Chapitre 5 : Haley

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J'ouvre la porte de mon appartement et je me dirige vers la cuisine. J'ai encore fait des heures supp' et la nouvelle d'Angela n'a rien arrangé à mon humeur constante. Je meurs de faim et j'allume la lumière.Mais deux hommes en costume m'attendent, tranquillement installées à la table bancale de la cuisine.


- Bonjour Mlle Lopan, nous vous attendions. Dit l'un deux

- Que faites vous chez moi ? Sortez.

- Nous n'avons aucune intention de sortir, nous voulons vous parler.

- Oui c'est génial et tout le blabla mais sortez ou j'appelle la police. On ne rentre pas chez les gens par effraction vous savez.

- Non, asseyez-vous que l'on parle. Nous sommes pressés.

- Bon écoutez-moi les Men In Black, SORTEZ. TOUT DE SUITE.

- Nous ne sommes pas des "Men In Black" comme vous le dites, je n'ai d'ailleurs aucune idée de qui il s'agit. Asseyez vous.

- Vous connaissez même pas de nom ?

- Je m'appelle Boris et mon jumeau à coté de moi s'appelle Sullivan.

- Mais je vous demande pas votre nom ! Oh laissez tomber.

- Tu vas te laisser tomber sur cette chaise toute de suite gamine. Mon frère en a assez de se répéter capiche ? C'est Sullivan qui a parlé et en même temps il a sorti un couteau de chasse de sa poche en faisant un sourire carnassier.

- Oh... O... Okay... Ce gars ma calmée immédiatement pensais-je et c'est pas des petits voyous.

- Bien repris Boris. Nous allons procéder à votre extraction de la Terre pour sauver la notre.

- Hein ? La marijuana c'est mauvais les gars. Là, ils ont perdu mon respect.

- Oui, oui... Allez suivez-nous.

Je me lève d'un bon, prend la première chose que je trouve * un plat en verre * et le lance sur Boris et Sullivan. Ils ne s'y attendaient pas et s'effondrent par terre d'un même bloc. Je cours vers la sortie mais je sens un truc piquant qui me brûle la cheville droite et je m'écroule comme une masse par terre. Oh merde ! Sullivan m'a transpercé ma cheville avec son putain de couteau de chasse. Je panique et je rampe vers la porte. Mais une aiguille me transperce la jugulaire et je m'effondre dans un sommeil profond.


Je me réveille dans une chambre blanche froide, comme une sorte de laboratoire. Je me relève et le dessus de ma tête touche un plafond transparent. Génial, je suis dans une bulle de conditionnement ou je sais pas trop quoi. Deux hommes entrent dans la pièce : impossible de les différencier avec leur tenue identique, leur peau recouverte de tenues chirurgicales, même taille. Seulement un est légèrement plus voûté que l'autre. Il s'adresse à son collège qui lui me regarde comme si j'étais une sorte d'incarnation divine.

Le plus vouté s'adresse à moi :

- Salut beauté ! Comment vas-tu ?

- Connard !

Quoi? Oui je fais ma chieuse ! Mais ces connards m'ont agressée et m'ont enfermée dans une putain de bulle et j'ai pas envie de répondre à ces fanatiques des extraterrestres ou je sais pas trop quoi. J'ai pas vraiment écouté ce que m'a dit Boris. D'ailleurs ils sont où ces enfoirés ?

- Tu vois ! dis le plus vouté à son collègue. Ta théorie va tomber à l'eau on peu jamais communiquer avec eux !

- Normal, ils sont dans des capsules Rob'. Essaye de comprendre leur point de vue. Il avait la voix plus grave et plus intense que son voisin qui doit s'appeler Rob.

- Écoute man, c'est ton domaine. Alors fais ton truc. Si sa marche pas on va l'envoyer aux autres nouveaux avec leurs techniques habituelles.

- Ouais t'inquiète pas, laisse moi faire mon boulot. Retourne à tes ordis.

- Allez courage mec ! Dis Rob' avant de partir.


Nous sommes seuls dans cette pièce et je commence à flipper. C'est quoi ce bordel ? Son boulot ? Il va me faire quoi ?!


- Hey ! Calme toi ! Tu fais une crise d'hyperventilation ! Me dit-il

- Hein... Merde il a raison ce con ! H... Ai...

- Putain ! Il ouvre la bulle et me tend un sac. Respire dedans.


Après ma crise passée, il prend une chaise blanche en plastique et s'assoit devant moi. Il dit s'appeler Huseyin et il se met à me parler de maladies, de mémoire,et de planètes. Je ne lui répond rien. Mais tous les jours, il vient me parler de ces choses surréalistes. Il n'abandonne pas et petit à petit sans m'en rendre compte, je me mets à réellement écouter ce qu'il me dit. Alors après deux semaines, je lui parle :


- Comment pourrais-je croire tout ce que tu me dis ? Je n'ai rien vu de mes yeux. Ma voix est enrouée depuis le temps que je n'ai pas parlé.

Il suffit de demander. Me dit-il. Et malgré son masque chirurgical je devine son sourire.

- Alors emmène-moi.

Il se lève et me fait signe de le suivre dans une petite salle de bain.Je m'assois sur une chaise et il me tend du coton, du désinfectant,un bandage blanc et de quoi me laver et me sécher. Il sort et me laisse seule m'occuper de moi-même. Je rentre dans la cabine high-tech et je me laisse envelopper de jets d'eau chaude massante. Je sors de la douche quand il y a tellement de vapeur qu'on ne distingue plus la porte. Je me sèche le corps et les cheveux puis je me soigne la blessure douloureuse que m'a infligé Sullivan. Je me fait un chignon lâche et je natte une mèche qui ne tient pas dedans. Je renfile mes vêtements qui étrangement ont étés lavés et séchés durant ma douche.


Dans ma chambre m'attend le plus bel homme qu'il m'a été de rencontrer en vrai : il a de légers traits asiatiques à peine perceptibles, de beaux muscles fins et des yeux bleus perçants ainsi qu'une mâchoire marquée avec une barbe de quelques jours. Simplement à couper le souffle. Il me sourit mais je ne veut pas. Aucun attachement n'es-ce pas ?

- Alors prête ? Me dit une voix familière.

Quoi? Le gars qui me parle depuis deux semaines est aussi beau ?!J'aurais du lui demander de sortir plus tôt. En plus avec son bermuda en jean déchiré et son tee-shirt bleu marine il est superbe. Mais je ne laisse en rien montrer mon trouble bien sûr. Je lui répond d'une voix la plus dénuée d'émotions possible :

- Allons-y.




H.H Parallel WorldsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant