Chapitre 8 : La vérité triomphe toujours, parfois à nos détriments.

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19 juin 2010, jour 96

Dear Diary, (c'est idiot de le redire n'est pas ?)

 Je ne tardai pas à lui faire remarquer que je n'aimais pas du tout me faire trimballer comme un petit chien, et qu'à part Skye, je ne laissais personne dicter mes mouvements. Aussitôt, comme si je l'avais insulté des pires mots, il s'énerva :

- Je te traîne pas comme un petit chien, j'essaie de faire en sorte à ce qu'on soit à l'abri des regards et des numériques ! J'ai pas envie de trouver une fois de plus ma tête figée sur un morceau de papier demain matin !

- Oh ça c'était méchant, même mauvais ! Ca c'était un gros coup bas, par ce que ce jour là on était tout les deux totalement défoncés et que c'est à part égale ta faute ainsi que la mienne ! Répondis-je tandis que nous passions les grandes portes du couloir dans lequel nous nous étions retrouvés.

Nous arrivâmes sur la rue et en un instant je cru me sentir à New-York, des flashs retentirent, sous plusieurs teintes, ils étaient semblables à des battements de cils incessants et pourtant, ils n'étaient pas directement dirigés vers nous, pas du tout même. Les journalistes immortalisaient les personnalités qui rentraient et non ceux qui sortaient de cette soirée, puisque nous étions passés par la sortie de secours. Soudain, la vitesse accéléra et Nicholas se mit à courir, sur mes talonsmoyens, j'eus quand même du mal à le suivre, surtout que la pression de sa paume sur mon poignet était assez inconfortable. Par je ne sais quel miracle, il du s'en apercevoir car ses longs doigts d'hommes glissèrent jusqu'à ma main délicatement. Je pus sentir sa chaleur d'une façon très différente d'il y a quelques secondes et honnêtement, ce fut quelque chose de très agréable, que j'aurai aimé renouveler plusieurs fois encore. Alors que nous finissions de traverser la rue, sans regarder ni à droite ni à gauche, comme de vrais hors la loi, une portière de voiture s'ouvrit devant moi. C'était un joli véhicule noir qui avait du coûter la peau des fesses, mais bon, c'était Nick Jonas, pourquoi se soucierait-il du prix ?

- Monte ! M'ordonna Nicholas d'une voix cependant assez douce.

J'obéis et je ressentis un léger frisson parcourir ma colonne vertébrale, à vouloir à échapper à rien, nous avions l'air de deux fous furieux en cavale et cela augmentait mon adrénaline, je me sentais comme dans un remake de Bonnie & Clyde. Il s'assit à mes côtés et mit le contact avant de démarrer en trombe. Un peu comme à la Crazy Night, sauf que lui savait parfaitement contrôler l'accélérateur de sa caisse et qu'il n'avait pas du tout peur d'aller à fond, à croire qu'il était dans son habitude de bruler les feux tricolores.

- Tu veux qu'on passe chez toi, histoire que tu te changes ? Ce sera plus confortable, sans les chaussures, la robe, tout ça ... Sans parler du fait qu'il fait plutôt froid pour une nuit de juin, me proposa t-il de sa voix les plus galantes.

- Je veux bien, répondis-je gentiment, avant de lui préciser où j'habitais.

- Vraiment ? Tu vis à tout juste deux rues de chez moi, c'est dingue, je ne le savais même pas ! s'extasia de surprise Nicholas, m'apprenant ainsi quelque chose.

Très vite, je reconnus la rue où Skye et moi vivions et très vite nous nous garions juste devant mon allée qui menait à ma grosse porte. D'un bond je sortais de la voiture très vite imitée par Nicholas. J'ouvris la porte de ma maison et y balançai mes chaussures sur le sol. Tout en gravissant les marches de l'escalier qui menait à l'étage et donc à plusieurs pièces telles que ma chambre, je parlai à Nick :

- Tu veux boire, grignoter quelque chose ? N'hésite pas à te servir, tout est dans la cuisine. Et mets toi à l'aise, assis-toi sur le canapé, j'arrive dans deux secondes, le temps que je retire ce sac à patate et que j'enfile quelque chose.

- Prends ton temps, et non merci, de toute façon, j'aimerai qu'on aille chez moi, prends une paire de tongs !

J'émis un petit bruit qui s'échappa de mes lèvres comme un prisionnier en fuite et sans me regarder devant le miroir car je savais que ce serait l'horreur, je retirai ma robe, pour enfiler un long tee-shirt blanc, une jupe en jean qui était élastique et des tongs argentées. Je passai une de mes mains dans mes cheveux tout en descendant le tapis rouge qui ruisselait le long des marches et en parcourant toutes les pièces pour finalement trouver Nicholas assis sur le coin du canapé du salon, intimidé par l'espace. Je mimai un geste pour lui montrer que j'étais prête et qu'on pouvait y aller.

Un peu plus tard, j'entrai dans sa grande et belle maison spacieuse où beaucoup de murs étaient soit blancs et parsemés de photos, soit colorés et agrémentés de peintures. Ici, tout brillait et la maison dégageait une sorte d'odeur de citron que j'adorai déjà. Suivant Nicholas, nous arrivâmes dans la cuisine, belle, lustrée, luisante où il me montra un siège de bar, juste en face d'un grand plan de travail qui pouvait servir en guise de table, où je pris place.

- Thé, Café, Chocolat chaud, Chocolat, gâteau , glace, soda... me lista Nicholas, en ouvrant le frigidaire avec aisance, alors que nous étions plongés dans le noir.

- Glace ! Criai-je presque, totalement enthousiaste à l'idée de répondre à mes envies changeantes.

Il sortit un gros pot d'Häagen Dazs et deux grosses cuillères qu'il posa juste devant moi, sous mes yeux qui crevaient d'appétit. Il s'installa si près de moi, que je sentais son corps bouger au rythme de sa respiration. De mes deux petites mains je soulevai le couvercle, enlevai le papier de protection et prit une cuillerée de cette glace si merveilleuse.

- Les meilleures au monde ! Déclarai-je, la bouche pleine.

- D'accord avec toi, mais les glaces italiennes entrent aussi en concurrence !

- Sûr ! Elles y étaient déjà depuis le tout début, même pas besoin de le mentionner enfin !

Nous continuâmes notre délire glacier, jusqu'à ce que nous eûmes finit notre "diner" improvisé. Tout à coup je sentis l'un de ses doigts se poser sur ma joue pour récupérer l'Häagen Dazs que j'avais osé gâcher, puis il lécha délicatement son doigt avant de l'essuyer dans du papier, ce geste me fit rire comme une tarée. C'est en levant les yeux que je les aperçu, ces gigantesques baies vitrées qui longeaient tout le long de la pièce, amenant directement à la plage. D'un coup je me levai, poussai l'obstacle à l'aide de mes deux mains et me jetai dans la mer, peu après avoir touché ce sable doux, frais et fin qui glissait entre mes orteils. Je m'étais jetée dans l'eau ce qui m'avais trempé jusqu'au cou. Bien entendu, j'avais retiré ma jupe, même si je ne portai aucun maillot de bain en dessous, juste des sous-vêtements qui se laissaient découvrir à cause de ma tunique blanche. Nick me rejoignit, torse nu, en maillot de bain, je ne savais à quel moment il l'avait enfilé mais il était bel et bien dans un short de bain. Il plongea ses grands bras vers moi pour me jeter dans l'eau glacée, qui déferlait de belles vagues se déversant sur le sable clair. Plusieurs fois je l'éclaboussai après avoir été totalement trempée. Puis, sous une once de fatigue, je me stoppai, ce qui me permit d'observer le beau Nicholas, son torse musclé dégoulinant d'eau, me donnant une folle envie de lui sauter dessus. Ses yeux, ses magnifiques yeux marrons qui me transperçaient de tout mon corps. Comme attirés par un aimant, nous nous approchâmes, doucement mais dangereusement. Une fois collés l'un à l'autre, je pus l'observer longtemps, juste avant de me jeter sur ses lèvres provoquant ainsi une nouvelle fois l'un de ses baisers passionnés, longs mais puissants que j'aimais dévorer. D'un geste il retira mon haut, me laissant soudain en sous-vêtements, nous continuâmes de nous embrasser, tandis que je sentais ses mains glisser vers ma culotte pour la retirer. Quand soudain il s'éloigna, baissant les yeux sur moi. Oh, je te vois venir Diary, tu pense qu'il reluquait une de mes parties. Et bien, non, pas du tout. Ses beaux yeux charmeurs étaient fixés sur une partie de mon anatomie. Mon ventre.

- Qu'est... Qu'est ce que c'est ça ? Bredouilla t-il, glacé de son sang, tremblant légèrement, montrant la petite bosse qui gonflait mon ventre.

- J... Je voulais te le dire Nick... Ce soir... J...Je... Je suis enceinte.

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