elise

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Le contrôle est passé. Comme tous les autres, il s'est bien déroulé. Mes amies et moi sommes les meilleures de notre classe et les meilleures de notre promotion, on fait parti de l'organisme des cordées de la réussite, l'avenir du lycée. Ils fondent de grands espoirs sur nous.
Je suis en Littéraire avec Abi avec option droit international, Sophie et Marissa sont dans la branche économique et social.

Abigaelle et moi avons les mêmes projets de vie, on veut toutes les deux devenir éditrice. Moi, j'avoue hésiter encore pour le droit. Je ne suis pas encore sûre.

Le reste de l'après midi s'est déroulé tranquillement. Elle a été un peu longue et j'admet avoir failli m'endormir pendant le cours d'italien.

Quand la sonnerie sonne la fin des cours, je file en dehors de la classe pour quitter le bâtiment et monter dans ma voiture. Je m'arrête dans une boulangerie prendre un café à en emporter pour me rendre à l'association où je suis bénévole depuis 3 ans. 1 an après la mort de mon frère j'ai eut besoin de me rattacher à quelque chose. Je voulais être utile, empêcher d'autres personnes de se tuer comme mon frère s'est tué il y a 4 ans. C'est la bas que j'ai rencontré Louis. Il était l'inverse de ce qu'il est aujourd'hui. C'est une autre personne. Un faussé le sépare de ce qu'il était, quand je l'ai connu.
Le chemin a été long et semé d'embuches pour le sortir de là.
Il m'appellait quasiment tous les soirs quand je suis devenue sa marraine d'abstinence. A chaque fois pour les mêmes raisons: peur de replonger. Parfois il pleurait et je devais venir jusque chez lui pour le calmer et le rassurer. Une fois, il avait racheté de la cocaïne et m'avait appelé en me disant que la tentation était trop dure et que même s'il ne le voulait pas, au fond de lui il mourrait d'envie de recommencer et de retomber dans ce cercle vicieux. C'est ce soir-là qu'il a été le plus vulnérable et que je suis tombée amoureuse de lui. Je l'ai vu nu, dépourvu de son masque, de sa carapace qu'il gardait dans ses débuts. Il m'a parlé, il m'a tout dit. Il n'avait pas de problème de famille, loin de là. Il avait tout pour lui mais il ne se sentait pas exister. Quand il voulait quelque chose, il l'avait. Il m'a expliqué qu'il n'aimait pas ne pas ressentir de challenge dans sa vie et que quand il se droguait il retrouvait tout ce qu'il lui manquait. Les gens s'intéressaient plus à lui, il avait les filles, les potes, l'argent. Ce soir-là, j'ai tout appris de lui. Le pire comme le bon. Je l'avais laissé parler me contentant de le serrer dans mes bras et de hocher la tête. Après cette soirée j'ai su que je ne le laisserai plus jamais.

En arrivant à l'association, je l'ai aperçu devant la porte en train de m'attendre, en souriant. Il était toujours content de me retrouver. J'étais, comme il le disait sa «bouffée d'oxygène».

Nous sommes rentrés tous les deux dans la salle ou les autres nous attendaient déjà.

L'histoire De Leur Vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant