un grand sourire.

Il s'en est souvenu, bien sûr qu'il s'en est souvenu. Il ne l'a jamais oublié. Je fus tentée de lui rendre son sourire mais je me suis souvenue de ce qu'ils m'ont fait subir. Je l'ai simplement regardé droit dans les yeux et j'ai attendu qu'il détourne son regard pour qu'il comprenne qu'il n'avait plus aucune chance de revenir dans ma vie.