Chapitre 10

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Voilà :)

Je marchai la tête baissée quand je rentrai dans quelqu'un. Je me sentis perdre mes forces sous le choc, et tombai sur le sol dur. Puis, tout devint noir...

O~*X*~O

J'étais dans la pénombre, et tout était inquiétant. Cette fois, je su immédiatement que ce n'étais pas un cauchemar. Où étais-je ? Je n'avais pas envie de me relever, de bouger, de crier. J'avais mal mais je ne pouvais pas hurler de douleur. Je ne voyais pas une seule lumière à l'horizon, tout était sombre, noir. Je n'avais plus la force, ou plus l'envie, je ne savais plus. Si je sortais du noir, qu'est-ce qui m'attendrais ? Personne. J'étais seule...Je n'avais pas envie de revoir le soleil, la lumière. De toute façon, tout le monde se fichait de moi. Hermione et Ginny étaient devenues les meilleures amies du monde, et m'avait littéralement laissée tomber. Je ne serais jamais amie avec personne, je ne rencontrerai jamais de garçons qui m'aimeront autant que je les aimerais...Les seuls hommes que j'aimais, où je croyais aimer n'étaient pas pour moi...Ou alors je n'étais pas pour eux. Je ne sais pas.

Tout à coup, une toute petite lueur, un mince filet de lumière se fit présent dans mon univers si noir. Je sentais quelque chose sur moi...Pourtant il n'y avait rien. Je sentis mon cœur devenir plus bruyant dans ma poitrine, mon corps se réchauffer peu à peu. La lumière se fit plus intense, plus forte, jusqu'à ce qu'elle m'aveugle. C'est à ce moment là que j'ouvris les yeux.

O~*X*~O

Je sentis tout de suite le goût sucré de ses lèvres sur les miennes. Fred était penché sur moi, et m'embrassai à pleine bouche. C'était ce baiser qui m'avait redonné vie...Cette bouche qui m'avait tant manqué. Je pensai que je pouvais vivre sans : Je me trompais. Tout ce temps, je l'attendais. Enfin, je revivais, l'envie de vivre, de manger, de dormir me revenait. Je savourai avec intensité cette drogue, ce bonheur qui, je le savais, prendrait fin. Quand il se retira, j'inspirai une grande bouffée d'air, manquant d'oxygène. Je le regardais, muette de stupeur. C'était donc lui que j'avais percuté avant de tomber...Je regardais sans rien dire ses yeux bruns, qui étaient en ce moment angoissés, anxieux, rongés par la culpabilité. Je fus submergée, encore une fois par son regard, et il me souleva de terre. Je me sentais bien dans ses bras chauds, j'aurai presque pu m'y endormir. Depuis combien de temps n'avais-je pas dormi ? Je ne le savais pas non plus. Je reportai mon attention aux alentours. Nous nous trouvions toujours dans le couloir où je m'étais évanouie, et il dit tout à coup, me regardant très sérieusement.

« Je vais t'emmener à l'infirmerie. » J'ouvris grands les yeux. Non, il ne fallait pas ! Je dis d'une voix faible, mais j'étais trop fatiguée pour me débattre.

« Non...Laisse moi là. » Il ne m'écouta pas, et, sans un regard pour moi, me conduisit à l'infirmerie. Mme Pomfresh plaqua la main devant sa bouche en me voyant, et j'aurai levé les yeux aux ciels si j'avais eu la force. On m'allongea un peu trop brusquement à mon goût dans un lit, et elle commença à me tripoter de partout. Fred parla à l'infirmière d'une voix très rapide et sérieuse.

« Oui, elle s'est évanouie. Je lui fais le bouche-à-bouche, et je l'ai tout de suite ramenée ici. Je pense que... » Je n'entendis pas la suite. J'avais de nouveau fermé les yeux, pendant que la douleur m'assassinait. Ainsi, il m'avait embrassé juste pour me réanimer. Non, il ne m'aimait pas. Et non, il ne m'aimait pas et ne m'aimerait jamais.

Les jumeaux  et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant