Chapitre 8 : Huseyin

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Ce matin là, je me sent vraiment mal. Je ne sais pas comment Haley va réagir par rapport à hier. Elle s'est endormie dans la voiture et je l'ai simplement allongée sur mon lit pour qu'elle se repose. Mais cette nuit elle a perdu le contrôle, je ne savais pas quoi faire a part nettoyer le vomi (c'était dégueux) et essayer de consoler cette fille intouchable.

Pour le moment je vais simplement ne pas aborder le sujet, et je vais lui faire un bon petit déjeuner pour qu'elle aille mieux. Je lui ai préparé un café noir et des pancakes. Je sais qu'elle aime le café noir mais pour les pancakes j'espère que oui. Après tout je ne suis pas un spécialiste en cuisine terrienne. Même si nos ingrédients sont en parti les même, les recettes sont différentes.

Un bruit attire mon attention, elle descend les escaliers. Je décide de commencer à parler le premier pour éviter tout malaise :

- Haley, bonjour. T'as bien dormi ?

- Et quel con ! Bien sûr que non qu'elle a bien dormi ! Elle a pleuré et vomi !

- Euh ouay ça va... Merci pour le petit dej' t'as bien cerné mes goûts.

- Oh c'est rien. J'aime bien faire de la cuisine terrienne.

- Ah d'accord, c'est bien alors.

- Oui.


Oh pitié le blanc ! Il faut que je dissipe ce malaise !


- Alors tu veux bien me parler de toi ?

- Elle me regarde, méfiante. Puis elle se détend :

- Ouay. J'ai pas une super vie : pas de proches, pas de famille à proprement parler, pas d'amis... Bref' c'est aussi pour ça que vous m'avez fait enlever non ?

- Euh oui, mais alors tu ne parlais a personne ? Jamais ?

- Si, je parlais à mes collègues vite fait. Et a ma tante.

- C'est déjà ça ! Pourquoi tu n'as pas essayé de te faire des amis ?

- Pour ne pas m'attacher. Les liens avec les gens font plus de mal que de bien tu sais ?

- Je suis désolé mais je ne suis pas d'accord avec toi. Même si l'amour autant familial qu'autre fait mal, en même temps c'est une source de bonheur.

- C'est ce que le monde entier s'acharne à me dire. Et c'est à cause de ça que j'ai coupé les liens avec Angela, ma tante.

- Pourquoi ? Que t'es t-il arrivé pour que tu sois comme ça ? Pour que tu penses que l'amour ne sois qu'une douleur de plus, au point que tu ne veuilles plus écouter personne, que tu souffres en silence dans ton coin ?


Je savais que je n'aurais jamais dû dire ça. Mais je voulais lui ouvrir les yeux, qu'elle ne se ferme plus aux autres, qu'elle quitte cette expression glaciale.


- Mes parents se sont fait tués, mes amis m'ont détruite après ça. Tout le monde m'a tourné le dos. Alors j'ai arrêté d'espérer qu'un jour je pourrais encore ressentir de la joie pure et dure. Fin de l'histoire. Je vais me laver maintenant.


Elle s'est levée et est remontée en haut. Ses yeux étaient encore plus dénués d'expression qu'un cadavre. Je sais que la comparaison est assez horrible mais c'est la vérité. Il va arriver un jour où son bouclier va se briser, et ces émotions vont la briser. J'ai besoin qu'elle soit en bon état, sinon elle ne pourra pas m'aider dans mon travail qui est devenu le sien.

H.H Parallel WorldsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant