69 Coups.

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Il faisait nuit noire dans les rues de Rome. Il était environ 2 heures du matin et je suivais, en somnolent, mes parents. Ils avaient un peu abusé du vin que leur avait servit ma grand-mère pendant le dîner d'où on revenait.

Pour se rendre chez nous, nous devions passer à côter du sinistre cimetière de Rome qui me donnait la chair-de-poule. Quand je passais à côter, j'avais toujours la désagréable impression que l'on me fixait. La dernière fois que j'y suis entrée, j'ai cru voir les yeux d'un des anges sur une des pierres tombales bougés. Il y avait même une trace de sang sur la bible que celui-ci tenait.

Ce soir là, du coin de l'oeil, j'ai vu une ombre passée la porte du cimetière. J'ai quitté des yeux mes parents pour voir ce que c'était. Je me suis dirigée vers les portes du cimetière et les trouvèrent ouvertes. En regardant à l'intérieur, je revis l'ombre mais, cette fois, je la reconnus.

À six mètres de moi se trouvait Lilian, la fille dont j'étais amoureuse. Elle avait des cheveux roux frisés, légèrement brillant dans la lumière de la lune, qui lui arrivait au épaule et des yeux d'un bleu indescriptibles. Elle portait une robe de sa couleur préféré, violette, et des ballerines assorties à sa robe. Elle était debout devant une pierre tombale qu'elle fixait avec des yeux vides. J'ai fait un pas vers elle et elle s'est retournée et m'a dit :­<< Ne fait pas ça s'il-te-plait.>> Je ne comprenais pas. Je m'apprétais à lui demander ce qu'elle voulait dire quand j'entendis ma mère criée :<<Lilith, où es-tu?>>. Je me suis retournée pour lui dire que j'arrivais dans quelques secondes. En refaisant face à Lilian celle-ci avait disparue. J'ai clinié des yeux. Mais où était-elle donc passée? Elle n'aurait pas pu partir puisqu'il n'y a qu'une porte et que j'étais en plein devant! Je suis allée vers la tombe qu'elle fixait quelques minutes avant et l'inscription disait :<< 1994-2020 Lilian Hattaway. >> Un frisson me parcourut et je me suis dépêchée de sortir de cet endroit sordid.

En arrivant chez moi, je vis quelqu'un devant ma porte. C'était une jeune fille aux cheveux roux courts. Elle portait un short noir un t-shit gris et des vans gris. Sentant une présence derrière elle, elle se retourna et sauta dans mes bras.

-Lilith! Ma chérie! dit-elle.

-Li-Lilian...?

-En chair et en os ma belle! me dit-elle avec un sourire radieux.

Son sourire. Mon dieu. Ce sourire a pourrait faire fondre un block de glace en Antarctique. Ce sourire pourrait faire cesser des guerres. Que je l'aimais.

Je l'ai invité à entrer et on a passé la majeur parti de la soirée à rigoler en mangeant des chips et du popcorn devant la télé. J'avais fini par complèment oublier l'épisode étrange du cimetière. Ce soir-là, elle rentra tard chez elle ce qui m'attrista. Si seulement elle savait l'effet qu'elle me faisait.

Lelendemain, le cri que ma mère poussa me reveilla. Je suis allée voir ce qu'elle avait et elle m'annonca que les parents de Lilian l'avait trouvée, ce matin, morte dans son lit couvert de sang. Le médécin légiste a dit que son cas était étrange. Apparemment, elle aurai reçu 69 coups de couteaux dans la poitrine.69? c'est quoi les chances? C'était mon nombre préféré. Je mis de côter cette pensée et je suis retournée dans ma chambre pour enlever mon pyjama. Je crois que je n'avais pas encore compris qu'elle était vraiment partie. Plus là. Du jour au lendemain. En ouvrant ma garde robe, j'ai trouvé les vêtements que je portais hier, un t-shirt blanc et un jean beige, en boule dans un coin. Je les ai ramassé pour les mettre dans le panier à lingues sales. Je suis restée figer à la vue de mon t-shirt blanc devenu rouge parce qu'il était couvert de sang et  de ce qui était tombé de mon pantalon sur le sol.

Un couteau. Couvert de sang.

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