Nine Months

Chapitre 15 : Remise en jeu.

10 juillet 2010, jour 118

Dear Diary,

Je me préparais de la façon la plus convenable possible, j'avais opté une jolie robe fleurie qui cachait assez mon ventre plus qu'arrondi, -les journalistes étaient occupés avec un scandale sur Demi Lovato, mais on ne savait jamais- ainsi qu'un chandail beige et d'une paire de ballerines plates. Skye, qui avait été ravie de m'accueillir à la maison après mon absence (qui était ma maison, n'oublions pas), s'occupait de passer une brosse dans mes longs cheveux de mammouth, qui s'emmêlaient comme pas possible et que je devais vraiment songer à couper, même si Skye s'en était occupé il y avait quelques jours, je les trouvais encore trop longs. Elle me les attacha en une longue queue de cheval après avoir fait tenir les mèches rebelles à l'aide d'un serre tête.

- Ses parents vont me tuer, n'arrêtais-je pas de répéter depuis plusieurs minutes.

- S'ils te tuent, ils auront affaire à moi. Mais, de toute façon, leur fils passe avant tout, d'après ce que j'ai pu comprendre, si Nick décide quelque chose, ils obéissent comme de vulgaires toutous, répondit-elle en passant ses doigts dans ma crinière.

- Ne les insulte pas, il va falloir que je commence à les respecter, tout comme tu devrais le faire, lui suggérais-je, sinon, tu ne m'as toujours pas raconté, toi et Joe ?

- C'est le genre d'affaire qu'une commère comme vous ne peut résoudre Miss Cyrus ! Allez ! Embarquez ! La voix est libre, pas de pap's, rien ! Alors go ! Vous allez être en retard ! M'alarma Skye en me donnant un coup sur les fesses pour que j'avance.

Je passai devant le miroir et ne plongeai pas mon regard à l'intérieur de peur de me trouver trop grosse, trop alarmante, trop horrible. Ce que la réalité me prouvait. Mais malgré mon ventre prohiminent, j'avais l'air d'une gentille fille à maman, cependant avec mon ventre, j'avais vraiment l'air d'une apprentie maman. Je pris ma paire de Ray Ban et la posai sur mon nez avant de faire la bise à Skye et de franchir la porte.

Je ne courrai pas, je n'en avais pas le droit. Je ne savais toujours pas ce que j'allais faire de cet enfant, le faire adopter ou le garder (même si je ne me sentais incapable d'accomplir cette dernière idée), en attendant, je comptais le garder en vie, donc les courses de folies étaient terminées. Même si les ballerines étaient plus pratiques qu'une paire de talons pour courir. Non, je résisterai à la tentation, me dis-je à ce moment là.

Après avoir marché quelques minutes, j'arrivai devant cette fameuse porte que j'avais franchie quelques jours plus tôt. Prenant une nouvelle fois mon courage à deux mains, je frappais de ma main droite le bois frais de la porte. Quelques secondes plus tard, ce fût le visage émerveillé de Nicholas, vêtu de l'une de ses innombrables chemises et d'un jean, qui m'ouvrit. Il posa son regard sur moi de haut en bas puis finit par me dire :

- Tu es très mignonne, comme ça.

- Merci... Mais j'ai plus l'impression de ressembler à une jeune maman... Soufflai-je pendant qu'il me faisait rentrer.

- Heum... D'après mes souvenirs, tu es une jeune maman, du moins une future... Sinon, ça va ? S'informa t-il.

- Mouai... Ca peut aller, on fait avec, répondis-je en regardant le sol, un magnifique bois ancien qui gardait sa couleur d'...

- Huuuh ? Mais c'est la fille de la dernière fois ! Me coupa dans mes pensées une voix fluette.

Je tournai la tête et aperçut Franklin, le petit dernier, tout mignon avec son visage rond et ses bouclettes, il ressemblait à un bébé innocent..