Tienne, à la vie, à la mort.

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Salut tout le monde. Je tiens absolument à ce que vous lisiez ce message avant de commencer votre lecture. Je ne connais pas la vie de Ronaldo. Je ne me suis presque pas renseigné. J'ai juste lu un article qui m'a interpellé. Je me suis demandé comment il avait pu convaincre une femme de renoncer à son fils contre de l'argent. J'ai laissé mon imagination s'emballer et faire le reste.

Je répète, ne m'agressez pas dans les commentaires pour me dire qu'il y a un milliards d'incohérences ou que Ronaldo n'est pas du tout comme ça. Je ne sais RIEN de sa vie ni de sa personnalité.

Bon, sur ce, bonne lecture.




Il m'a tout pris. Il a pris mon cœur puis l'a piétiné sans aucun remords. Il a pris ma fierté puis l'a réduite en cendre. Il a pris mon honneur puis l'a anéanti. Il a pris mes valeurs puis les a perverties.

Le pire c'est que j'étais consentante.

Je l'ai regardé me changer, faire de moi une toute autre personne. J'ai même encouragé ce changement. Je voulais lui plaire à tout prix.

J'étais une fille comme les autres ; du moins jusqu'au jour où il posa les yeux sur moi. Je me préoccupais de choses futiles, disais des choses futiles, pleurais pour des choses futiles.

Quand il m'avait accordé son attention, je m'étais sentie spéciale pour la première fois de ma vie. J'étais vite devenue accro à ce sentiment. Je voulais toujours plus de sensations, toujours plus de frissons, toujours plus de lui.

La première fois, la première rencontre. Je me rappelle encore de la pièce enfumée, de la lumière hagarde des néons, de la brulure douceâtre de l'alcool dans ma bouche, de son odeur, de son sourire. Cette nuit-là, il marchait comme un prince, la tête haute. Je l'avais tout de suite vu ; il m'avait tout de suite vue. J'avais attendu qu'il me rejoigne. Longtemps. J'avais attendu longtemps mais comme avec chaque homme, il avait fini par venir.

Je ne le connaissais pas, je ne savais pas qui il était, ce qu'il faisait de sa vie. Je mettais sa fierté, son maintien, son port de tête si particulier sur le compte d'une quelconque noblesse de famille.

Je crois que c'est ça qui m'avait séduite et qui m'avait perdue en premier ; son regard. A la fois doux et hautain, il s'était posé sur moi et j'y avais perdu une première partie de moi-même.

Il m'avait pressé ce premier soir et je l'y avais encouragé. Il ne voulait pas faire l'amour, il voulait juste baiser, se détendre, oublier un peu. Il ne voulut pas connaître mon prénom. Il s'assura juste que j'étais majeure et que je vivais seule. Ça ne me dérangeait pas. J'aurais fait n'importe quoi pour sentir son regard trainer sur moi un peu plus longtemps. J'étais beaucoup trop contente de recevoir ne serait-ce qu'un tout petit peu de son attention.

Le soleil matinal avait, le lendemain, dardé ses rayons sur mon corps nu et sur sa place vide. Je ne m'attendais pas à ce qu'il reste mais je sentie mon cœur se fêler un peu. Les draps froids, l'absence de ses habits, le silence glacial. Je perdis une deuxième partie de moi.

Tous les soirs j'étais retournée dans ce lieu de débauche avec l'espoir de le revoir et de pouvoir, le temps d'une nuit, me sentir spéciale à nouveau. Je guettais l'entrée avec espoir sans jamais trop y croire.

Pendant des semaines, rien que des hommes ivres et de cocktails trop chers.

Le mardi 27 mai, il était revenu, aussi beau que le soleil dans cet endroit sombre. Il était venu s'asseoir à ma gauche et avait déposé devant moi un verre plein d'un liquide ambré avec un sourire.

Il m'avait parlé et j'avais répondu avec empressement. J'étais à la recherche dans ses yeux d'un quelconque signe d'intérêt pour la fille fade que je pensais être. Il m'avait souri et je m'étais sentie fondre.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 20, 2016 ⏰

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