Qu'il y-a-t'il de pire que de tuer un Homme? Cette question tournait dans ma tête, me répugnait, me fascinait. Je suis allongé dans mon lit, à fixer le plafond sale de ma chambre. Comment m'endormir? Je prend une cigarette et l'allume. En aspirant la fumée j'essaye de me rappeler quand j'ai commencé à fumé... Impossible de me souvenir. Les lumières de la ville filtrent à travers les rideaux, dessinant sur les murs d'étranges halos fantomatiques. Je regarde mon réveil : 23h46. Dans un quart d'heure je devrai y aller. Je profite de ces derniers moments de calme dans ma chambre. L'alarme du réveil me sort de ma torpeur pensive. Il est l'heure.
Je prends ma veste et me dirige vers le parking. Ma voiture est là, elle dort. Quel joie d'entendre le vrombissement du moteur qui démarre et de la voir s'ébranler jusqu'à la sortie du parking pour plonger dans la rivière lumineuse qu'est la rue. Les néons des bars défilent dans mes vitres, mais je garde le regard loin et posé sur l'horizon de la route. Je dois me dépêcher je vais finir par être en retard. Je m'arrête devant une pizzeria, c'est là. Je descend de ma voiture et me dirige vers mon coffre, je prend le strict minimum, une cagoule et une batte de baseball. Je me place devant la porte, c'est l'heure, je dois entré et faire ce qui doit être fait, je dois tuer tout le monde.
J'enfonce la porte à coup de pied un vieux est dans la pizzeria il mange. Il relève la tête quand il me voit entrer, incrédule, ce regard je l'ai tellement vu... Trop. Le serveur s'enfuit dans l'arrière cuisine, je le suis sans me presser, et ouvre la porte. Un homme, armé d'une barre de fer me fonce dessus, je lui met un coup dans les mains, il lâche son arme et je lui met le revers dans la tête. Il tombe au sol, inconscient. Dans un coin de la pièce, un autre homme commence à charger un flingue, je lui jette ma batte qui lui arrive dans le visage, il lâche son arme et je me rus sur lui et le frappe au sol, violemment. Comment décrire cette sensation de battre un Homme incapable de se défendre, je ne peux pas, c'est... Bon et horrible en même temps. Tant de rage dans un si court instant. Quand je me calme, il a le visage rouge, je me lève, haletant, ramasse ma batte, où est le serveur? Un coup de feu part d'un frigo. Je me précipite, le spectacle est horrible, le serveur, la cervelle collé au mur, arme au poing, je ressors de là et rejette tout le contenu de mon estomac par terre. Le goût de la bile me brule la gorge. Je m'assois quelques minutes par terre en faisant le bilan de la soirée. Je ressort de là et regarde le vieux, il me regarde, le même air qu'au début sans me pressé je me dirige vers la sortie et ouvre ma voiture et me voilà repartis, tout est fini, le soleil se lève la vie reprend, la rivière lumineuse disparait peu à peu. Je dois rentrer.