Chapitre 1.

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11 Juillet - San Francisco.

"Cassy, tu es prête ? Demande ma mère, posée contre le cadran de la porte de ma chambre, un éternel sourire aux lèvres.

- Non, je ne trouve pas mon pins préféré, et je ne partirai pas sans ! Dis-je en fouillant les tiroirs de ma commode, obstinée.

- Il n'est pas dans ta boîte de collection ?

- Non ! J'ai fais le tour de ma chambre six fois, et rien à faire, je ne le retrouve pas ! C'est toujours quand on cherche quelque chose de spécifique qu'on ne le trouve pas... Râlai-je d'agacement."

Riant de mon malheur, elle finit par m'offrir son aide pour retrouver l'objet que je cherche. Et face à son silence et son immobilisation soudaine face à mon lit mal fait, je comprends qu'elle a constaté l'état de ma valise, aussi déplorable que le reste de ma chambre.

"Sérieusement Cassidy ! C'est comme ça que tu prépares tes affaires ? Ce n'est pas croyable qu'à 19 ans, tu sois encore aussi désordonnée et peu autonome. Se plaint-elle, soufflant d'exaspération en passant une main dans ses courts cheveux châtains.

- Maman, je suis grande, tu n'es pas obligée d'être toujours sur mon dos. Je sais me débrouiller ! Me défendis-je.

- Justement, je ne devrais pas te remonter les bretelles à chaque fois. Regardez-moi ce bazar... Geint-elle en rangeant ma valise à sa façon, c'est-à-dire "correctement" selon ses dires.

- C'est pas vrai ! Il n'a pas pu s'envoler comme ça ! M'exclamai-je de nouveau en tirant mes longs cheveux bouclés inlassablement emmêlés.

- Voilà, c'est déjà mieux comme ça... Parlant à elle-même d'un air satisfait en tapant dans ses mains.

- Pourquoi tu as enlevé la photo de famille que j'avais mise dans ma valise ?

- Quel intérêt de l'emmener, alors que tu ne pars que trois semaines ? Réplique-t-elle en posant ses poings contre ses hanches, avant de baisser le regard vers mon gilet rouge posé sur ma chaise près de mon bureau derrière moi.

- On ne sait jamais, un accident d'avion arrive si vite, tu sais ! Je tiens vraiment à la prendre avec moi, Maman. Vous allez me manquer tu sais, et sans Internet chez Oncle Dennis, les moyens de communication seront restreints ! S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît ! Mentis-je, la suppliant presque pour la faire céder avec mon regard de chien battu.

- Ahin. C'est pour ça que le téléphone a été inventé ma chérie. Tu salueras Dennis de notre part à ton père et moi d'ailleurs. Et le voilà, ton pins. Rétorque-t-elle en désignant mon blouson d'un hochement de menton.

- Quoi ? Oh ! Merci Maman, t'es la meilleure ! M'exclamai-je en l'embrassant sur la joue, avant d'enfiler ma veste, heureuse, et trop préoccupée par ce fichu pins pour répondre à sa réponse à mes supplications.

- Quoi ? Oh ! Merci Maman, t'es la meilleure ! M'exclamai-je en l'embrassant sur la joue, avant d'enfiler ma veste, heureuse, et trop préoccupée par ce fichu pins pour répondre à sa réponse à mes supplications

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