L'Ombre d'un Doute

Chap. 3 : préparatifs (Lettre)

[...] Ces documents contenaient les explications sur la mission en Allemagne qu'André et moi étions censés faire. On passa plusieurs heures à lire ces nombreuses pages... On ne vit pas le temps défiler et l'on s'endormit. On passa alors la nuit ainsi, la tête posée sur les pages confidentielles. À vrai dire, nous avions qu'une seule peur à notre réveil, quand la lumière avait pénétré dans la pièce. Nous n'avions peur que quelqu'un nous ait vu dormir dans le bureau du capitaine Sherston et le rapporte à la Direction. Nous avons donc quitté le bureau et emporté le document avec nous. Maintenant, il ne nous restait plus qu'une seule chose à faire avant notre départ pour l'Allemagne : nous devions encore trouver cette Gabrielle. Mais trouver quelqu'un dans la branche des services secrets, ce n'était pas chose aisée. On essaya de consulter les registres des agents, mais on nous refusa l'accès aux registres, soi disant, parce que nous n'avions pas d'autorisation. Ainsi nous dûmes nous débrouiller tout seul. On chercha deux jours durant toutes les Gabrielle du service. Finalement, on en trouva deux. Une au niveau de l'administration, et une autre au niveau d'un poste de télégraphie et après réflexions, André et moi décidâmes qu'une Gabrielle du télégraphe allait mieux qu'une Gabrielle d'administration. Ainsi, nous nous présentâmes à elle. Nous apprîmes qu'elle connaissait le capitaine Sherston, mais qu'elle ignorait tout de sa mission aux États-Unis. Nous lui dîmes que le capitaine nous avait légué une sorte d'énigme pour une mission à faire en vue de récupérer des documents. Nous lui fîmes un rapide résumé du document de dix-huit pages que nous avions trouvé dans le tiroir du bureau du capitaine. Elle nous prit immédiatement au sérieux et elle se déclara partante pour nous accompagner. Ainsi, notre petit groupe de trois devait s'infiltrer en Allemagne pour récupérer des documents sur la stratégie de nos ennemis. Je te laisse imaginer les difficultés que l'on a rencontrées pour convaincre le capitaine en chef de nous laisser partir en mission. Mais le billet et les documents ont réussi à le convaincre. Ainsi, on obtint l'autorisation de quitter le territoire, André, Gabrielle et moi, et on prit la route vers l'Allemagne. Mais avant notre départ, on avait pris quelques précautions. En tant qu'agents secrets de sa Majesté, on ne pouvait se permettre de risquer quoi que ce soit au niveau international : pour que nous soyons sous couverture, falsifier nos cartes d'identité était la meilleure chose à faire et nous avons pris le train, direction l'Allemagne...

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