Chapitre 4

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Chapitre 4 :

Un lourd passé

– Oh, mais où suis-je ? Je ne reconnais pas cet endroit, dis-je.

Tout autour de moi était flou, j'avais l'impression de ne pas être matérielle. Ma vue et ce qui m'entouraient devient progressivement plus net. Ce que je vis me terrifia. Je me voyais assis sur mon lit quand j'avais dix ans.

– Mais qu'est-ce que cela veut dire ?

– Chéri. On passe à table, cria une voix.

– J'arrive, maman, dit mon autre moi.

Je n'en croyais pas mais yeux. Je regardais chaque recoin de la chambre, que je reconnus comme étant mon ancienne chambre. Je me revoyais m'amuser avec ma sœur ou mon père. Ma mère m'aidant dans mes devoirs. Une blessure au cœur se rouvrit. Mes parents étaient là, dans cette maison. Je savais que c'était ceux de mes souvenirs. Mais une chose m'embêtait. Pourquoi voyais-je tout de l'extérieur et non depuis mes propres yeux ?

Tu as voyagé dans le temps, dit une voix dans ma tête.

– Tu es encore là ?

Bien sûr que je suis encore là. Je te rappelle que tant que tu ne meurs pas je resterai avec toi.

– C'est vrai, me rappelai-je. Donc on aurait voyagé dans le temps. Mais si c'était vraiment le cas mon autre moi aurait dû me voir, non ?

Pas si seul ton esprit est envoyé dans le passé. Or je ne connais qu'un homme pouvant séparer le corps de l'esprit à travers le temps.

– Et qui est-ce ?

Le douzième maître élémentaire. Ce qui signifie qu'il est vivant. Mais où était-il donc passé alors que nous nous faisions décimer ?! Explosa-t-il de colère. Quand je pense qu'il n'y avait que lui qui avait le pouvoir de nous aider et de nous unifier. C'est à cause de ça qu'on avait perdu.

– Que veux-tu dire ?

Nous, les maîtres élémentaires, étions assez égocentriques, nous refusions de nous entraider les uns les autres. Mais si c'est le douzième qui nous le demander là c'était une autre histoire. Il faut dire que le fait qu'il contrôle les douze nous obligeait de lui obéir au doigt et à l'œil. Le problème c'est quand il a disparu après avoir détruit une armée. Nous avions tous pensé qu'on pouvait les tuer sans avoir à s'entraider.

– Et bien évidemment, vous avez eu tort, continuai-je.

Exactement. Voilà pourquoi je me demande où il était passé.

– En tout cas je ne peux pas de répondre. Mais pourquoi m'a-t-il envoyé... Non !! pas ça, je ne veux revivre ça ! hurlai-je à la mort.

Quoi ? Tu ne veux pas revivre quoi ?

– La mort de ma famille !

Hein ?

– Je dois avouer que ce jour-là j'aurais préféré mourir.

Tant que ça.

– Oh, oui. Mais on va attendre ce moment de la journée tu comprendras mieux.

C'est aujourd'hui ?

– Oui vu la tête que j'ai cela ne m'étonnerais pas. On est midi d'après le réveil. On va attendre, même si cela me fait mal d'avance. Mes parents et ma sœur partiront au restaurant avec des amis. Mais moi étant malade, je devais rester. Pour la suite tu verras, si je ne me suis pas trompé sur le jour. Je n'ai pas tellement envie de raconter ce moment de ma vie. D'ailleurs, il aurait pu au moins m'envoyer au moment de leur mort, et pas à midi. C'est encore plus pénible pour moi.

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