Chapitre 12

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:)

J'ouvris les yeux. J'étais toujours à l'infirmerie, et j'en éprouvai bizarrement un certain soulagement. Peut être parce que je n'étais pas obligée de faire semblant d'aller bien, et que les gens autour de moi seraient heureux parce qu'ils mettraient une solution sur mon humeur et ma maladie. Mais quand je sortirai d'ici, je devrai sourire, alors que j'ai envie de pleurer. Chaque jour, Fred et George viennent me voir et m'embrassent, me redonnent vie quelques secondes, puis me tuent en me murmurant qu'ils m'aiment eu creux de l'oreille. Je ne savais pas quoi faire. Qui...choisir ? Je ne pouvais pas leur dire, ça m'était impossible. Et puis pourquoi faire de la peine alors que ce n'était que pour ma personne ? Non, je ne leur dirai pas. Du moins, pas pour l'instant.

O~*X*~O

Je sortis de l'infirmerie en pleine forme, et allai à mon première heure de la journée. Je n'écoutai pas grand-chose du cours, et m'ennuyai profondémment. Enfin quand les cours de la matinée furent finis, je me dirigeai sans grand enthousiasme vers la grande salle.

O~*X*~O

Il y avait déjà toute la petite bande, et je les rejoignais. Quand ils me virent, la famille Weasley, Harry et Hermione poussèrent des cris de joie, et je ne pu comprendre ce qu'ils disaient tant ils parlaient en même temps. Je laissai échapper un petit rire, et déclarai, tout le monde étant suspendu à mes lèvres.

« Je vais bien, vous inquiétez pas ! Oui, je suis guérie ! »

Ces sourires sur leurs visages...Etait-ce moi qui leur avais arraché ? Je ne pu rien penser d'autre car on me mit une assiette sous le nez, et je fus contrainte de tout manger.

O~*X*~O

« C'est le weekendeuh, c'est le weekendeuh.... » Nous venions juste de sortir du cours de Potions, et Gin, Hermy et moi-même chantions d'un voix enthousiaste, un peu trop fort, d'ailleurs. Je riais. Bon, peut être pas un rire franc, naturel et vraiment heureux, mais je riais.

Il n'y avait pas un nuage dans le ciel cet après-midi là, et je me souvins d'une jolie phrase que me disait ma mère quand j'étais plus petite. Le nombre de nuages dans le ciel équivaut au nombre de problèmes que tu auras dans la journée. Donc, pensais-je, puisque le ciel et bleu, je n'aurai aucun souci aujourd'hui. Je souris à cette pensée. Je savais bien que c'était irrationnel, que ça ne pouvait pas être vrai, mais j'aimais me le dire. Ça me rendait optimiste pour la journée. Je ne me serai pas doutée que c'était loin d'être le cas.

O~*X*~O

« Oh nooooooon ! » Je poussai un gémissement plaintif, alors que nous étions sous un arbre, en train de parler. Les filles tournèrent vivement la tête vers moi, et dirent en même temps.

« Quoi ? »

« J'ai oublié mon sac en cours de Potions ! C'est la... »

« Catastrophe. » Me coupèrent-elles en souriant. Je leur demandais de m'attendre, et me dirigeai d'un pas décidé vers l'escalier. Après quelques minutes, je me rendis compte que je m'étais perdue. Je tournai la tête sur la gauche, et aperçus un couloir sombre, décoré par quelques rideaux d'un violet usé. Je m'y aventurai, espérant de tout mon cœur qu'il conduirait aux cachots. Au bout d'un moment, je retrouvai un chemin familier, et soupirai de bonheur. J'allai tourner à gauche quand je me figeai.

Fred se tenait devant moi, seul, et était de dos. Je m'approchai de lui, et chuchotai.

« Fred ? » Il poussa un cri de surprise, et se retourna vers moi. Il mit ensuite la main sur son cœur, et souffla.

« Me refais plus jamais un coup pareil, Al. » Je rigolais.

« Al ? C'est comme ça que tu m'appelles, maintenant ? »

« Pourquoi j'aurai pas le droit de t'appeler Al ? » Rétorqua-t-il.

« Eh bien...Je sais pas. » Dis-je d'une voix que je n'aurais pas voulue aussi aguicheuse. Un éclat de malice alluma ses yeux bruns, et je paniquai. Je ne voulais pas ça, moi ! Pourquoi il fallait toujours que je me fourre dans le pétrin.

« Et qu'est-ce qu'il faudrait que je fasse pour en avoir de droit ? » Dit-il en se rapprochant de plus en plus de moi. Ça devenait dangereux. Je décidai de jouer le jeu.

« Il faudrait que tu sois quelqu'un de proche. Il n'y a que ma famille et mes amies qui m'appellent comme ça. » Alors il regarda mes lèvres d'un air très intéressé, trop intéressé même, et colla son front au mien, me regardant à nouveau dans les yeux.

« Tu veux savoir pourquoi tu m'attire, Alison ? On ne sait jamais ce qui va te passer par la tête, c'est incroyable. Tu es si...différente. » Je détournai le regard.

« Pff...Tous les garçons disent ça. » Puis il sourit encore plus, et demanda.

« Et est-ce que tous les garçons te procurent cette sensation ? » Puis il posa ses lèvres sur les miennes, tout en posant ses mains sur mes hanches. Il resserra ses bras musclés sur moi, et je me sentis fondre lorsqu'il caressa ma langue avec la sienne. Je passai ma main sur sa nuque, lui ébouriffant les cheveux au passage, et je ne sais pas quand j'y aurai mis fin si je n'avais pas remarqué que George nous regardait, posté quelques mètres plus loin.


Les jumeaux  et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant