200 Kilomètres-Heure

Chapitre 6

Ce matin, je me lève très difficilement. Ce qui est devenu comme une habitude depuis plus d'une semaine.
Je ne comprends pas pourquoi, mais la journée d'hier m'a épuisé, entre Yanis et maintenant Eden. Entre les cours mais aussi Arno qui n'a cessé de me prendre la tête toute la soirée, par rapport aux groupes des "mecs qu'il ne sent pas", je n'en peux plus. Mais ce matin j'ai décidé de reprendre un peu du poil de la bête.

Je me lève donc et m'habille. Je descends et arrive dans la cuisine pour pouvoir me prendre un bon jus d'orange. Ce que je vois m'arrête net dans mon avancé, je me retrouve nez à nez avec Cynthia et un garçon que je ne connais pas.

Cynthia se retourne vers moi et me lance un regard noir, je ne pense pas le mériter mais bon, avec elle je peux m'attendre à tout. Je lance donc un simple " Salut" aux deux personnes présente dans la pièce et me dirige vers le frigo.

"- Ne te préoccupe pas d'elle Zach, elle va bientôt partir." chuchote Cynthia.

Je me retourne et lui lance :

"- Tu sais je suis là, pas la peine d'essayer de chuchoter puisque tu n'arrive même pas à faire ça. Et puis j'habite ici au même titre que toi. Donc je reste là autant de temps que je le voudrais. "

Le regarde de Cynthia s'assombrit et ce Zach sourit comme un abruti. Elle ne s'attendait surement pas à ce que je lui réponde devant son plan cul d'aujourd'hui mais c'est dommage, aujourd'hui je suis en forme par rapport à hier soir.

J'attends donc qu'ils daignent partir de cette cuisine, ce qui se passe quelques secondes plus tard. Arno débarque et prend un grand bol de céréales. Je le regarde et demande :

"- Pourquoi Ken est dans notre maison ?"

Il rigole et rétorque :

"- Je n'en sais rien, je me pose moi aussi la même question. Je déteste ça quand Cynthia ramène n'importe qui chez nous. Le pire, c'est que ma mère ne lui dit absolument rien...

- Ce n'est pas la première fois que ta mère se comporte comme une ..."

Je m'arrête tout de suite quand je vois les yeux d'Arno s'assombrir ainsi que son majeur pointer dans ma direction. Je souris et change de sujet de conversation :

"- Aller monsieur le pressé, d'habitude tu es tout le temps à me prendre la tête pour que je me bouge. On va être en retard"

Je lui fais un clin d'œil et me dirige vers l'entrée. Arno arrive cinq minutes plus tard et nous pouvons enfin partir.

Arrivés devant l'université, Arno et moi descendons et commençons à marcher. Je vois qu'il se dirige vers ses amis. Ne voyant pas Julia ni aucune autre tête familière, je lui emboite le pas et le rejoins. Je suis alors à quelques mètres de lui quand quelqu'un m'attrape le poignet. Cette même personne me retourne vivement. Je me retrouve donc face à Yanis qui affiche un sourire radieux.

"- Salut ! "

Je me mets à sourire comme une véritable conne et lui répond :

"- Salut ! Ça va ? "

Ma conscience me crie que je suis désespérante. Je ne fais pas dans l'originalité et sort tout le temps les questions les plus banales que l'on puisse poser à quelqu'un.
Il me fait la bise et me répond :

"- Ça peut aller. Alors remise de tes émotions d'hier ?

- On peut dire ça.

- Ça va alors, parce que je sais qu'Eden peut être comment dire insistant quand il a une idée en tête.

- Ah oui, et là son idée était de se faire passer pour toi ?

- Exactement " Dit-il en rigolant.