Nos Chemins Se Sont Croisés. |Tome 2|

- Dix-huitième Chapitre -

Le film se termine tandis que mes mains sont toujours dans ses cheveux maintenant tout en désordre.

- "Je me disais..." déclare-t-il calmement "Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose si Marvin revient à la charge, ce qui est fort probable, alors que je viendrais te chercher matin et soir, même si je ne peux pas te protéger pendant tes cours, je peux au moins faire ça"

Je hoche simplement la tête.

- "Tu n'es pas obliger de faire ça pour moi Aaron" remarquai-je.

- "Je sais" réplique-t-il immédiatement "Mais j'en ai envie"

- "D'accord, tu seras mon garde du corps alors ?" dis-je en souriant en coin, rougissant indéniablement.

- "Exactement !" s'exclame-t-il en se redressant.

Dans ma tête, je lui hurle de revenir poser sa tête sur mes genoux mais en réalité, je me lève, avant de lui dire que je vais me changer. - Deux choses totalement contradictoires, je sais ... -

Je retrouve la salle de bain et ouvre le second tiroir du placard où je retrouve ma fameuse brosse à dents verte. Je souris bêtement en pensant qu'il ne l'a pas jeté. Peut-être espérait-il que je reviendrais et donc c'est pour cela qu'il ne l'a pas jeté ? Ou alors c'est Paul qui l'a rangé tout simplement ?

Je la reprends et fais ce que j'ai à faire. Une fois terminée, je rejoins la chambre du garde du corps et le découvre qui ferme les rideaux, vêtu d'un simple caleçon. - Heure de décès 00:19 - pensai-je en jetant un coup d'œil au réveil. Il va définitivement me tuer, je le sens au plus profond de moi.

Il m'aperçois et sourit chaleureusement avant de se diriger vers la commode et tirer un simple t-shirt gris avec écrit dessus 'L'HOMME IDÉAL (À PEU DE CHOSES PRES)'. Je glousse à la vue du t-shirt alors qu'il sourit gaiement.

- "Quoi ?" lance-t-il.

- "L'homme idéal ?! Vraiment ?!" fis-je en arquant un sourcil, le sourire jusqu'aux oreilles.

- "Bah oui ! Tu ne penses pas ?" s'exclame-t-il en faisant la pose.

Je m'esclaffe tant il me fait rire.

- "Définitivement !" lâchai-je sarcastiquement.

- "Tu ne me crois pas ?" rétorque-t-il en arquant à son tour un sourcil, le sourire également aux lèvres.

- "Non" déclare-je en essayant d'être sérieuse, mais j'éclate de nouveau de rire quand je vois sa tête de mec faussement blessé.

Il m'attrape rapidement, sans que je ne puisse rien faire et il me jette sur le lit avant de s'asseoir sur mon bassin. Aussitôt, ses mains se posent sur mes hanches et il commence la torture des chatouilles. J'explose littéralement de rire et nous rions aux éclats. Je n'ai bientôt plus assez d'oxygène et sa torture m'empêche d'aller en récupérer dans l'atmosphère. Je le supplie d'arrêter et il le fait seulement quelques secondes plus tard.

- "Je te fais tellement d'effets Abigaile, regarde je suis tellement sexy que tu rougis fortement" lance-t-il en gloussant.

- "Idiot !" fis-je en souriant, me sentant rougir pour de vrai.

Nous reprenons nos respirations doucement sans nous lâcher du regard, nos sourires ne quittant nullement nos visages joyeux. Je l'aime tellement, j'en suis tellement sûre à présent. Je n'ai envie que d'une chose: poser mes lèvres sur les siennes.

Je perds doucement mon sourire quand il descends avant de m'indiquer qu'il va dans la salle de bain en me faisant un clin d'œil. J'enfile rapidement le fameux t-shirt et je me glisse sous la couette à la place que j'avais, la dernière fois. Je fixe le plafond et plonge dans de profondes pensées.